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Citation de babel95


Dans un fracas métallique, le train quitta la gare à l'immense coupole noircie par la suie et la fumée pour rouler au grand jour, longeant des usines, des rangées de maisons, traversant l'immense ceinture de banlieue qui entourait la ville la plus riche et la plus peuplée du monde. Londres comptait plus d'Ecossais, d'Irlandais et de catholiques qu'il n'y en avait en Ecosse, en Irlande, ou à Rome.
Le grouillement de cette énorme métropole était impressionnant. Pitt, assis le nez à la vitre, regardait défiler d'interminables alignements de maisons collées les unes aux autres, salies par la fumée et les escarbilles s'échappant des innombrables convois qui passaient chaque jour. Environ quatre millions de personnes vivaient là, des enfants abandonnés au visage cireux, mourant de faim et de froid, aux gens les plus beaux, les plus riches et les plus doués de cette nation civilisée. Londres était le coeur d'un empire qui s'étendait dans le monde entier, berceau des arts, du théâtre, de l'opéra, du music-hall, du rire, mais aussi capitale de toutes les exactions, de tous les abus, où régnait une volonté d'enrichissement effrénée.
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