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Critiques de Anne-Sylvie Salzman (106)
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Lamont

Connaissant d'abord le travail de traductrice de l'autrice (sous le nom d'Anne-Sylvie Homassel) j'étais très curieux de découvrir son écriture et je n'ai pas été déçu.

Lamont nous expose à un fantastique subtil, tragique et qui n'en dit jamais trop. Si certaines nouvelles peuvent être glaçantes, ce n'est jamais dû à des artifices horrifiques grossiers mais plutôt à la faveur d'une écriture maîtrisée.



Je vais assurément continuer ma découverte du travail de l'autrice avec le deuxième recueil de nouvelles d'Anne-Sylvie Salzman, Vivre sauvage dans les villes.
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Le livre de M

Quelle déception ! J'ai acheté ce livre me fiant aux nombreuses critiques positives posté sur ce site. Quel mal m'en a pris ! L'histoire est lente... Très lente. Malgré tout mes efforts je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages. La magie est tardive et sous exploité. Et le rythme est lent... tellement lent. Il m'aura fallu 2 mois, en me forçant continuellement pour finir ce livre. Pour essayer de comprendre cet engouement mais non, rien à faire. Pour moi, ce livre est une de mes plus grande déception en sfff.
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Le livre de M

Quelle note peut-on donner à ce livre ?



Il est déjà très difficile de noter une œuvre, car il s’agit surtout d’une rencontre entre une histoire et un lecteur. Parfois ça fonctionne, d’autres fois non.



Ici, j’ai été à la fois enthousiasmé et agacé.

Enthousiasmé par tout le premier tiers du récit: La perte d’une ombre, ses conséquences sur la mémoire, le surnaturel qui s’invite, l’humanité des personnages ( en particulier le parcours de Max avec son magnétophone m’a beaucoup touché)

On est dans un conte fantastique.

Et tout d’un coup, l’histoire vire à Mad Max/ Bataille du Gouffre de Helm.

La psychologie des personnages n’est plus crédible. Ainsi un personnage jusqu’alors pusillanime devient du jour au lendemain général d’une armée sortie de nulle part avec soldats au garde-à-vous.

Un autre personnage arrive de l’autre bout de la terre pile au bon endroit d’une Nouvelle Orléans ravagée, avec une explication WTF (pardon, abracabrantesque).

On a droit à des poursuites entre des humains hurlants sur des motos contre des héros en carriole, digne d’un certain cinéma.

Puis c’est l’attente de la bataille finale type Winter Is Coming (D’ailleurs, est-ce le hasard, les méchants viennent du nord et sont revêtus de vêtements blancs…comme neige)

Heureusement la dernière partie retrouve sa mélodie initiale avec, en particulier, une réflexion sur l’influence de la mémoire sur l’humanité de l’homme, ses sentiments. La toute fin est particulièrement émouvante.



Bref, le récit part dans tous les sens avec des moments de grande sensibilité et d’autres complément déjantés, sans qu’il y ait de liant. Ce qui laisse, au final, un sentiment très ambivalent.

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Le livre de M

Le monde périclite suite à une épidémie,.... Au premier abord, j'étais dubitative, le sujet ayant déjà été plus qu'exploité. J'ai eu un peu de mal au début puis d'un coup l'histoire prend son envol et j'ai bien accroché, mis à part quelques longueurs . Le livre ouvre des questions intéressantes, que reste-t-il de nous sans nos souvenirs? Et puis il y a ce clin d’œil aux théories quantiques selon laquelle l'observateur influe sur ce qui est observé . J'ai aussi apprécié la fin qui au-delà du pied de nez amène une réflexion plus profonde !!attention SPOIL!!
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Le livre de M

Ce livre est très émouvant .

Il est très particulier et il renouvelle la catégorie post-apocalyptique .



Un évènement très mystérieux apparait et touche la majeur partie de la population car les gens se mettent à perdre leur ombre puis la mémoire.

Les personnages suivent bon an mal an leur petit bonhomme de chemin et on s'immerge très agréablement dans leur histoire .

La folie humaine est présente comme toujours , mais l'espoir reste un leitmotiv permanent . C'est très beau .

L'histoire m'a évoqué l'excellente série TV = The Leftovers



Je ne suis pas déçue de ne pas connaitre les raisons de ce phénomène apocalyptique / ce sont les interactions entre les personnages qui sont passionnantes et pas le pourquoi de la chose .



L'histoire tourne court pour certains et c'est terrible ...

L'auteure a amené tellement joliment un passage en particulier ( tout en amour et en tendresse ) que le retournement de situation est ultra-violent ..



je vais me laisser tenter par son autre livre "les cartographes" qui a l'air prometteur .

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Le livre de M

Le Livre de M est un roman qui me tentait depuis un long moment, et qui est resté aussi un long moment dans ma PAL. Par peur peut-être du genre Post-Apo, dont je ne connais que peu d'oeuvres?



Dans les grandes lignes, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Il y a plusieurs fins de chapitres qui m'ont surprise, d'autres révélations bien construites mais que j'avais vu venir, et une fin qui décoiffe.



J'ai adoré les thématiques abordées par l'auteur ; que sommes nous sans nos souvenirs ? Est ce que notre personnalité y est liée ?



Des questions importantes, et qui me restent en tête après la lecture. C'est toujours un bon signe.



Peng Shepherd nous offre une vision de la mémoire, et de l'amnésie qui peut être liée à une maladie ou à un accident, mais aussi de ses conséquences sur les proches de la personne concernée. Le parallèle est facile entre l'Oubli de cet univers, qui touche les personnes qui perdent leur ombre, et la maladie d'Alzheimer.



Cette apocalypse causée par la perte des souvenirs est une idée excellente, que j'ai aimé suivre. L'alternance des points de vue est d'ailleurs très bien faite, et je ne me suis ennuyée sur aucun axe. L'utilisation du magnétophone pour rendre les pensées de Max, alors même qu'elle perd ses souvenirs, est aussi une idée géniale. Le lecteur est alors capable de comprendre ce qu'elle a perdu alors même qu'elle ne sait plus le dire.



Cependant, la réalisation laisse à désirer pour moi, sur plusieurs points.



En premier lieu, les personnages. Je n'ai pas eu de vrai attachement pour eux... Leurs pertes m'ont touchée, mais de très loin. Je l'ai pas vécu avec les personnages ; il pouvait y avoir un petit "choc" sur une révélation, mais ça passait très vite.



Certainement, je pense, parce que les personnages n'ont pas de vrai personnalité. Leurs sentiments sont évoqués, surtout pour Ory et Max, mais on connait très peu de choses sur leur caractère. Ils ne sont pas non plus décrits précisément.



C'est à la moitié du livre que j'ai compris que Max était afro-américaine, et encore plus loin que Ory était d'origine asiatique : vers 70% du livre !! Comment s'attacher si l'image que je me fais des personnages change en cours de route?



Le monde, paradoxalement, est aussi peu creusé. On voit ce qui se passe avec la perte des ombres, mais il n'y en a aucune compréhension. Au bout de 730 pages, je ne sais toujours pas pourquoi elles ont commencé à disparaitre. Magie? D'accord, mais pourquoi ça se déclenche là, maintenant?



La manière dont la magie des Sans-Ombres se déclenche n'est pas plus explicite; C'est vraiment dommage, car il y avait beaucoup à en dire ; est ce que c'est l'imagination qui joue, simplement la volonté de faire quelque chose? Si cela semble chaotique pour la majorité, d'autres personnages semble la maitriser... Mais le lecteur ne comprend jamais pourquoi... Et ca m'a vraiment frustrée.



Toute cette zone de floue est pour moi l'une des plus importante du roman. Tout comme le personnage de Gajarajan, qui n'est pas non plus expliqué.



A côté de cela, certains passages pourraient certainement être condensés sans perdre à l'intrigue.



Ces éléments est tout ce qu'il me manquait pour avoir un vrai coup de cœur pour ce roman. Les éléments sont là, notamment l'histoire (et c'est le plus important pour moi) et une plume agréable, mais on reste sur un univers de papier, sans profondeur au delà du livre.



C'est donc un roman prometteur pour une jeune autrice (son premier roman, il faut le rappeler), mais qui manque de finitions pour moi. Je reste donc sur cette frustration de promesses non tenues, alors que les idées étaient superbes.



Avouons le, j'ai tout de même passé de bons moments de lecture avec Max et Ory. Mon envie d'en savoir plus sur cet univers en est bien la preuve.
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Le livre de M

Ça faisait un moment que ce titre était dans ma PAL et j'ai réussi à l'en sortir car c'était le choix du bookclub pour Août.

J'étais super contente de pouvoir enfin lire ce roman qui semblait mettre tout le monde d'accord.



On part dans de la SF post-apocalypse. Les gens du monde entier se mettent à perdre leur ombre, avant de perdre peu à peu leurs souvenirs, car il a

été découvert que notre mémoire est associée à notre jumelle...



On va suivre ici le point de vue de plusieurs personnages : Ory, un homme qui survit tant bien que mal dans ce monde où les sans-ombre sont dangereux pour eux et pour les autres; Max, sa femme qui, au début du roman a perdu son ombre depuis une semaine et s'attend à tout instant à oublier progressivement sa vie, ainsi que d'autres personnages dont le mystérieux ARI.



Si j'ai adoré l'idée même de la perte d'ombre et de souvenirs, menant parfois à des morts horribles (on peut oublier qu'on doit manger pour survivre, ou comment respirer...), j'ai trouvé l'exécution hyper brouillonne 😶

Au plus j'avançais dans l'histoire, au moins cette idée n'avait de logique et de sens. Selon les personnages et le bon vouloir de l'autrice, pour mener à bien son histoire, les sans ombres peuvent changer la physique du monde, en oubliant que la physique existe. Ou ils peuvent ne jamais mourir, ou du moins vivre de longues années sans leur ombre, alors qu'on nous explique dans le même temps que personne ne survit à la perte de son ombre et que les choses peuvent aller très vite.



On passe aussi une bonne partie du roman à la recherche d'un livre 📖 (qui n'est PAS le livre de M) et qui au final ne sert strictement à rien.



Bref, c'était complètement WTF 🤯 mais pas dans le sens positif ! Je ne peux malheureusement pas dire en quoi sans spoiler tout le livre 😅



Le seul point positif pour moi aura été le dénouement de Max, et les questions qui en ressortent. J'ai beaucoup aimé ce twist même si je l'ai vu venir avant qu'il soit dévoilé. Mais j'ai été carrément déçue par tout le reste.

Le reste du bookclub 📚 ne l'a même pas fini, j'ai été la seule courageuse 🤫
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Le livre de M

De Peng Shepherd,j'avais beaucoup aimé Les Cartographes. Et j'ai aimé encore davantage ce Livre de M . Dans le style post-apocalyptique, c'est une histoire bien plus originale que les autres, et les personnages qui la racontent ont une véritable "épaisseur", comme on le dit maintenant.



Sans vouloir tout dévoiler, quelques mots: une épidémie affecte les grandes villes de la planète, et s'étend progressivement .

On commence par perdre son ombre, on finit par perdre la mémoire. A tel point que l'on ne sait plus accomplir les gestes les plus simples, et que l'on finit par mourir , faute d'avoir pensé à se nourrir, à se vêtir, à respirer.

Pour échapper à cette fatalité, Ory et Max restent loin de tout, dans les bois, dans l'hôtel où ils fêtaient le mariage de leurs amis lorsque la ville d'Arlington a été placée en confinement. Voilà des années qu'ils survivent, qu'ils se terrent, qu'ils se préservent l'un l'autre.

Jusqu'au jour où Max perd son ombre.

Dans la crainte de perdre les souvenirs qui importent à leurs yeux, les amoureux ils ont établi des codes, des mots de passe, qu'ils répètent pour vérifier que tout va bien. Ory a trouvé un dictaphone et l'a confié à Max, afin qu'elle puisse tenir la chronique de ses journées en cas de besoin, et réécouter les informations qui lui seraient utiles. Chaque fois qu'il sort chercher de la nourriture, il tremble pour elle...

... à raison. Car un jour, il trouve l'hôtel déserté. Commence alors un voyage désespéré pour Ory, à la recherche de sa femme, à la découverte d'un pays dévasté qu'il n'avait plus revu depuis des lustres. Commence aussi pour Max un long récit, confié à son dictaphone. Celui que l'auteur nous donne à lire de temps à autre.



Je n'en dirai pas davantage pour vous laisser le plaisir de la découverte: pour ma part, j'ai trouvé ce roman très réussi, imprévisible jusqu'à la fin, et j'espère qu'il relancera quelque peu le genre.





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Le livre de M

"Mon avis a évolué au fil du récit" - voilà une phrase qui résume parfaitement mon expérience de lecture. Bien que le rythme lent m'ait laissé un peu perplexe, j'ai été progressivement immergé dans les aventures qui se dévoilent au fur et à mesure de l'avancement de l'histoire.



L'une des idées les plus fascinantes du roman est l'utilisation des cassettes enregistrées pour se souvenir et suivre l'évolution de Max. Cette notion est ingénieuse, et j'ai apprécié la façon dont les ombres disparaissent en même temps que les souvenirs, créant ainsi un concept original et bien pensé.



Cependant, certains aspects du livre auraient pu être améliorés. Comme je l'ai lu dans différentes critiques, le texte aurait pu être plus court et plus rythmé, avec une explication plus approfondie pour mieux appréhender cet ouvrage. J'aurais aimé en savoir davantage sur les ombres, le processus de perte et l'oubli qui guette les sans-ombres.



Malgré cela, l'envie de connaître la suite m'a fait tourner les pages rapidement, grâce à un suspense bien maîtrisé et une ambiance générale captivante.



En conclusion, bien que le roman présente quelques imperfections à mon sens, il vaut largement la peine d'être découvert. Son pouvoir d'attraction réside dans la maîtrise du suspense et l'ambiance qui se dégage de ses pages.
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Le livre de M

« Le livre de M »... Non, ce n'est pas le roman de Matthieu Chedid. Mais vous comprendrez d'où provient ce M en lisant ces 732 pages en format poche.



732 pages. Que c'était long pour une intrigue aussi "diluée" et fade, selon moi... Je suis clairement déçue car ça aurait pu être super sympa. J'ai beaucoup aimé le fait qu'on soit dans un monde post-apocalyptique où les ombres partent, laissant les humains sans ombres oubliant petit à petit, perdant leurs souvenirs... Certains passages du livre me faisaient penser, un peu, à la même ambiance du jeu vidéo « The last of us ». Sauf qu'ici ce n'était pas des infectés vous l'aurez compris. Vraiment, c'était très chouette comme idée (même si j'ai été spoilée d'un élément principal dans plusieurs chroniques sur Babelio ! Franchement, c'est pas cool). Mais voilà, comme je le disais, c'était beaucoup trop long, trop dense pour si peu de saveur. Comme si on mettait trop d'eau dans un verre de sirop à la grenadine. C'est bon la grenadine, mais si on mets beaucoup trop d'eau, ça n'a plus de goût ? « Le livre de M », selon moi, c'est pareil ! (Génial la comparaison, haha). On aurait pu enlever 200 pages facilement, et encore je suis gentille... Quel dommage car ce manque d'intérêt que j'ai subi à cause de cette longueur a bien failli me perdre. Pourtant j'avais encore mon ombre... D'ailleurs, j'ai fini par lire en diagonale, jusqu'à la fin qui m'a quand même tenu en haleine. Je finis ce livre avec 36000 questions mais j'ai adoré l'ultime rebondissement (en fait des rebondissements, il n'y en a pas eue beaucoup dans ce bouquin). J'ai été charmée par ce que l'auteure nous a proposé dans ces dernières pages mais ce n'est clairement pas suffisant. À la rigueur, cela a permis que je donne 2 étoiles au lieu d'1,5... Je semble désagréable et j'en suis sincèrement navrée, j'avais tellement d'espoir, tellement envie d'aimer ce livre. :-(



Aussi, les personnages je ne m'y suis pas attachée. Peut-être la jeune Max, c'est tout. Et, je me répète, pour 732 pages de récit c'est vraiment peu.



Je pense donc qu'il est inutile de conclure. Tout est dit. J'ai aimé la promesse de départ, mais de la saveur j'en aurais voulu plus. J'ai adoré la fin, mais des pages j'en aurais voulu moins. Ah, je suis déçue d'être passé à côté... Il y a cependant nombreux avis positifs, il va de soit que « Le livre de M » suscitera l'intérêt d'autres lecteur-ices que moi.
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Le livre de M

Un jour, en Inde, un homme perd son ombre, puis c’est bientôt toute la population mondiale qui se retrouve vulnérable face à ce phénomène inexpliqué par la science, d’autant plus que les victimes commencent également à oublier peu à peu tous leurs souvenirs. Dans une Amérique post-apocalyptique, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde tel qu’ils l’ont connu, jusqu’à ce que l’ombre de la jeune femme disparaisse, elle aussi touchée par cette catastrophe planétaire sans précédent…



Je n’ai que très peu de références dans ce genre littéraire mais j’ai tout de même l’impression que l’auteure a mélangé plusieurs styles du fantastique, rendant cette lecture riche mais difficilement classable. L’histoire racontée est vraiment très originale, et servie par une très belle plume, assez poétique, souvent mélancolique, parfois incisive. Cela permet une immersion efficace dans ce monde changé, regretté et devenu dangereux.



J’ai apprécié l’ambiance anxiogène qui plane sur les personnages de ce roman. Ils sont d’ailleurs attachants et représentent de multiples diversités de la société, ce que j’ai beaucoup aimé !



J’ai mis du temps (plus de 20 jours) à lire ce livre, son rythme étant plutôt lent même s’il se déroule une multitude d’évènements trépidants. C’est une lecture qui m’a globalement bien plu et que je recommande autant aux amateurs de post-apocalyptique qu’aux plus novices comme moi.
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Le livre de M

En prévision de la sortie du nouveau roman de l’autrice et après avoir vu qu'un ami venait de le lire, j’ai lu Le livre de M de Peng Shepherd sorti en 2020 chez Albin Michel Imaginaire.



Un jour, en Inde, un homme perd son ombre – un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt on observe des milliers, des millions de cas similaires. Non contentes de perdre leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.



Nous allons suivre plusieurs personnages : Orlando et Max, un couple qui se trouvait dans un hôtel perdu dans les bois au moment où le phénomène prend une ampleur planétaire, Mahnaz, une jeune Iranienne venue aux USA pour s’entrainer pour les JO, et un 3ème personnage que je vous laisse découvrir...



Nous sommes donc ici dans un post-apocalyptique mais je dirai que c’est un post-apo atypique, pour lequel il faut définitivement ouvrir ses chakras : c’est vraiment barré ! Et j’avoue que mon côté peut-être un peu trop cartésien n’a pas été totalement convaincue par le dénouement de l’intrigue...



Cependant, j’ai adoré cette lecture grâce à la plume de l’autrice, aux émotions qu’elle parvient à nous transmettre, notamment dans l’histoire de Orlando et Max, et au côté addictif de ce récit !



Je l’ai faite en audiobook que j’ai trouvé excellent grâce à la lectrice qui parvient parfaitement à transmettre les émotions. La fin m’a énormément émue, je ne m’y attendais pas du tout !



Je vous conseille vraiment ce roman atypique ! Il s’agit, je crois, du 1er roman de cette autrice et franchement, il est bluffant !
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Le livre de M

Les récits postapocalyptiques ne sont pas neufs et l’auteure parvient ici à renouveler le genre grâce à son talent, mais surtout par le miracle d’un suspense qui ne se perd jamais en cours de cavale et à des personnages pour lesquels on se prend d’empathie. Découvrir ce roman au moment où Vladimir Poutine ne cesse pas d’agiter le spectre d’une attaque nucléaire dote cet ouvrage d’une dimension particulière. Bien entendu, le sujet n’a rien de commun avec l’actualité qui rugit sur les ondes, mais on frémit à la seule idée de perdre notre confort, d’être agités par une violence venue d’ailleurs et dont on ne connaît pas les tenants. L’étrange destin de gens ordinaires en proie à une catastrophe mondiale bien plus forte qu’eux. Peut-il un jour devenir le nôtre ?
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Le livre de M

Un jour, un homme perd son ombre, puis perd sa mémoire, et puis...



Ce roman m'a attirée dès que j'ai posé les yeux sur lui. En grande amatrice de post-apocalyptique, j'avoue avoir une petite préférence pour les livres qui sortent du classique zombie pour proposer autre chose, et cette histoire d'ombre et de mémoire m'a de suite attirée.



Dès le début, la problématique est posée de manière assez inquiétante : si les gens perdent ombre et mémoire, le pire est bien que Ce concept une fois posé, nous suivons alors plusieurs personnages, qui vont tous arpenter une route différente. Tantôt ils se sépareront, tantôt ils se retrouveront, le tout dans un rythme assez lent qui colle bien avec cette fin du monde très très atypique. En parallèle, nous suivons également l'histoire d'un homme devenu amnésique suite à un accident de voiture, et qui va essayer de comprendre les événements via sa propre perte de mémoire.



Autant dire que ce roman aurait pu être parfait, et j'en ai d'ailleurs dévoré une bonne moitié avec passion. Mais malheureusement, l'histoire s'essouffle assez rapidement et retombe sur des poncifs vus et revus, comme par exemple La grande fin m'a déçue pour toutes ces raisons, et ce même si j'ai adoré



Au final et malgré ces défauts, le livre reste très agréable à lire, et j'ai passé un très bon moment malgré l'impression d'être passée pas loin d'une pépite.
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Le livre de M

[Membre du jury du prix des lecteurs Le livre de poche imaginaire]



"Que seriez-vous prêt à sacrifier pour vous souvenir ?

Un jour, en Inde, un homme perd son ombre – un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt, on observe des milliers de cas similaires. En plus de leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.

Situé dans une Amérique tombée de son piédestal, où nul n’échappe au danger, Le Livre de M raconte l’incroyable destin de gens ordinaires victimes d’une catastrophe mondiale extraordinaire."



Nous pouvons d'ores et déjà souligner une thématique commune avec le premier livre de la sélection. Cependant, là où Quitter les monts d'automne nous évoquait la mémoire à l'échelle de l'humanité et l'importance de l'écrit pour le souvenir, Le Livre de M propose une réflexion plus centrée sur la mémoire individuelle et l'identité. Par le biais d'un post-apocalyptique maîtrisé et original l'autrice mène progressivement son lecteur à méditer sur ce qui fait de lui la personne qu'il est. Une fois de plus, on met l'accent sur l'importance du livre et de l'écrit pour permettre le souvenir et comme outil de la mémoire. Je trouve ce message pertinent et plaisant à rencontrer en littérature de l'imaginaire. 



Le Livre de M a été une véritable bonne surprise pour moi. D'abord effrayée par les 730 pages du bouquin, j'ai vite réalisé qu'il s'agit d'un livre dont le véritable point fort est le rythme effréné. Les pages défilent sans que l'on ne ressente le temps qui passe. L'alternance de point de vue d'un chapitre à l'autre fonctionne très bien et la manière dont les histoires de chacun répondent à celle des autres ne fait qu'accentuer l'effet page turner. De plus, la part de mystère qui entoure l'un des personnages et ce qu'il est voué à devenir met le lecteur en tension jusqu'à la dernière page.



Nous suivons les points de vue de Max, Ory, Le patient, Naz et de tous les personnages qui les entourent et qu'ils vont rencontrer. Malgré leur nombre conséquent, l'écriture de Shepherd, simple et orale, permet facilement une connexion émotionnelle avec chacun d'entre eux. Il faut dire aussi que l'épaisseur du livre nous laisse le temps d'apprendre à les connaître. Sur cette question, le seul point qui m'a gêné est l'utilisation de personnages outils, par exemple l’un des personnages secondaires arrive trop à point nommé pour disparaître quand l'intrigue n'a plus besoin de lui.



Comme je le disais plus haut, Le Livre de M est un post-apocalyptique original, car même s'il applique les codes du genre, ces derniers sont réadaptés à l'univers que l'autrice a mis en place. Cela a pour effet, malgré l'utilisation de ces clichés scénaristiques, de sortir le roman du lot et d'en faire vraiment une œuvre à part. 

En effet, l'utilisation du magique dans un contexte post-apo apporte son originalité au texte, ce qui en a décontenancé certains d'après ce que j'ai pu lire. Je trouve au contraire que ce sous-genre de SF ("sous" dans le sens de la catégorie pas de la hiérarchie) méritait bien un nouveau souffle. Surtout que ces éléments "magiques" sont placés au service d'une réflexion pertinente sur la mémoire individuelle et le parallèle avec de nombreux cas cliniques réels n'est pas inimaginable. Que se passe-t-il lorsque nous oublions quelque chose qui compte pour nous ou pour notre entourage ? Que cela fait-il de voir un être aimé se perdre petit à petit sans pouvoir rien y faire ? Dans le monde réel, les conséquences de l'oubli sont toutes aussi dévastatrices. 



Des questions toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Pour cette raison en partie, je considère cette lecture excellente et je vais maintenant la conseiller aux adeptes du genre. 
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Le livre de M

Dans un futur proche, une catastrophe est arrivée : des humains perdent leurs ombres, et avec elles leur mémoire. La première personne atteinte par ce phénomène habitait en Inde, et peu à peu le monde entier fut touché, menant à l'effondrement de la société. Les victimes oublient plus ou moins lentement qui sont leurs proches, puis quel est leur propre nom, et enfin qu'il faut manger ou respirer pour vivre.



Ory et Max sont un couple réfugié dans un hôtel isolé. Ils assistaient au mariage de leurs amis Paul et Immanuel quand Boston a été frappé, puis l'ensemble des États-Unis. Deux ans qu'ils vivent reclus, alors que les invités sont finalement partis à la recherche de leur famille. Mais un jour, Max perd son ombre.



Naz, elle, est une jeune athlète iranienne venue aux États-Unis afin de s'entraîner au tir à l'arc pour les Jeux olympiques, quand sa vie est bouleversée par l'irruption de ce phénomène étrange. Quant à l'Amnésique, il a perdu sa mémoire à la suite d'un accident de voiture, quelque temps avant l'apparition de l'Oubli.



Ce roman choral reprend la trame classique de certains récits post-apocalyptiques et survivalistes, et on peut même penser aux histoires de zombis — les sans-ombres remplaçant ici les zombis — à la différence près que l'Oubli n'est pas contagieux, et que les sans-ombres ne sont pas tous menaçants, loin de là.



Dès les premières pages, le lecteur est entraîné par une prose fluide et limpide. L'auteure a un talent de page turner certain, mais pas seulement. Ce roman d'action se double d'une exploration psychologique de ses personnages, qui tous ont peur du monde qui vient mais sont animés d'un espoir envers et contre tout. Même parmi ceux qui perdent leurs ombres, des groupes vont à La Nouvelle-Orléans où, dit-on, quelque chose d'important arrive sans qu'ils ne sachent exactement quoi. Cet espoir diffus reste un moteur qui les fait avancer, alors que ceux qui ne croient plus en rien sombrent dans la violence. L'auteure illustre ainsi la nécessité d'avoir un but.



Le thème de la mémoire et des souvenirs, constitutifs de notre identité, est évident dès les premières pages. Max, la femme d'Ory qui a perdu son ombre et qui est partie, marche dans la nature, et enregistre ses souvenirs et ses réflexions dans un magnétophone. Elle parle à son mari absent, et se parle à elle-même tant qu'elle se souvient encore des choses. Ory, de son côté, va à la recherche de sa femme à travers ces États-Unis post-apocalyptiques ; il a peur qu'elle oublie qui elle est, et qu'elle s'oublie elle-même : lui aussi est animé par l'espoir de la retrouver.



Le tableau serait incomplet sans la touche fantastique, présente dès le début du roman avec le lien entre les ombres et la mémoire, lien que personne ne sait expliquer mais qui devient un élément intangible de ce nouveau monde. Les sans-ombres modifient parfois la réalité, quand leurs souvenirs confus leur échappent et transforment des routes et des bâtiments. Peu à peu, le fantastique prend plus de place — mais jamais trop — et devient poétique, y compris dans des situations qui auraient dû être effrayantes.



La conclusion du roman, avec une surprise somme toute logique, m'a beaucoup plu par son ton et par les perspectives qu'elle offre.



C'est une lecture captivante, entre post-apocalyptique et fantastique, avec des personnages à la psychologie approfondie et servie par une narration accrocheuse (page turner, quand je ne fais pas l'effort de chercher un mot français).


Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Le livre de M

À la fois dystopie sur l’Alzheimer, fantasy mystique nourrie de réel halluciné et... livre d’amour, Ory cherchant en vain sa compagne.


Lien : https://www.lesoir.be/472559..
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Le livre de M

En situant l’action de son roman dans une Amérique en chute vertigineuse par rapport à ses prérogatives d’hier et d’avant-hier, Peng Shepherd nous propose une parabole sur un avenir sombre, en passant par le petit bout de la lorgnette le quotidien de quidams écartelés entre les mailles de la fatalité. Tout démarre avec cette histoire incroyable d’homme qui perd son ombre. Un phénomène qui laisse sceptique les savants du monde entier et qui, pourtant, s’avère ne pas être une fumisterie. Assez tôt, d’autres cas similaires se manifestent au point de devenir récurrents. Cela ne s’arrête malheureusement pas à ce stade. Les victimes du phénomène évoquent des errances de la mémoire et manifestent des signes d’agressivité, voire de dangerosité. Ory et son époux Max tentent de se réfugier dans un hôtel isolé au fond des bois. Ils se croient sauvés, jusqu’à ce que l’ombre de Max disparaisse.
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Le livre de M

Petit retour sur une lecture que j'ai malheureusement lu quand ma petite panne de lecture a commencée. Peut-être que mon ressenti sur post apo ne serait pas le même si je l'avais lu à un autre moment..

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🌚 Un jour, en Inde, un homme perd son ombre - un phénomène que la science échoue à expliquer. Il est le premier, mais bientôt on observe des milliers, des millions de cas similaires. Non contentes de perdre leur ombre, les victimes perdent peu à peu leurs souvenirs et peuvent devenir dangereuses.

En se cachant dans un hôtel abandonné au fond des bois, Max et son mari Ory ont échappé à la fin du monde tel qu'ils l'ont connu. Leur nouvelle vie semble presque normale, jusqu'au jour où l'ombre de Max disparaît...

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🌚 Ici, nous alternons entre temps présent et souvenirs de certains personnages afin de comprendre comment ils en sont arrivés là.

L'ambiance sombre et apocalyptique du récit est bien représenté par l'autrice ce qui permet une vraie immersion sans en faire des tonnes non plus.

Petit bémol pour moi c'est ce truc qu'ils ont les américains que ce soit dans les films, séries ou livres post apo trop cliché ! Alors oui c'est la fin du monde, certaines personnes perdent leur ombre mais on retrouve toujours cette même mentalité de chacun pour soi, c'est la guerre, on fait tout péter !

Du déjà vu et revu... On se croirait dans The Walking Dead en moins bien ficelé.

Je n'ai pas vraiment réussi à m'attacher aux personnages...😔
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Le livre de M

Le pouvoir des couvertures.

Voilà. Vous y mettez des fleurs, façon enluminures, tapisserie ou vieilles illustrations de contes et j'ai envie de le lire. Non parce que le titre... C'est comme le magazine du Monde, le goût de M, moi j'y vois le mot gros mot que l'on veut taire et je ne trouve pas ça alléchant du tout. Oui mais il y avait des fleurs sur la couverture.

Et donc à l'intérieur ?

J'ai beau avoir lu très vite ce gros volume je n'ai pas été conquise.

Il y a pourtant des choses bien chouettes.



Quelque part en Inde, un homme perd son ombre. Ça a l'air sympa au début jusqu'à ce qu'il commence à perdre de plus en plus la mémoire. Puis le mal s'étend très vite de par le monde et ça devient le chaos, digne d'un jeu fps de zombies où la loi du plus fort et du plus chanceux prédomine. Au départ on suit deux personnages puis le trombinoscope s'étoffe et on virevolte entre passé et présent.

J'ai aimé cette perte d'ombre et l'étrange qui va avec et qui ne sera expliqué que bien plus tard (enfin l'étrange, pas la perte d'ombre) (l'étrange m'agacait plus qu'autre chose jusqu'à ce que je le comprenne). Les hypothèses quant à la perte qui vont jusqu'à des contes indiens, européens et les éléphants. Les personnages sont plutôt fédérateurs, du premier à perdre son ombre à la Max de la couverture. Les road trips. Parce que j'aime bien ce genre de livre.



Néanmoins, et même si ça se lit bien, c'est long. Long avant d'avoir quelques explications. Certes on en apprend plus sur le premier cas et la personne qui vint le voir mais on en sait d'avantage seulement à la moitié du livre. Je n'ai pas aimé non plus la direction de l'histoire en dernière partie qui pour moi mélangeait ubuesque et utopie, et surtout travestit certains de ses personnages (quoi !? Qu'avez vous fait de l'amnésique ?) , mais là il faut jouer le jeu, c'est le royaume et l'imaginaire de l'autrice pas le mien. Pour le reste on est quand même dans une vaste cour de récré que ne renierait pas Tudum pour en faire une superprod avec des catcheurs en tête d'affiche.



Donc voilà il y a de belles idées dans cet univers mais ça manque de rythme et d'explications pour lui donner un peu plus de substance.
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