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Citation de mimo26


Des souvenirs. De ceux qui remontent à la perte d’un être cher. D’abord cette image de Mehdi, tout petit, ses cheveux noirs frisés, sa dent de devant en moins, assis sur son tricycle aux roues bleues. Puis sa joie, un peu plus tard, quand il avait rapporté sa première coupe gagnée au foot. Sa première fois en Algérie – il avait seize ans. Il se sentait étranger en arrivant sur la terre natale de ses grands-parents, mais en repartant il n’avait qu’une hâte, y revenir. Enfin, il y a quatre ans, au chevet d’Ahmed, à l’hôpital de Saumur. Alors qu’Ahmed se pensait condamné, que plus personne n’avait d’espoir. Mis à part Mehdi. Ahmed le revoit, sa main entre celles de son père. Les larmes sur son visage fermé. Il l’avait sommé de se battre. Lui rappelant cette phrase qu’Ahmed avait pour maxime sans se souvenir d’où elle lui venait : celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu. « Bats-toi ! Pour maman, pour Naïma, pour Aïda, pour moi. Bats-toi ! Pour Amine (son petit-fils, l’enfant de Naïma) et tes autres petits-enfants à venir. Pour toi, pour tout le bonheur que tu as encore à vivre ! » Les larmes coulaient sur ses joues creuses. Ahmed était fier de son fils, particulièrement à cet instant. Et Mehdi avait raison : il devait se battre.
Ne pas abandonner. Ne pas laisser la maladie l’emporter.
Près du cimetière, la voiture toujours à l’arrêt, Ahmed pleure à chaudes
larmes. Ces mots que Mehdi avait prononcés résonnent encore dans sa tête. Et ils trouvent un écho aujourd’hui. Ne pas renoncer. Continuer à chercher. Il doit retrouver son fils !
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