Antoine Alaméda

Face à un dessin étrange ou une conduite déroutante, les parents pourraient lui demander le plus simplement du monde : "Qu'est-ce que tu veux dire?"
Certes, l'on n'obtiendra rien d'un enfant s'il n'est pas prêt à livrer son secret. Mais le moment venu, un papa, une maman, qui poserait cette question avec toute l'attention voulue, obtiendra certainement une réponse. Il faut simplement être présent et patient.

Ces douleurs psychologiques veulent souvent dire : "Papa, Maman, écoutez moi un peu, prenez du temps pour être avec moi, car j'ai des inquiétudes et je n'arrive pas à les dire."
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Les parents doivent réaliser qu'être avec un enfant, c'est surtout se montrer réellement disponible : lui parler, c'est lui dire peu et l'écouter beaucoup. Le monde de l'enfant n'est pas celui de l'adulte, et communiquer avec lui, ce n'est pas l'assommer de mots, mais essayer de le comprendre.

- C'est quoi la douleur?
- Tu vois, ... c'est un peu comme un ange gardien qui nous protège. Imagine que, par imprudence, tu mettes ta main sur une des plaques brûlantes de la cuisinière, si la douleur n'existait pas, tu n'aurais pas le réflexe de retirer ta main et tu te brûlerais très fort. Donc, même si on déteste avoir mal, et c'est bien normal, ce n'est pas forcément négatif : la douleur est un signal qui indique que nous sommes en danger.

Une inquiétude qu'un enfant a du mal à exprimer est ce qu'on appelle "anxiété". Mais, lorsque celle-ci a des effets sur son corps, on parle alors d'"angoisse". Cette angoisse peut se manifester par des signes qui miment à merveille une véritable maladie : le coeur s'accélère, l'enfant devient soudain calme ou au contraire agité, le visage devient pâle ou tout rouge...
L'anxiété est donc une sorte de signal d'alarme.

Tout être humain est constitué de deux parties : d'un coté il y a le corps, et de l'autre ce qui se passe dans notre tête (le monde psychologique formé par les pensées, l'imagination, l'intelligence, les sentiments, les émotions...). Ces deux parties forment un tout.
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Pour aider Zoé à comprendre ses douleurs "psy-cho-lo-gi-ques" on pourrait aussi lui dire que, quand ses parents emploient des mots comme "mensonge", "comédie" ou "cinéma", ce n'est pas pour l'accabler. Par ces mots, les adultes tentent avant tout de se rassurer eux-mêmes. Pour l'entourage, le plus souvent, il est difficile d'admettre que l'on puisse avoir mal sans être malade.