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Citation de fbalestas


Garri attrape la lampe qu’il a gardée à portée de main. Emmett a saisi le petit carnet de Saul et l’a ouvert sur ses cuisses. Il dirige dessus le faisceau puissant de la lampe.

Poème pour la femme à moitié effacée, commence Emmett d’une voix forte. T’entends ça, Jamarr ?
Silence ;
Il poursuit, sur le même ton.

Poème pour la femme à moitié effacée
J’aimerais que mon poème s’efface aussi bien que cette femme sur la photo
En laissant derrière lui la lumière fossile d’une tempe claire,
L’ondulé d’une chevelure pareille à celle d’une comète, Le grain deviné d’une peau diaphane,
L’étincelle toute proche d’un regard absent, La saillie d’un visage en creux,
En somme, la palpitation invincible de ce que l’on pourrait croire à jamais vaincu.

Emmett s’est tu. Ses doigts caressent le carnet de Saul.
T’entends ça, Jamarr ? il crie d’une voix pour passer au-delà de l’émotion qui l’étrangle un peu. Hein, t’entends ça ?

Tayna pose à son tour la main sur le carnet de Saul.

Ses doigts effleurent ceux d’Emmett. T’as bien fait de lire ça, elle dit. Sacré Saul, murmure Garri.
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