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Citation de DOGONColas


Pendant deux années, la mort frappa avec une rage que jamais l'humanité n'avait connue. La terre s'ouvrait pour la faire disparaître. Les hommes paraissaient étrangers au monde. Les fosses étaient pleines, les charniers laissés à l'air libre et recouverts de chaux formaient des collines blanches au milieu des champs. Il y avait des villages de cadavres où personne n'osait aller, des tables ouvertes pour les corbeaux et la vermine. Les chiens et les chevaux n'y échappaient pas. Ils crevaient sur les routes désertes et leurs carcasses abritaient des vies grouillantes. La vie réduisait sa taille, involuait dans ce qu'elle avait de plus primitif, reculant aux temps anciens où aucun homme n'avait encore été engendré. Dieu ne punissait pas la vie mais les pécheurs. Et les flèches de la peste préparaient peut-être un monde purifié offert à une sainte vermine qui rachèterait les fautes de tous les fils d'Adam.

- Chapitre 48 – Chassé -
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