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Citation de HordeDuContrevent


Le voyage jusqu’à Marseille lui montra le fracas de la peste et le bien qu’elle laissait au monde : des routes désertes, des villages silencieux, des rues et des places délabrées. Les hommes s’évitaient et masquaient leurs visages. Les regards ne portaient que terreur et découragement. Chacun se recroquevillait derrière ses murs. L’horizon s’arrêtait aux barrières des maisons. La société des hommes avaient volé en éclats. Marchés, fêtes, cérémonies ne mélangeaient plus les humains. Les cœurs s’étaient fermés. Ne restaient plus que des clans qui défendaient leur famille et leur territoire. Les hommes ressemblaient aux loups que la pestilence avait rendus plus nombreux et plus redoutables. La famine et le froid avaient ramassé la faux que la maladie avait abandonnée et tuaient maintenant autant qu’elle. Les canailles vous égorgeaient pour un morceau de viande, personne n’osait plus voyager et Guillaume ne dut sa vie sauve qu’à son habit de dominicain, car les gens respectaient Dieu depuis qu’ils avaient vu le diable.
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