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Citation de brigetoun


On avance et on écoute. Qu'on ait ou non la bouche ouverte et qu'on décrive ou non à haute voix ou à voix basse l'image, les paroles et le silence jouent le même rôle dans l'histoire... Qu'on ait connu ou non ceux et celles qui ont été détruits et détruites, les souvenirs sont les mêmes. On dit l'histoire à haute voix ou à voix basse avec la parole et la voix des autres. Qu'on soit amnésique ou non, on se souvient des souvenirs des autres. On continue à avancer dans l'image comme si elle était la continuation de l'espace noir. On continue à avancer ou on s'arrête et on écoute, on écoute l'image, les souvenirs des autres et l'histoire. On écoute à l'intérieur de l'image, on écoute avec sa bouche qui dit les souvenirs des autres et qui dit ses propres souvenirs. Souvent on écoute aussi avec la bouche des autres et même parfois avec la bouche des personnages de l'histoire. La bouche qui écoute produit du bruit et du silence. Que les souvenirs soient douloureux ou non, que l'histoire soit inventée ou non, la bouche produit du souffle, du bruit et du silence. L'espace noir est pour toujours à l'intérieur de l'image. L'espace noir est l'espace d'après le feu, l'espace noir est l'espace d'après la captivité et le feu. Que les souvenirs soient douloureux ou non, l'espace noir est l'espace d'après la douleur. On écoute ce qui reste dans la poussière après la douleur et la bouche produit du souffle, du bruit et du silence. Que l'image soit dite à plusieurs voix ou à une voix, qu'on entende plusieurs souffles ou un seul, qu'on accompagne un personnage de l'histoire ou plusieurs, la solitude est immense.
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