Quand les visiteurs sont partis, je parle aux bêtes. Elles ont peur de la mort, de la captivité. Elles aimeraient être ailleurs. Elles aimeraient ne pas avoir à mourir pour être ailleurs. Elles frissonnent dans un coin pendant des heures, sans arrêt. J’attends le crépuscule, je m’installe près d’elles et je leur parle. Les bêtes m’écoutent. Elles m’écoutent toute la nuit à travers la nuit, avec les oreilles et le museau. J’essaie de leur parler jusqu’à ce que leur peur diminue.