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Citation de aleatoire


On rangeait le monde pour la nuit.
"Lis-nous des vers..."
Tu lisais, et, pour nous, c'étaient des enseignements sur le monde, sur la vie, qui nous venaient non du poète, mais de ta sagesse. Et les détresses des amants et les pleurs des reines devenaient de grandes choses tranquilles. On mourait d'amour avec tant de calme dans ta voix.
"Geneviève, est-ce vrai que l'on meurt d'amour ?"
Tu suspendais les vers, tu réfléchissais gravement. Tu cherchais sans doute la réponse chez les fougères, les grillons, les abeilles et tu répondais "oui" puisque les abeilles en meurent. C'était nécessaire et paisible.
"Geneviève, qu'est-ce qu'un amant ?"
Nous désirions te faire rougir. Tu ne rougissais pas. A peine moins légère tu regardais de face l'étang tremblant de lune. Nous pensions qu'un amant, c'était pour toi cette lumière.
"Geneviève, as-tu un amant ?"
Cette fois-ci tu rougirais ! Mais non. Tu souriais sans gêne. Tu secouais la tête. Dans ton royaume, une saison apporte les fleurs, l'automne les fruits, une saison apporte l'amour : la vie est simple.
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