Citations de Jackie Péric (12)
Ce n'est pas de l'amour. L'amour est un sentiment noble, désintéressé, et le plus souvent partagé. Son attirance pour Mathieu est, au contraire, le fruit d'une image idéalisée, totalement galvaudée par le désir. Ce sentiment merveilleusement puissant, à la fois agréable et insupportable, c'est la passion amoureuse. Celle que la philosophie grecque définissait comme des perversions de la raison, des égarements de notre jugement qui nous écartent de nos devoirs naturels.
"Elle ne sait plus où, ni quand, mais elle se souvient avoir lu quelque part que l'infidélité naissait dans des conditions particulières où la vulnérabilité était toujours présente. L'était-elle vulnérable? N'était-elle pas une pécheresse qui se complaisait simplement dans la luxure? Une sensation nouvelle qu'elle ne demandait pourtant qu'à renouveler. Encore et encore...."
Chaque nouvelle journée est pour Léa une victoire sur la maladie.
Alors chaque matin, quand elle se réveille, elle remercie ses anges pour cette journée qui s'annonce merveilleuse.
Une citation, lue au hasard d’une lecture, lui vient subitement à l’esprit : Refuser d’aimer par peur de souffrir, c’est comme refuser de vivre par peur de mourir.
Mais était-ce uniquement la peur d’aimer qui empêchait Mathieu de se livrer ? Pourquoi ne pouvait-elle se résoudre à entendre qu’il n’était tout simplement pas amoureux d’elle ?
Les rencontres restent une question de feeling. Une personne approche, elle vous plaît, vous avez le choix de la suivre ou non.
L'état amoureux pousse à vouloir prendre, posséder, garder. Et c'est exactement ce que ressent Stéphanie. Quand Mathieu lui fait l'amour, elle a le sentiment qu'il lui appartient.
On croit souvent que le bonheur est pour demain ; s'il est possible demain, il l'est également aujourd'hui.
Je ne veux que ton bonheur. Tu sais que je préférerais que tu sois heureuse sans moi que malheureuse avec moi.
Il sait qu'elle aimera cette scène, comme elle avait aimé toutes les autres. Ce qu'il ignore, c'est que Stéphanie est écœurée. Par l'exigence de Mathieu. Mais surtout par elle-même.
Quand as-tu perdu tout respect pour toi-même ? se demande Stéphanie, avant de sombrer, épuisée, dans un sommeil agité.
Elle sourit : combien de personnes qui ne fréquentent pas ce milieu, utiliseraient les mots décence et libertinage dans la même phrase ?
Elle, il y a quelques années, aurait été la première à critiquer ce mode de vie !
On nous apprend, tout petit, à dire Merci à la dame et Merci au monsieur.
Ce mot magique, si souvent exigé par les parents, finit par ne plus avoir de sens profond.
Adulte, on le prononce spontanément, par réflexe, sans y penser vraiment.
Pour tout et pour rien.