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Citations de Arielle Sibony (22)


Non, moi je voudrais vivre mes derniers instants là où je me sens vraiment vivre, où je sens le temps qui passe, lentement, presque péniblement, mais où je le ressens vraiment. Je serais à la maison, rien de neuf, rien de nouveau, rien de spécialement beau, juste la vie ordinaire qui se termine. Car lorsqu’on s’envole vers d’autres cieux, on rêve éveillé, on se perd dans l’irréalité de l’espace-temps et on ne sait plus qui l’on est, si l’on est ici ou si l’on est resté là-bas. Ce que je sais, c’est que je n’aurais envie de rien, et surtout pas de voir ailleurs, le trop vaste, le trop grand, le trop pénétrant, ce trop-plein de promesses qui m’auraient tuée de regrets avant même mon heure arrivée.
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La discipline, c'est ce qui sauve les êtres qui veulent se perdre, les êtres fragiles comme moi.
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Si j’avais su que l’on pouvait mourir un jour, peut-être aurais-je mieux vécu.
Si j’avais su qu’on pouvait se courber sans plus jamais se redresser,
S’effondrer sans jamais se relever,
S’abattre sans plus pouvoir se battre, peut-être alors que j’aurais pu apprendre à rêver.
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L’écriture est immortelle. Voilà pourquoi j’écris, pour me donner la vie.
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Je peux sentir et ressentir encore. (…)
Mes pensée se perdent, mes pensées m’accablent d’elles-mêmes. Je ne sais pas si j’écris, si je rêve ou si je survis. Rêver pour survivre. C’est ça ma nouvelle vie, ma vie d’esprit. Personne n’est là pour me retenir, je suis déjà partie.
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Je te pleure déjà. Depuis que je t’écris, mes larmes sont ces mots, là, elles coulent sur le papier chaque jour en pensant à toi, en te parlant, en te serrant. Voilà que je pleure les mots que je ne te dis pas.
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Ce n’est que lorsque l’on voit la mort s’approcher, que soudain tout se libère, la tendresse, l’affection, l’amour enfoui se délie et on se laisse aller, on se laisse vivre et on se laisse enfin aimer. On donne tout ce qu’on a parce qu’on sait qu’il y aura une fin. Comme s’il fallait cette fin pour être sûr de ne pas trop donner avant. Mais donnez, bon sang ! Donnez, ça fait tellement de bien ! Aimez, montrez et partagez tout ce que vous avez, car elle viendra un jour, cette fin, c’est sûr et certain, et il ne restera plus rien.
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"Je regarde ce soleil de printemps
encore doux et inoffensif, qui me
berce de sa chaleur et de sa lumière.
Il y a l'odeur, aussi, qui me fait du bien.
Celle du muguet qui m'a toujours
animée, toujours mise en joie. J'ai
l'impression d'être une abeille qui
s'est posée là, immobile sur une fleur,
qui ne volera plus certes, mais qui a
trouvé sa fleur, enfin la sienne."
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Faut-il que la mort nous touche pour comprendre la vie ?
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La mort a ce pouvoir de délier le silence, de faire parler les cœurs et ranimer les souvenirs passés.
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Je ne suis plus malade, il n’y a plus rien à guérir, plus rien à soutenir, il n’y a plus rien à ranimer puisque tout s’en est allé.
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Peut-être qu’écrire fera de mon agonie silencieuse un enseignement, puisque, après tout, les écrits restent et resteront à jamais, eux. Les êtres humains sont comme les paroles, ils disparaissent comme ils sont apparus, après avoir produit quelques effets aussi inutiles qu’insignifiants, ils s’en vont comme ils sont venus. Sur cette Terre, rien ne reste, mais les mots, eux, subsistent et triomphent. L’écriture est immortelle. Voilà pourquoi j’écris, pour me donner de la vie.
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Ce matin, j’ai remarqué que toute ma main s’était paralysée. Ça y est. Ma main droite tout entière, déjà. Hier pourtant, elle se mouvait encore un peu, et ce matin, la voilà endormie à jamais. Toute la main à l’exception de l’auriculaire. Quelle bonne nouvelle ! Et qu’est-ce qu’on peut bien faire d’un seul et unique auriculaire ? Ce doigt n’est utile que lorsqu’il est connecté à ses pairs. Alors, en le voyant remuer fébrilement, j’ai souris, à défaut de rire, ou de pleurer. Puis j’ai appelé Elie, pour faire un « bras de fer chinois » en substituant le pouce par l’auriculaire. Pic d’inspiration, comme il m’en vient souvent depuis que je suis chaque jour un peu plus enrayée. Oui, il faut de l’imagination pour continuer à vivre, mais on s’y habitue vite. Notre bras de fer était drôle, presque ridicule, mais j’étais fière et soulagée de montrer à mon fils que je pouvais encore faire quelque chose avec lui. Que je suis toujours sa partenaire, son acolyte, car depuis que je me momifie, il ne joue qu’avec le autres. Cette sclérose qui éteint chacun de mes membres un à un veille à ce qu’il ne me reste plus rien.
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On réduit ses besoins à mesure qu’on les perd. Ce dont j’ai besoin, c’est d’un quart de bras.
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Si je t’écris, c’est aussi ma façon de te répondre. Car, oui, en partant, Jeanne m’a donné des notes que tu as récemment rédigées, lorsque tu le pouvais et que tes mains te le permettaient.[…]
Sais-tu que je t’ai lue ? Que je te lirai ? Probablement pas, sinon tu n’écrirais pas.
J’ai l’impression d’être sournoise et de te trahir, comme une vraie petite sœur indiscrète, et pourtant, si tu écris, c’est que toi aussi tu as eu besoin de dire, de parler pour encore exister. Comme c’est si bon de te parler, encore, et de t’écouter, toujours.
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Muette, oui, c’est ce que je sais le mieux faire. Et c’est peut-être pour ça, après tout, que j’ai voulu t’écrire en rentrant, muette, silencieuse, et pourtant je te parle. Là. Le pouvoir des mots écrits, c’est pouvoir être silencieux mais être capable de dire à la fois.
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T’écrire me permet de te parler sans te toucher, t’ébranler sans te blesser. Je n’ai pas le courage, j’ai préféré fuir et te parler en secret, pour que tu ne puisses ni m’entendre ni me subir. Je crois que l’écriture a le pouvoir d’alléger les peines tout en consolant les cœurs.
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Incipit :
Si j’avais su que l’on pouvait mourir un jour, peut-être aurais-je alors mieux vécu. Si j’avais su que la verticalité pouvait céder, qu’un corps pouvait s’émietter et se désagréger tout entier, peut-être aurais-je alors mieux compris ce qu’il fallait accepter.
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"Je n'ai plus ce petit plaisir que j'avais de manger avec les mains, mettre les doigts dans le pot de chocolat, piquer les tomates de la salade avant qu'elle ne soit servie."
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"T'écrire me permet de te parler sans te toucher, t'ébranler sans te blesser. Je n'ai pas de courage, j'ai préféré fuir et te parler en secret, pour que tu ne puisses ni m'entendre, ni me subir."
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