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3.75/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 18/04/1837
Mort(e) à : Toulouse , le 19/02/1901
Biographie :

Armand Silvestre, ou Paul-Armand Silvestre, est un écrivain français, romancier, poète, conteur, librettiste et critique d'art.

Fils d'un magistrat parisien, il est d'abord destiné à la magistrature. Mais l'étude des mathématiques le conduit à l'école polytechnique, dont il sort, en 1859, officier du génie, après avoir publié quelques mémoires scientifiques. Il quitte rapidement la carrière militaire et se consacre à la littérature.

À partir de 1866, il publie des recueils de vers. Il figure également dans Le Parnasse contemporain (1869 et 1876). Comme critique d'art et de théâtre, Il collabore activement à des journaux tels que L'Opinion nationale, le Journal officiel, L'Estafette et la Grande Revue de Paris et de Saint-Petersbourg.

En 1869, il entre au ministère des finances. Il devient sous-chef au bureau de la bibliothèque et des archives.

Pendant la guerre de 1870-1871, il reprend du service et fait la campagne comme capitaine.

En 1879, il entre au Gil Blas et y publie des nouvelles et des contes humoristiques et gaulois.

Le 12 octobre 1892, il est nommé inspecteur des beaux-arts.

Il meurt le 19 février 1901 à Toulouse où son buste en pierre est exposé sur la place Wilson.
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Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Armand Silvestre
 
 
En avril, sous les branches
Au feuillage frileux,
En cherchant des pervenches
J'ai trouvé tes yeux bleus.
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Dans le vol tremblant de l’heure
Que nul ne peut retenir
Passe lentement et pleure
La chanson du souvenir.

Et quand sa course l’emporte
Plus loin que ne vont nos yeux,
Plus d’une voix longtemps morte
Murmure encor des adieux.

Ainsi chaque heure envolée
Du nid fragile des jours
Nous fait plus inconsolée
La perte de nos amours !
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Tout pleins de caresses vermeilles
Des frissons d’or venus du ciel,
S’envolent, comme des abeilles
De ta chevelure de miel.

Et ces filles de la lumière,
L’aile vibrante de plaisir,
Ont fait de ta blonde crinière
La ruche où pose mon désir.

Leur essaim sur tes lèvres fraîches
Des roses laissa la clarté ;
Mais tout le poison de leurs flèches
Dans tes yeux cruels est resté !
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Armand Silvestre
Scepticisme

A CHARLES CANIVET

Quand la mort nous fera roides et sans haleine,
Squelettes tous les deux, l’un à l’autre pareils,
El que, pour d’autres yeux, le penchant des soleils
Roulera des flots d’or sur la mouvante plaine ;

A l’heure où le berger sous son manteau de laine
Se dresse, morne et droit, sur les couchants vermeils,
La Nuit, nous apportant de fugitifs réveils,
Nous dira le secret dont la vie était pleine.

Nous apprendrons enfin quel Dieu charmait nos pleurs,
Et pourquoi, sous le faix d’inutiles douleurs,
Chemine vers son but l’humaine créature.

Mais jusque-là marchons et souffrons sans savoir
Rien, sinon que que l’Amour est l’unique devoir,
Et, le front invaincu, chantons notre torture !
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Le temps emporte d’un coup d’aile
Et, sans les compter, nos instants ;
Seuls, une heure, de temps en temps,
Nous laisse un doux souvenir d’elle.

Chaque jour, dans le cœur fidèle,
Fait revivre ses traits flottants,
Comme on revoit chaque printemps
Fleurir les tombes d’asphodèle.

Il suffît souvent d’une main
Qui se tend sur votre chemin
Et vous quitte à peine pressée ;

Il suffit de moins quelquefois,
D’un regard ou d’un son de voix,
Pour charmer longtemps la pensée.
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Mon coeur triste, mon coeur amer,
Mon coeur est pareil à la mer
Qu’un flux et qu’un reflux déploie.
Des vagues y roulent aussi :
Celles qui s’en vont sont ma joie.
Celles qui viennent mon souci !
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Celle qui tord au vent sa lourde chevelure
Où le rouge soleil a laissé sa brûlure,
Avant que de descendre aux gouffres de la mer,
C’est Astarté, la fille implacable de l’onde,
L’immortelle Beauté qui torture le monde,
Dont la lèvre, en douleurs comme en plaisirs féconde
A gardé pour nos pleurs le sel du flot amer.
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Armand Silvestre
Orage

Comme un cavalier noir sur sa route de feu,
De la croupe des monts soulevant des buées,
L’orage à l’horizon fouettant le ciel bleu,
Éperonne d’éclairs la fuite des nuées.

Il galope, sinistre, écrasant sou chemin,
Dans l’air épouvanté roulant un bruit d’armure
Et, secouant la Mort aux ombres de sa main,
Des souffles de la Nuit déchaîne le murmure.

Tel je le vois passer, le cavalier de fer,
Au seul vent de ses pas découronnant les cimes,
Tel un amour cruel et venu de l’enfer,
Un jour traîna mon coeur vers d’éternels abimes !
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Sous le poids des ans révolus
Se sont penchés nos fronts moroses,
Si bien que nous ne savons plus
Pourquoi les printemps ont des roses.

Les oublis et les abandons
Ont mis sur nous leur main méchante,
Si bien que nous nous demandons
D’où vient que le rossignol chante.

Fêtes des forêts et des champs
Viennent mourir à notre porte.
Souffle des fleurs, âme des chants,
Avec lui l’amour les emporte !
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MAI.


MAI passe dans les champs comme un enfant de chœur,
De ses petites mains versant avec délices,
Dans les grands lys ouvert s ainsi que des calices,
Des larmes du matin la céleste liqueur.

Devant l’ostensoir d’or que le soleil vainqueur
Dresse sous le dais bleu du ciel aux azurs lisses
Comme un enfant de chœur sous ses blanches pelisses
Mais s’agenouille et chante un doux hymne à plein cœur.

Des roses qu’entrouvrit le zéphir qui les frôle,
Ainsi qu’un encensoir balançant la corolle,
Il mêle des parfums à l’haleine des chants.

Du renouveau divin célébrant le mystère,
D’hozannas et d’encens enveloppant la terre,
Comme un enfant de chœur Mai passe dans les champs !

Mai 1881.
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