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Citation de Charybde2


Vœu pieux durant de longues années, agitée seulement à des fins nationalistes (la Grèce réclamant à Londres les frises du Parthénon, par exemple), la question des restitutions était devenue, dans les années 90, un dossier de plus en plus brûlant ; les différentes instances internationales ayant pris de plus en plus de poids, ayant accru leurs prérogatives, l’Occident se trouvait acculé par ces instances transnationales qu’il avait lui-même créées, qu’il avait donc pu mépriser, longtemps, jusqu’à ce que, possédant suffisamment d’États membres pour ne plus faire de complexe d’infériorité vis-à-vis d’aucun d’eux, ces instances transnationales en viennent à se porter caution, ou à soutenir réellement plusieurs de ces dossiers. De sorte que l’on en vit aboutir, à la stupeur des parties concernées (depuis les grands antiquaires et commissaires-priseurs du monde entier jusqu’aux petits États pillés ou aux grands musées qui se mirent à passer en revue les dossiers des œuvres les plus connues de leurs collections). Les amateurs juifs spoliés par les nazis, ou certains États ayant collaboré avec l’occupant allemand, quand ils n’avaient pas carrément profité de lui, les collectionneurs juifs, donc, eux aussi commencèrent à croire qu’ils allaient pouvoir récupérer une partie des tableaux qui leur avaient appartenu et sur lesquels Göring – la plupart du temps – avait fait main basse, puis certains musées allemands, ou certains coffres de banques suisses.
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