Un être humain devrait abandonner l'égoisme, qui le rend esclave de ce monde. Renoncer à ce « faux moi », voilà le vrai renoncement.
La maladie serait ainsi un rappel (non une punition) de notre être pour nous indiquer la direction à prendre dans notre existence. La guérison passerait par cette compréhension et les changements qu’elle impose dans notre mode de vie, nos fonctionnements, nos pensées et nos décisions… qui nous ferait (re)prendre notre chemin de vie qui n’est autre que le chemin de notre bonheur.
SRI RAMANA - Tant que l'homme ne s'engage pas dans cette recherche [celle de son moi véritable], et jusqu'à ce qu'il s'y soit engagé, le doute et l'incertitude accompagneront ses pas durant sa vie. Les plus grands rois, les plus grands hommes d'État essaient de diriger les autres, alors qu'au fond de leurs cœurs, ils savent qu'ils ne peuvent se diriger eux-mêmes. Mais le vrai pouvoir appartient à l'homme qui a pénétré au plus profond de son être intime. Que vous sert-il de savoir toutes choses, quand vous ne savez rien de vous-même ? Les hommes évitent cette recherche de leur vrai moi ». Quelle autre recherche vaudrait donc d'être entreprise cependant ?
SRI RAMANA - «Vous remerciez Dieu pour tout ce que vous avez de bon, et vous ne le remerciez pas pour les choses qui vous paraissent mauvaises ! C'est en cela que vous agissez mal. »
En définitive, la sadhana est simplement un combat contre l'ego, et ni l'extase, ni la méditation ne détermineront son succès, tant que l'ego restera prisonnier de l'espérance et de la peur, de l'ambition et du ressentiment, ou de tout autre désir ou passion.
SRI RAMANA - Le sentiment du « moi fait partie de la personne, il se rattache au corps, au cerveau. Lorsqu'un homme reconnait son vrai moi pour la première fois, une force monte des profondeurs de son être et s'empare de lui. Cette force transcende l'intelligence. Elle est ininie, divine, éternelle. Certains l'appellent : le Royaume des Cieux. D'autres lui donnent le nom d'âme, d'autres encore celui de Nirvâna. Les Hindous la qualifient de délivrance. Donnez-lui le nom que vous voudrez. Quand cette force a pris possession de lui, l'homme s'est réellement perdu lui-même, ou plutôt il s'est retrouvé.
SRI RAMANA - Le contrôle de la respiration est également un secours. C'est une des diverses méthodes destinées à nous aider dans notre effort vers la concentration sur un seul point. Mais il ne faut pas en rester là. Après être parvenu au contrôle de notre esprit grâce à des exercices respiratoires, on ne devrait pas se contenter de l'expérience qui peut en résulter, mais il faudrait que l'intelligence dirigée en revint toujours à la question : « Qui suis-je ?» jusqu'à ce qu'elle soit immergée dans le « moi ».
SRI RAMANA - Vous qui souhaitez célébrer cet anniversaire, cherchez d'abord quand vous êtes nés vous-mêmes. Le véritable jour de nalssance de quelqu'un est celui où il pénètre dans ce qui transcende la nalssance et la mort : l'Être éternel.
II faudrait au moins qu'au jour de sa naissance, on déplore son entrée dans ce monde (samsara). Se glorifier de cette entrée et la célébrer, c'est se réjouir devant un cadavre, et le parer. Se chercher soi-même, et plonger dans le Moi Supérieur, voilà la Sagesse !
SRI RAMANA - Celui qui ordonne toutes choses, qui contrôle le destin des âmes en accord avec leur prarabdhakarma (destinée devant être accomplie au cours de la vie actuelle, qui est le bilan des actions des vies précédentes), ce qui est destiné à ne pas se produire ne se produira pas, quelque effort que vous fassiez. Ce qui est destiné à se produire se produit, quelque effort que vous fassiez pour l'empêcher. C'est une chose certaine. Le meilleur parti à prendre est donc celui du silence.
La question : Qui suis-je ? ne comporte pas de réponse. ll ne peut y avoir de réponse, car la question même dissout la pensée Je, apparentée à toutes les autres pensées, et elle pénètre plus avant jusqu'au paisible silence ou nulle pensée n'existe plus. « Il ne sera répondu à l'intelligenee, au cours de sa recherche, par aucune phrase suggestive, comme par exemple: Je suis Siva. La véritable réponse viendra d'elle-méme. L'ego est incapable de donner une réponse juste.»