Quand je discute avec des jeunes, je suis frappé de constater que beaucoup ne portent aucun regard sur l'avenir, parfois pas même le leur. J'ai souvent l'impression que seul compte l'instant présent, ce qu'on peut consommer ou acquérir maintenant, le moi-moi-occupe-toi-de-moi. Je veux là, non pas souligner que nous aurions affaire À une génération d'enfants gâtés - après tout, c'est tant mieux ! - mais peut-être et surtout à des enfants qui doivent lutter contre la surabondance de peur. Ainsi, si l'avenir leur fait peur, ils préféreront ne pas le regarder en face. Or, qui est en train de préparer l'avenir de ce monde ? Page 182