Interview Assia-Printemps Gibirila - 13 septembre 2014 à Saint-Germain En Laye (78) lors de la rencontre des fédérations de la diaspora Africaines.
Je ne baisserai plus les yeux, par peur d'être bousculée
Je suis un être à part entière
Je contribue à la mouvance de cette société
Qui est la mienne
Chaque jour par mon labeur j'oeuvre pour son évolution.
Je porte en moi l'embryon qui fait grandir le monde... je suis
Femme et fière de l'être... Je sais ce que je vaux, j'ai juste besoin
que l'on me traite en tant qu'ègale de l'homme et non comme un
être neutre, sans teint, ni saveur, sans idée, sans idéologie...
Je ne fais pas partie du Troupeau de Panurge..
J'existe grâce à mes
convictions et ma contribution à ce monde que
j'espère chaque jour meilleur.
Au bord du fleuve sacré
Vêtues de pagnes bigarrés
Nos femmes se pavanent
Échappées de la savane.
Leurs hanches généreuses
Accueillantes et joyeuses
Se balancent en cadence
Alors que les enfants dansent.
Sons des mélopées pieuses
Sons des vagues houleuses
Agitant nos pirogues colorées
Noires, rouges ou mordorées
Échouées sur le sable
Arrimées par des câbles.
Alors on entend les fables
Autour de toutes les tables
En l’honneur du Congo
Ce fleuve beau et chaud.
La pluie vient à passer
Les nuages sont chassés
La terre se gorge d’eau
On entend tout là-haut
Le cliquetis de l’eau
Heurter les noix de coco
Gardant jalousement
Ce précieux jus
Bu langoureusement.
J’entends enfin une voix sécurisante qui sélectionne chaque mot agissant comme un onguent apaisant. Cette empathie me transperce, je craque. Des flots de larmes s’échappent comme cette douche que j’ai prise juste après. Je n’arrive même pas à dire le mot, ce délit qui depuis quelques jours me place dans la case « victime ». Victime d’avoir fait confiance, de ne pas avoir su identifier ce monstre écœurant qui avait su cacher sa vraie nature derrière le masque d’un ami toujours prêt à répondre présent de jour comme de nuit. Disponible pour rendre n’importe quel service, même le plus incongru ! Mais comment ai-je pu me laisser berner de la sorte ? Moi qui lui racontais, presque sans pudeur, mes soucis, mes peines de cœur. Pour moi, le sexe n’avait pas de place entre nous. Il nous est même arrivé de dormir ensemble, après des soirées un peu arrosées. ...
Un soir on s'assied, on réfléchit sur sa vie. On décide alors de ne plus choisir, mais d'être choisie : la différence, on est flattée. Mais est-ce que cela dure plus longtemps. OUI, un peu. On se permet alors de faire la fine bouche. On fait la belle, on jongle avec leur désir.. On se venge du précédent qui lui a fini par opter pour la liste rouge pour être inacessible. On n'était pas l'élue de son coeur... on était juste une de plus sur une longue liste... celle de chindler peut-être, puisqu'on est morte pour lui...
Mais il n'est pas question de moi... Moi du temps, j'en ai encore, du moins je l'espère...
Mais elle ?
C'est la journée de la Femme
C'est la journée de la mère
C'est la journée de l'amante.
Elle pose ses yeux sur moi
Elle pose ses mains sur moi
Elle pose son reste de vie sur moi

Ca y est, nos pieds sont en contact avec l’eau. Méthodiquement, nous déposons nos charges. Encore une victoire ! Nos sortons toutes nos petits bouts de savon noir et là, commence une grande cérémonie d’ablutions. Nos visages jusque-là tendus, retrouvent la gaîté de notre enfance, de l’insouciance. Notre récompense est là. Nous sommes arrivées sans encombre. Nous jouissons de cette eau si chère et si précieuse. Nous récoltons de l’argile et enduisons nos corps fatigués. L’huile de palme lissera nos corps et parfumera nos épidermes. Le soleil commence à décliner, il nous faut repartir. Toutes les jarres sont remplies. Nous hissons les plus grosses en premiers sur nos têtes. Elles pèsent comme des châtiments, comme si leur lourdeur était égale au poids de nos pêchés. Mais, ici, ni l’une ni l’autre, n’avons rien à nous reprocher. C’est ce que disent les hommes pour se dédouaner de cette corvée. Nos cous sont tendus, droits comme ceux de nos majestueuses girafes.
l'écriture est le prolongement de la pensée.
Oh! la pensée que nous fait-elle faire parfois !
Quelles histoires fantasques fait-elle naître en nous, entre une dose d'imagination, une dose de trop plein d'émotions, une dose... d'amour
Chaque chaise représente un jour qui s'écoule dans le passé, le présent ou l'avenir... avec ses émotions positives ou négatives...
Que représente la huitième chaise ? Au travers de cette histoire courte, vous êtes conviés dans ce monde à double-face.
" Là où il y a une volonté, il y a un chemin..." Lao TSEU