Certains matins, juste avant le réveil de son fils, Marie s'accroupissait au bord du lit, et passait la main dans ses cheveux, si doux, si noirs, indiens, c'était une sorte de pélerinage sur les lieux de son tout premier baiser de mère. Elle sentait alors son corps se figer dans l'empreinte de l'amour perdu, ce creux un peu froid qu'avait laissé en l'abandonnant l'instinct animal, la tendresse évidente, absolue, de la louve pour son petit.