AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Astrid Eliard (51)


artiste. ce mot me fout les boules comme vous n'en avez pas idée. dès que je l'entends, j'ai direct envie de rentrer à Montpelier de rejoindre Maelys et céleste sous l'abribus, de gratter l'échine de mon capuche.
Commenter  J’apprécie          171
Sur la table, une tasse de café tournoyait entre les doigts de Michel. Comme un démiurge désœuvré, il se distrayait d'une tempête lilliputienne qui se déployait dans un cylindre de Porcelaine.
Commenter  J’apprécie          110
La première fois que j'ai vu Adèle, j'ai eu envie de la fuir, instinctivement. C'était un jour de rentrée, notre premier cours d'anglais. Elle était assise à coté de la seule place restée libre et qui par défaut est devenue la mienne. J'étais nouvelle et je ne connaissais rien des réputation des uns et des autres mais j'ai tout de suite compris à quelle catégorie appartenait Adèle, celle des filles qui retrouvent leurs sacs à dos dans la cuvette des toilettes, reçoivent des fausses lettres d'amour, ce genre là quoi. Elle m'a regardée et ce regard m'a dégoûtée, tant il était plein de l'espoir qu'on devienne amies, elle et moi.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai jamais eu de petit copain. Je ne suis pas pressée de frotter ma langue contre la langue d'un autre. Faut voir la bouche des garçons à treize ans, il y a du métal, des élastiques, de la nourriture coincée dedans. Non, franchement, je préfère attendre...
Commenter  J’apprécie          100
On n'a rien compris à la danse tant qu'on n'a pas saisi le génie du pied.
Commenter  J’apprécie          90
« C'est frappant quand elles sont sur les pointes. Ça leur allonge les jambes et les bras, leur affine les chevilles, la taille. Je sais pas qui a inventé les pointes, mais j'imagine un putain de fétichiste, un type qui devait penser que l'idéal féminin est concentré dans le pied. Pas dans les seins, les fesses, non, ça c'est pour les mecs qui n'y connaissent rien. Dans le pied. La cambrure du cou-de-pied. Depuis que j'ai découvert ça, je déshabille tous les pieds que je croise ici. »
Commenter  J’apprécie          70
Elle a toujours été comme ça, fascinée par les inconnus et lassée par tous ceux qui ne le sont plus.
Commenter  J’apprécie          50
À vouloir toujours tout comprendre, je pense que Marion se faisait une montagne d la moindre brouille avec Adèle. Elle se posait trop de questions qui dégénéraient en problèmes, puis en crises. Elle s’imaginait des choses… qu’Adèle lui en voulait,
qu’elle ne l’aimait pas. Oui, elle est allée jusqu’à prononcer cette négation. Elle l’a oublié, mais moi je m’en souviens. C’était quand on a découvert qu’Adèle avait une scoliose ; quelque chose s’est grippé entre elles deux.
Commenter  J’apprécie          50
« Comment en est-elle arrivée là? À quel moment tout a basculé dans cette espèce de… de… drame? Marion reprend le fil des événements depuis vingt-quatre heures, elle n’arrive pas à voir… à trouver le nœud. Tout semblait si banal, si quotidien. le courrier sur le paillasson, Timothée sur le canapé avec ses écouteurs… À quel moment précis est-elle tombée de l’autre côté? Du côté des gens qui deviennent tristement célèbres dans leur immeuble, leur quartier, parce que la photo de leur enfant a été imprimée sur un avis de recherche? »
Commenter  J’apprécie          50
Certains matins, juste avant le réveil de son fils, Marie s'accroupissait au bord du lit, et passait la main dans ses cheveux, si doux, si noirs, indiens, c'était une sorte de pélerinage sur les lieux de son tout premier baiser de mère. Elle sentait alors son corps se figer dans l'empreinte de l'amour perdu, ce creux un peu froid qu'avait laissé en l'abandonnant l'instinct animal, la tendresse évidente, absolue, de la louve pour son petit.
Commenter  J’apprécie          50
On ne pouvait  pas bavarder ? Se raconter un petit morceau de nos vies ? (…) Mon dieu comme les gens devaient être seuls pour refuser le moindre dialogue, ils étaient soi-disant pressés, n'avaient pas le temps... Elle avait tout son temps, et justement il ne lui avait jamais semblé si long, si lent, si interminablement calme, voluptueux et reposant que depuis sa grossesse, un peu comme de très très grandes vacances.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai compris que si je travaillais pour le bonheur et la santé de ma famille, la réciproque est loin d'être évidente.
Commenter  J’apprécie          50
« Métier, passion... Le plus dur, je crois, est de devoir décider maintenant, comme si on n'avait que quelques secondes pour monter dans un train pour un trajet très long, un train sans arrêt et sans retour en arrière possible. Faut pas se gourer de destination. C'est con, mais je suis parfois un peu triste à l'idée que je ne ressemblerai jamais à ma mère, une femme ronde de partout, qui a une incroyable collection de tabliers et de livres de cuisine. Le genre de bonne femme, si tu la croises dans la rue, tu te dis qu'elle a eu au moins quatre enfants. Les danseuses sont plus sèches, elles ont les os « pointus », peut-être vieillissent-elles moins bien, même si elles se font appeler Mademoiselle toute leur vie, et qu'elles gardent leurs cheveux longs, comme les jeunes filles. C'est la scène qui les rend belles, d'une beauté éphémère, car en vrai elles sont toujours un peu... décevantes, comme ternies par le monde réel. »
Commenter  J’apprécie          40
Dieu qu'elle avait hâte ! Sa vie commencerait, alors. Et elle serait heureuse. Non pas qu'elle se sentit malheureuse, oh non, Cornélius prenait soin d'elle, mais un peu vide, inutile... peut-être ? Sa vie, elle voulait dire sa vraie vie, allait enfin commencer, dans quelques jours. Marie était née pour enfanter (…).
Commenter  J’apprécie          40
les 2 de tensions comme elle les appelle qui trainent péniblement le boulet de la mélancolie
Commenter  J’apprécie          30
Marion sait qu’il ne suffit pas d’aimer, et qu’on peut aimer mal , c’est souvent ce qui se passe d’ailleurs, on aime égoïstement, méchamment, violemment, on aime avec négligence ou avec trop de zèle, on aime avec ce qu’on a, des cris, de la tristesse, de la peur, des angoisses, parfois c’est de la joie et alors tant mieux, toujours est-il qu’on croit aimer bien et qu’on ne se rend pas compte du mal que l’on fait… Et si elle avait mal aimé Adèle ? Et qu’elle l’avait fuie, elle, la mère coupable ?
Commenter  J’apprécie          30
À seize ans… on a envie de changer le monde, on s’indigne de tout, se rebelle contre tout ! À seize ans, on a des opinions, des ambitions. Et je leur demandais : « Où êtes-vous ?! De quel côté, de quel parti ? Quelles idées vous dégoûtent ? Lesquelles vous feraient courir le monde ? Mais me regardez pas comme ça, avec vos yeux si vides… ! Réveillez-vous ! Quand j’avais votre âge, moi, je rêvais de traverser la Russie à moto, de faire le tour de la planète en cargo, mais vous, qu’est-ce qui vous anime, qu’est-ce qui accroche votre regard ? » Ils me fixaient sans réagir. — Vous êtes désespérants, ai-je dit pour conclure. — Vous êtes marrant, monsieur, a répondu Iptissem. C’est terrible, cette façon de ne jamais rien prendre au sérieux. Les élèves me considéraient avec curiosité, ils devaient m’imaginer, trente ans en arrière, les cheveux longs, une guitare dans le dos et du tabac à rouler dans les poches. Oui, peut-être était-ce là toute l’ironie, le «  marrant » : l’histoire du vieux prof chiant et taciturne qui a été jeune, une fois dans sa vie. Adèle était la seule à ne pas s’en amuser. J’aimerais savoir quelles pensées se cachaient derrière son air absorbé. Peut-être était-elle tout simplement ailleurs ? Mais je ne crois pas… je crois qu’elle réfléchissait à ce que je venais de dire, l’appel des forêts, des océans, de l’étranger, l’appel de la vie.
Commenter  J’apprécie          30
Parce que, toutes, on mesu­rait moins de un mètre soixante-​cinq, et que la direc­trice avait coché la bonne case en face de notre nom en obser­vant nos trois dégagés-​demi-​plié-​révérence, on se sentait excep­tion­nelle. Le problème c’est que très vite, trop vite, on s’est demandé laquelle de nous serait la plus excep­tion­nelle.
Commenter  J’apprécie          30
« Ici, il ne se passe pas un jour sans qu'on nous raconte l'histoire d'une fille qui a tout abandonné après une fracture. On nous répète qu'on est cassable, qu'une mauvais chute peut tout faire foirer – c'est ce que me dit Mlle Laroche pour que j'apprenne mes verbes irréguliers : si je me casse une jambe, au moins je saurai que seek-sought-sought, je pourrai passer mon bac, faire des études et décrocher un métier – (...) »
Commenter  J’apprécie          30
... que la nuit et toutes les autres qui suivront seront une épreuve pour eux.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Astrid Eliard (563)Voir plus

Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2515 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur cet auteur

{* *}