Audrey S.G.

Prologue :
«… car Porter James était loin d’être un élève comme les autres. Lui et ses amis avaient le même âge que moi, mais ils étaient au-dessus de tout le monde dans cette école, tant sur le plan physique que sur celui de la popularité. Tout comme celui d’Austin et de Valentin, son corps correspondait plus à celui d’un lycéen qu’à celui d’un élève de première année de collège. En plus de cela, tous les trois dégageaient une aura qui intriguait et attirait aussi bien les filles que les garçons. Cet étonnant mélange faisait d’eux les stars incontestées de cette école.
Je ne prêtais plus la moindre attention à ce qui se passait autour de moi, mon univers s’était réduit à Porter et rien qu’à lui.
— Tu n’as plus rien à craindre d’eux, m’a-t-il dit en souriant, je veillerai à ce qu’il te laisse tranquille.
Sur ce, il s’est retourné et s’est dirigé vers l’entrée de l’école en me laissant là, totalement abasourdie et complètement sous son charme.
Ce jour-là, je suis tombée amoureuse pour la première fois de ma vie. Et ce dont je ne me doutais pas à l’époque, c’est que cela serait aussi la dernière.»

Le repas se passe dans une bonne ambiance je me sens bien avec eux. Ils sont un peu dans leur monde et discute essentiellement de musique, je ne peux donc pas vraiment prendre part à la conversation mais cela ne me dérange pas, j'écoute et je rie à leurs blagues, cela me suffit.
A la fin du déjeuner Ludivine décide de me parler des lycéens et des différentes castes qui peuplent le lycée, je vois les garçons levés les yeux au ciel et rigoler dans leurs manches en écoutant Ludivine.
– Bon passons vite sur les groupes sans intérêts, il y a les geeks tout au fond à droite, les drogués de l'autre côté, … elle continue ainsi pendant 1 à 2 minutes.
Ensuite on monte un peu dans l'échelle social du lycée, ce sont les non populaires mais pour autant plutôt cool, ils se fondent dans la masse et se contentent de suivre le mouvement. Ludivine m'explique que ce groupe est composé de plusieurs sous-groupe d'amis, je dois avouer que je ne l'écoute pas vraiment.
– Attention reprend-t-elle, là tu dois vraiment m'écouter.
Les garçons se marrent en l'entendant me rappeler à l'ordre, alors que moi je rougis comme une pivoine.
– Là on aborde le dessus du panier, les stars du lycée, les inaccessible à nous pauvre commun des mortels. Il y a d'abord les sportifs reconnaissables à leurs blousons, accompagné bien sûr de leur cortège de pom-pom girls, qui si tu veux mon avis ne sont pas très douées.
– Arrête ton manège Lulu tu veux, l'interromps son frère. Tu es jalouse car tu t'es fait recaler à l'entrée de la sélection.
Ludivine foudroie son frère du regard et lui envoie un coup de pieds, qui hélas atterrit sur le tibia du pauvre Jules.
– Aie mais je n’ai rien dis moi, se plaint Jules en se massant la jambe.
– Pff vous m'énervez vous trois, heureusement qu'Héléna est là pour que l'on soit enfin majoritaire.
– Heu excuse-moi chère sœur mais tu as encore des progrès à faire en math là.
– Pas du tout, rétorque Ludivine, à vous 3 vous rassemblez à peine 1 cerveau.
Bref suffit, ou en étais-je déjà, ah oui la crème de la crème, donc ensuite reprend-t-elle.
Mais je ne l'écoute plus, je suis comme hypnotisée par l'entrée d'un élève, je crois l'avoir déjà vu ce matin quand je me rendais au bureau de l'administration.
Il est très grand et musclé, ses cheveux sont bruns et ses yeux sont d'un bleu magnétique, il ressemble à une gravure de mode. Il capte toute l'attention et sa démarche démontre à quel point il a confiance en lui et sait l'effet qu'il produit.
– Tu m'écoutes oui, me secoue Ludivine.
– Non, euh oui, bredouillais-je bêtement.
Son regard suit le mien.
– Ah ok je comprends mieux, ma chère tu es en train de baver sur le prince de cette ville, Valentin Eaton.

Prologue

Porter, trois ans plus tard

«… Immédiatement après, Ludivine se retourne vers lui et s’assure qu’il va bien. Quant à moi, je suis fasciné. Elle a su faire preuve d’un courage incroyable et d’une ténacité de dingue tout en se montrant d’une remarquable gentillesse avec ce garçon. Je suis littéralement incapable de détacher mes yeux d’elle. C’est Austin qui parvient à m’arracher de ma contemplation lorsqu’il prend la parole.

— Ludivine Evans, eh ben dites donc la petite souris a bien changé.

Ce jour-là, Ludivine s’est emparée de mon cœur et de mon âme. J’étais entièrement sous son charme, mais je savais que le moment n’était pas encore venu pour nous. J’allais devoir apprendre à contrôler mon loup et surtout être en mesure de maîtriser mes transformations avant de pouvoir la conquérir.»

Chaque soir je me rendais sur le toit pour repenser à nos rencontres, et à chaque fois je m’endormais en imaginant que son baiser prenait une toute autre tournure.
Je me voyais tourner la tête afin que ce ne soit pas ma joue qu’il rencontre mais mes lèvres, je voulais connaître le goût de sa bouche, sentir sa langue s’immiscer en moi, partir à la rencontre de la mienne pour qu’elles s’explorent dans de lentes et sensuelles caresses. J’imaginais la chaleur de ses mains sur mon corps, pendant que moi j’explorais et caressais le sien, éprouvant la fermeté de ses muscles et la douceur de sa peau. Ces rêves étaient si intenses que lorsque je me réveillais je pouvais presque sentir ses mains sur moi, et plus les jours passés plus je devenais fébrile et souhaitais que ce rêve n’en soit plus un.

Chapitre 1 :
« Je ne veux pas en entendre plus, je refuse de croire que ma vie n’a été que mensonges et trahissons.
- Vous dites n’importe quoi ! Vous vous méprenez tous autant que vous êtes, mon père s’appelle Sean et ma mère … ma mère s’app…
Tout à coup, l’horrible vérité me percute de plein fouet. Je ne sais pas qui est ma mère, ni comment elle s’appelle. Comment ai-je bien pu faire pour ne pas m’en rendre compte avant ? Qu’est-ce que cela veut dire ?
- Oh mon dieu ! Je ne sais pas qui elle est. Je ne comprends pas, je ne comprends plus.
Tout ceci est trop pour moi, cela fait trop d’émotions, trop d’incertitudes, je n’en peux plus. Je veux que tout cela s’arrête et que l'on me laisse tranquille
...»

Chapitre 1 : Valentin :
" Nous avons également défini une fréquence radio pour que nos échanges puissent échapper aux oreilles indiscrètes de la meute.
- Austin, Porter. Vous êtes là ?
- Oui, on est là, me répond Porter. Comment ça s’est passé ?
- Pas très bien, Héléna a pris peur et s’est enfuie. Heureusement j’ai pu la rattraper et l’amener à la cabane.
- Elle a pu t’échapper, vraiment à toi le grand et puissant Alpha, se moque Austin.
- Oui.
Pourvu qu’il ne cherche pas plus loin.
- Et comment, peut-on savoir ? Insiste-t-il.
Je le savais, il ne va pas laisser tomber.
- Elle m’a envoyé un mur d’eau quand je me suis transformé en loup, il m’a littéralement balayé et lui a permis de s’échapper.
Forcément mes deux amis ne perdent pas l’occasion de se moquer de moi et continuent à enfoncer le clou.
- Elle t’a rincé en somme, elle a dû se rendre compte que tu étais plein de puce et que tu avais besoin d’un bon bain, s’esclaffe Austin.
- En même temps, reprend Porter, je t’avais prévenu que de lui révéler cela à côté d’une source d’eau était une mauvaise idée.
- Oui, bon ça va, ce qui est fait est fait, en même temps pour ma décharge je pensais vraiment que le lieu de notre premier rendez-vous l’apaiserait et la rassurerait.
- Comment as-tu réussi à l’amener jusqu’à la cabane ?
- Elle est tombée durant sa fuite, s’est cognée la tête et a perdu connaissance."

Chapitre 2 :
" - Ne tant fais pas, me rassure Ludivine, Valentin Eaton a le même effet sur toutes les filles de la ville.
Elle me raconte que c'et la star douée dans tous les domaines et qu'il collectionne les filles comme son frère les râteaux. Sa réflexion a le mérite de détendre l'atmosphère.
Je ne peux m'empêcher de lancer des regards vers Valentin, je dois bien l'avouer le contempler est un véritable régal pour les yeux.
Comme s'il avait pu sentir mon regard sur lui, il relève la tête et se met à parcourir la cafétéria des yeux. Avant que je n'aie le temps de baisser la tête ses yeux s'arrêtent sur moi et ne me lâchent plus, je sens l'air de mes poumons s'enfuir, le temps s'arrêter et je me fige telle une biche prise dans les phares d'une voiture.
Je ne reprends pied que lorsque j'entends le hoquet de stupeur provenant de mes amis à l'instant où Valentin se lève et se dirige vers nous, et ce sans jamais me lâcher du regard. Je sens la panique m'envahir à l'idée qu'il vienne me parler, toutefois il m'est impossible de bouger.
..."

Chapitre 1 :
«… Après ce nouvel échec, je n’en ai plus la force.
Avant que je ne me laisse aller entièrement à cette sensation d’absence et que je ne m’écroule complètement, je sens sa présence et son énergie me soutenir et me réconforter. Comme toujours, il est là pour moi.
Alors que je craque et laisse les larmes couler pour évacuer ma colère et ma frustration, Valentin me soulève et me cale au creux de ses bras puissants et protecteurs. Sa douce odeur, mélangée à celle de son parfum boisé et entêtant, m’apaise et me réchauffe le cœur, le corps et l’âme. Il est mon chez-moi, mon pilier, mon absolu, mon tout. Sans lui et son soutien sans faille et inconditionnel, je ne sais pas où j’en serais et je ne pourrais pas continuer ma quête.
Je me colle un peu plus contre lui et relève la tête pour me nicher tout contre son cou.
— Mon ange, souffle Valentin, tu m’avais promis de ne pas recommencer sans que je ne sois là pour veiller à ta sécurité et prendre soin de toi.
...»