Si la foi résonnée est l'appui des États,
La foi aveugle en est le plus grand embarras.
LES TROIS PRINCIPES ANTI-PATRIOTIQUES
ou
RECETTE DE LA CUISINE ELECTORALE
Voulez-vous, Électeurs, vous servir au besoin
Un plat fort indigeste, exigeant peu de soin?
Prenez un vieux coq né l'année mil huit cent trente,
Lequel est mort phtisique en mil huit cent quarante
Plus huit; puis un aigle d'un plumage commun,
Ayant pris naissance en mil huit cent cinquante-un,
Et qui, heureusement, poussa son dernier cri
Dans le cours de l'an mil huit cent soixante-dix.
Ajoutez-y, encore, un vieux pot réfractaire
Rempli de conserve fleurs de lys séculaires;
Ensuite amalgamez toute la réunion,
Arrosée d'eau bénite, afin d'avoir liaison.
Alors vous mijotez sur un feu de fagots
De sainte inquisition et puis vous obtenez
Un plat très en faveur chez Messieurs les bigots,
Mais qui, certainement, vous infecte le nez.
Ce beau plat est celui que les réactionnaires
Vous offraient, Électeurs, croyant vous satisfaire.
Mais plus sensés qu'eux tous, vous avez cru bien faire
En prenant la mission de les porter en terre;
Avec le grand désir de pouvoir certain jour,
Déterrer tous ceux qui auront le bon esprit.
De quitter habits vieux, pour prendre pour toujours,
L'habit républicain, ou bien autrement dit,
D'accepter franchement et puis loyalement
La RÉPUBLIQUE qui, de tous Gouvernements,
Est la seule possible à notre époque actuelle.
Vérité évidente et de plus éternelle,
Ainsi que nous l'enseigne, de toute antiquité,
L'histoire des Peuples les plus civilisés.
Les Peuples, en effet, une fois arrivés
A notre état moral et puis intellectuel,
Sont naturellement forcément amenés
A ce Gouvernement tout à fait rationnel;
Lequel, assurément, est le plus épuré
De tous ceux dont peut jouir notre humble humanité.
A nous donc, Électeurs, de prendre la défense,
Avec dévouement et surtout avec prudence,
Dudit Gouvernement qui seul nous rend tous frères;
But final qu'il nous faut ardemment désirer.
Pour nous tous, qui sommes enfants du même Père,
C'est un devoir sacré, qu'il nous faut observer.
FIN DU L'AVERTISSEMENT
L’homme qui ne croit qu’au présent veut jouir à tout prix, et, en cela, il est conséquent avec lui-même, puisqu’il n’attend rien au delà de la tombe; il n’espère rien et, par conséquent, ne craint rien. Si, au contraire, il a foi en son âme et en l’avenir, alors il comprend que la vie corporelle est fugitive et précaire, et n’en fait pas son but unique; sachant que rien de ce qu’on y acquiert n’est perdu, il se préoccupe sérieusement de son sort futur; tandis que, dans le cas contraire, il agit comme quelqu’un qui mange son capital et joue son va-tout.
Le fait le plus extraordinaire qui résulte de la connaissance de la vitesse de la lumière, c’est que nous savons en astronomie que nous ne voyons dans le ciel aucun astre dans son état actuel. Nous ne connaissons les astres que par la lumière qu’ils nous envoient, et nous ne recevons leur lumière qu’un certain temps après qu’elle est envoyée. La différence est faible pour les mondes de notre système solaire, car un rayon lumineux vient du Soleil en 8 minutes et 13 secondes, et de Neptune, la dernière planète du système, en 4 heures seulement.
Sans libre arbitre pas de péché, mais aussi pas de vertu.
L’âme qui n’a point atteint la perfection pendant sa dernière existence corporelle, ce qui n’est pas possible sur notre terre, vu son infériorité dans la hiérarchie des mondes, continue son épuration par de nouvelles existences dans de nouveaux mondes de plus en plus élevés, jusqu’à ce qu’elle se soit complètement purifiée et soit par conséquent parvenue à l’étal de pur Esprit.
10. — Qu'entendez-vous par DIEU immatériel ?
J’entends que la nature de DIEU diffère de tout ce que nous appelons matière, autrement il ne serait pas immuable, puisqu’il serait sujet aux transformations de la matière.
Il existe dans l’univers deux éléments généraux : l’esprit et la matière, et par-dessus tout cela DIEU, le créateur de toutes choses. De là est sortie la trinité universelle, que les hommes, dans tous les temps, ont plus ou moins mal interprétée. A l’élément matériel il faut ajouter le fluide universel, qui n’est, à proprement parler, qu’une matière plus parfaite, plus subtile, et que l’on peut regarder comme indépendante, tenant le milieu entre la matière et l’esprit, auquel elle sert d’intermédiaire pour agir sur la matière.
Il y a dans l’Être humain, ou Esprit incarné, trois choses absolument distinctes entre elles, lesquelles sont :
1° Le corps purement matériel, lequel est lourd et grossier, et met l’Esprit incarné, ou Être humain, en rapport avec le monde extérieur.
2° L ’âme, qui est le pur principe intelligent en qui réside la pensée, la volonté et le sens moral.
3° Le périsprit, dont le corps, purement matériel, est entièrement imprégné et qui sert de lien et d’intermédiaire entre l’âme et le dit corps purement matériel.
Ce qu’il y a de plus beau dans le monde, ce n’est pas, comme l’a dit un philosophe, le spectacle d’une grande âme luttant avec l’adversité ; c’est l’effort perpétuel d’une âme progressant dans le bien et s’élevant de vertus en vertus jusqu’à son Créateur.