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Critiques de Aurélien Morinière (47)
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L'homme-bouc

Plongée au cœur des forêts du Limousin, ce polar graphique mêle fantastique et sorcellerie. Les illustrations en noir et blanc ajoute une plus-value à l’histoire. Le fil de l’enquête se déroule en toute simplicité, pas de rebondissement redondant, ni de suspense insoutenable. Et ça me plait.

Lors d’une balade en forêt, Adèle Foueix perd son chien et le recherche. Sur son chemin, elle croise un homme assis…nu à la tête de bouc !!!

Peu de temps après, Adèle et son chien Lucky disparaissent.

Les bois seraient animés d’une force propre et peuplée d’innombrables créatures sauvages. Le chien est retrouvé, décapité et cloué sur une porte.

Épaulée de Blanche une chamane, les lieutenants Gaëlle Demeter et Damien Fabre mènent l’enquête dans ce milieu rural empli de superstitions.

Une inconnue est retrouvée au bord d’une voiture accidentée, est-elle liée à l’enlèvement d’Adèle, ? est-ce la victime d’un rapt remontant une dizaine d’année ? Pourquoi a-t-elle dessiné une chapelle abandonnée au milieu des bois ?

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L'homme-bouc

Lorsqu’on lui signale la disparition d’une adolescente au coeur de la forêt limousine, l’enquêtrice Gaëlle Demeter affronte une étrange réalité où se mêlent traditions et superstitions.



Face à l’inconnu, elle fait appel à son amie, Blanche. Blanche est cha-mane. Elle connaît certains chemins qui mènent aux replis du monde..



Avec L’Homme Bouc , plongée dans un univers rural pétri de croyances et de superstitions, Eric Corbeyran - Les griffes du Marais, Château Bordeaux signe ici son 400e scenario, l'occasion pour cet artiste chevronné d'explorer encore de nouveaux territoires.





Le dessin, en noir et blanc, de ce roman graphique à la lisière du réel, a été confié à Aurélien Morinière.



Ce dernier, illustrateur à l'univers bien marqué, magnifie l'univers onirique et fantastique de ce polar d'ambiance qui nous immerge dans une enquête se déroulant dans des bois aussi fascinants que terrifiants.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'homme-bouc

Un polar dessiné aux notes fantastiques, l’Homme Bouc scénarisé par Corbeyran et illustré par Aurélien Morinière est une véritable plongée dans un monde cauchemardesque, un monde dans lequel nous vivons où des êtres humains, en tuent d’autres par plaisir ou besoin.

Dans cette forêt limousine automnale, humide, sombre que nous découvrons dans le prologue, Adèle promène son chien Lucky. Ni l’un ni l’autre ne rentrera…

Le chien sera bientôt retrouvé, sans tête, ouvert sur tout l’abdomen et cloué à une porte en bois. C’est alors que Gaëlle Demeter et son collègue gendarme feront appel à Blanche, une chamane, capable de voir au-delà de ce que nos yeux non-initiés ne voient. Dans ce monde rural où se mêlent traditions et superstitions, elle ne sera de trop pour enquêter sur cette disparition, bientôt suivi d’une réapparition.

Plus que le scénario, bien construit et angoissant (seul bémol, nous devinons vite qui est l’inconnue retrouvée), j’ai été fasciné par les illustrations en noir et blanc d’Aurélien Morinière. Je me suis étonné à rester de longues minutes à étudier certains dessins dont les détails sont hyper travaillés.

Fans de polar, de noir, l’Homme bouc est fait pour vous.

Merci Thomas Raymond de m’avoir conseillé ce superbe ouvrage.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/0..
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L'homme-bouc

Je ne sais pas si l’Homme bouc sent mauvais, mais en tout cas, une chose est sûre : il vaut mieux ne pas croiser sa route !



Le Limousin, ses forêts profondes, ces jeunes filles qui disparaissent, ces vieilles croyances…



Un album qui mélange le fantastique et la sorcellerie, sans pour autant que cela ne tourne en eau de boudin. L’équilibre est là entre réalisme et croyances.



Une bédé de presque 200 pages, dans des tons noir et blanc, aux dessins somptueux et majestueux, qui donnent du relief et de la présence aux décors, ainsi qu’aux personnages. On est dans des graphismes réalistes et je les ai adorés. Mais il ne donne pas envie d’aller se balader dans le Limousin, à cause du Mal qui rôde. Le syndicat d’initiative du Limousin n’appréciera sans doute pas ce roman graphique…



Les ambiances, sont sombres, poisseuses, angoissantes. Ceci n’est pas un album à laisser traîner entre les mains d’un enfant. Il y a de la violence, des tripes à l’air, des momies et un gosse pourrait flipper en le feuilletant.



L’enquête n’avancera pas très vite, les gendarmes ont peau de balle et sans l’aide de Blanche, une chamane, ils n’auraient pas beaucoup avancé dans cette disparition mystérieuse. Malgré tout, on est scotché à ces pages, durant la lecture, tant le suspense nous prend aux tripes.



Cette bédé à tout d’un roman noir, on y croisera de la misère humaine, celle d’une mère qui s’est retirée de la société après la disparition de sa fille, bien des années auparavant.



C’est un rural noir, une enquête qui flirte avec le fantastique, avec les croyances et qui va nous balader dans des forêts magnifiques, aux frontières du réel, sans que les auteurs se prennent les pieds dans le tapis.



Un roman graphique noir, sombre, oppressant, angoissant et une fois la lecture terminée, on se surprend à reprendre sa respiration normale.



Une enquête qu’on ne lira pas pour ses multiples rebondissements, puisqu’il n’y en a pas vraiment, mais pour ses ambiances, ses décors, ses personnages et pour la balade, en toute sécurité (pour les lecteurs).


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Uchronie(s) - New Beijing, tome 1

Uchronies rempile pour une seconde saison.

Le principe est "simple". Il existe dans l'univers des tas de réalités parallèles, des uchronies. Pour ce cycle nous aurons New beijing, New Delhi et New Moscow. Trois cycles, trois histoires qui se sont pas vraiment parallèles puisqu'elles vont se mélanger. Attention les allergiques aux sauts temporo-dimensionnels, passez votre chemin!



New Beijing est un monde dirigé par un régime totalitaire chinois qui n'hésite pas en enfermer un grand monde de personnes qui n'ont rien demander pour les faire travailler dans les champs. C'est ainsi que le Zack et ses parents du premier cycle vont se retrouver enfermés.



Le dessin est un peu fadouille bien que le trait légèrement crayonné soit plutot sympa il se dégage une certaine austérité de ses pages qui auraient peut être mérité une colorisation un peu moins terne.
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L'homme-bouc

Adèle Foueix disparaît lors d'une promenade en forêt avec son chien. Gaëlle Demeter est chargée de l'enquête. Elle fait appel à son amie Blanche, chamane pour l'aider à comprendre certaines éléments traditionnels. Un thriller très bien construit par Eric Corbeyran, entre enquête policière classique et éléments fantastiques bien distillés. Les dessins en noir et blanc d'Aurélien Morinière sont fantastiques. Un excellent roman graphique.
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Uchronie(s) - New Beijing, tome 1

Je ne voulais pas lire cette seconde saison de l'univers d'Uchronie, un peu par rage de savoir que l'épilogue n'en n'était pas un et que tout allait recommencer. Il est vrai que le thème des univers parallèles peut donner lieu à différentes déclinaisons qui seront pour le moins intéressantes. C'est l'Empire du milieu qui va donner le tempo à un nouveau monde oppressant.



Je dois bien avouer que c'est plutôt réussi et efficace. Corbeyran a réussi à gommer tous les défauts des précédentes séries de cet univers. On voit qu'il maîtrise de mieux en mieux son sujet. Ce premier tome est une réussite car il règle en tout cas le mystère de la double apparition du père de notre héros. Pour autant, d'autres questions vont se poser. Mais bon, j'ai eu l'impression de véritablement avancer dans l'histoire. Et puis, il y a cette histoire d'amour naissante concernant notre héros. Bref, le concept est amélioré et la donne est relancée.
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Uchronie(s) - New Beijing, tome 1

Suite très complexe d'une série qui l'est tout autant, mais qui est totalement captivante! Comme je n'avais pas lu tous les tomes du précédent cycle (New Harlem et New York), j'ai eu un peu de mal à tout remettre en place, mais le résumé du début était très aidant.



Comme je l'ai déjà dit pour les trois premiers tomes (New Byzance), je trouve qu'il est très appréciable de trouver une série captivante qui soit une uchronie, étant donné la rareté de ce genre littéraire. Ensuite, l'idée de mondes parallèles où certains événements se seraient passés autrement et aurait changé le cours de l'histoire est vraiment intéressante. Le graphisme représentant les villes est vraiment superbe et crédible (anticipation). Il y a du suspense et des complots en bonnes quantités, il suffit uniquement de s'y retrouver à travers toutes ces situations parallèles et ces personnages qui voyagent d'une réalité à l'autre selon les tomes.
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Le petit Mamadou poucet

Cette BD m'a procuré un mélange d'ennui et d'agacement et franchement j'ai rarement lu quelque chose d'aussi mauvais. ...

Pourtant, la première vignette n'est pas trop mal : nous sommes sur le quai de la gare de la forêt des contes imaginaires, pourquoi pas. Mais dès la deuxième vignette, je suis agacée car voilà les Tenardier ! Pfff, mais que viennent-ils faire dans une parodie du Petit Poucet, me demandé-je ? Et puis, évidemment, voici Cosette, puis un magicien, puis un lutin, puis un ours etc, etc... Au fur et à mesure de ma lecture, mon agacement s'est changé en exaspération tant cet album est fait de bric et de broc, empruntant sans aucun discernement à la fois aux contes de fées, à la littérature classique, aux mangas et à la politique, mélangeant le tout dans une histoire indigeste pétrie de mauvais jeux de mots.

J'ai même été très mal à l'aise avec le personnage de l'ogre borgne à tête de le Pen et de sa fille Narine qui se lancent dans une chasse à l'homme sordide avec le Klu Klux Klan en prime. Dans Fluide glacial on ne serait pas étonné, mais franchement ça n'a pas sa place dans une BD jeunesse qui est sensée lutter contre le racisme.

Les auteurs se sont sans doute bien amusés, mais ils n'ont pas su choisir : parodie de conte ou critique acerbe du FN ?...

Je mets une étoile pour les dessins qui sont plutôt pas mal.
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Le petit Mamadou poucet

Mamadou est le souffre-douleur de sa famille d’accueil. Une bande dessinée sur le racisme qui puise largement dans le conte original, mais nous permet de rencontrer d’autres personnages de la littérature. C’est un peu fouillis, les enfants risquent de s’y perdre, n’ayant pas tous les codes.



L’ogre (borgne) n’est pas très sympathique loin de là, sa fille Narine guère plus…. C’est assez terrifiant cette « chasse » à l’enfant. Juste parce que Mamadou est noir. Un livre militant qui délivre un message de tolérance. Surprenant et glaçant.
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Baudelaire ou le roman rêvé d'E.A. Poe

Baudelaire est de loin mon poète préféré. Qui n'a jamais lu les Fleurs du mal ? C'est donc avec beaucoup de curiosité que j'ai voulu le voir dans une curieuse histoire imaginée par des auteurs inspirés.



Le dessin en noir et blanc avec des nuances de touches grisâtre semble donner le ton pour restituer une certaine atmosphère : celle de l'époque de la restauration peu avant la nouvelle révolution du peuple qui se préparait. On est loin du poète maudit que l'on peut s'imaginer. On a plutôt droit à un dandy qui joue les agents secrets au service de son ami éditeur Poulet-Malassis ! Il va se retrouver dans une Londres brumeuse et mystérieuse.



Il y a bien un soupçon de crédibilité avec un cadre historique bien restitué mais cela ne le fait pas. Pour autant, comme la narration est très fluide sans être pompeuse ce que l'on aurait pu craindre, la lecture s'avère agréable.



Je n'ai pas vraiment ressenti l'hommage au spleen et à la poésie, ni même la main d'Edgar Allan Poe qui se livre à un jeu machiavélique en se servant de Baudelaire. C'est vrai qu'au final, on peut légitimement se demander où est l'hommage en question si ce n'est l'évocation d'un voyage fantasmé sous bien des aspects.
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Tengiz, tome 1 : La mort du père

Tengiz est l'histoire d'un roi poète et d'une vaste terre où vivaient en harmonie des peuples différents. Hélas, la paix est menacée par une invasion nomade.



J'ai été également séduit par la qualité du dessin. Il est précis, soigné et fluide : tout ce que j'aime ! Il y a également ce côté réaliste qui donne de la crédibilité à l'ensemble. Le scénario est captivant sans être véritablement révolutionnaire. Je crois que l'essentiel est le fait que l'histoire soit bien maîtrisée par son auteur ce qui est heureusement le cas pour notre plus grand bonheur dans le premier tome ...



Pour autant, la lecture du second tome qui glissait vers le fantastique m'a un peu déçu. Le 3ème a confirmé cette impression comme s'il y avait eu une espèce de trahison. Oui, on a véritablement glissé d'une réalité historique teintée de magie à la pure héroïc fantasy. Le combat avec le dragon n'est pas nouveau. Même les steppes d'Asie centrale paraissent lointaines ...



Renouvellement de l'histoire pour certains, déception pour d'autres: je me situe au milieu.
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Uchronie(s) - New Beijing, tome 1

Éric Corbeyran nous emmène de nouveau dans un voyage dimensionnel pour ce nouveau cycle. Nous retrouvons donc la famille Kosinski aux prises avec une autre réalité et ses contraintes. Ici la Chine est au pouvoir et c'est l'occasion pour l'auteur d'explorer ce pan là de notre possible histoire. Sa vision critique transaparaît très clairement au travers des cases et de l'intrigue qui s'inscrit dans ce cadre là. Et d'où proveinnent la totalité des difficultés que rencontrent les Kosinski.

Corbeyran montre encore ici sa maîtrise du scénario, les différents événements s'enchaînent, se succèdent, se superposent avec un timing prfait et une harmonie qui rendent le récit fluide, compréhensible et cohérent. De plus, on se sent concerné par les déboires de la famille Kosinski, le potentiel d'affect fonctionne bien ici. La rencontre de Zack et de Ludmilla y est pour beaucoup, ce personnage apportant à l'histoire un regain d'intérêt.

Corbeyran tient là un bon récit qui mêle sf, espionnage, aventure et enquête scientifique. Le tout se marie grâce à son talent et sa capacité à imaginer des histoires convainquantes.
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Rufus le loup et le petit chaperon rouge

Le chaperon rouge vit avec Rufus, son loup domestique. Mais celui-ci a besoin d’aide: la fillette le maltraite et l’oblige même à manger du ragoût de vieilles dames alors qu’il est végétarien ! Il va demander à la jeune Irial d’ affronter un ogre terrifiant, âme damnée du féroce chaperon rouge c’est lui qui retient dans sa cave les grands-mères…il faut les délivrer !!



Le conte en bande dessinée revisité avec humour.
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Uchronie(s) - New Beijing, tome 1

Bon, je n'aurai peut être pas du commencer par cette série puisque j'ai appris après que c'était le début d'un nouveau cycle. alors certes, ça peut se lire indépendamment mais il y a quand même beaucoup de questions qui se posent.

Sinon, le dessin est agréable, le scénario bien construit et on se demande autant ce qu'il y a avant qu'après... j'ai juste eu un peu de mal à donner un âge aux personnages et les relations familiales m'ont un peu surprise.

Le personnage de Ludmila pose beaucoup de question et la famille du scientifique qui a découvert la fusion semble au coeur de nombreux complots politiques dans une citée nommée New Beijing qui serait à la tête de l'économie mondiale. De plus des personnages de type indiens apparaissent inopinément aux quatre coins de la ville... Prison, complots, voyages inter dimensionnels, voyages dans le temps...

Bref une intrigue riche mais pas profondément captivante hélas...peut être en lien avec les autres cycles, à voir.
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Le petit Mamadou poucet

tarek était présent sur le "festiBD" 2012 à Moulins, d'où cette lecture



pour qui ne connait pas la littérature jeunesse (et pour qui est fan de BD, ce qui est loin d'être mon cas!!!), cette oeuvre doit être un vrai régal : des clins d'oeil par dizaines, beaucoup d'intertextualité, de multiples références à , dans le désordre, des contes traditionnels, la vie politique française, des oeuvres de littérature française... le tout avec une morale un peu gentillette sur le racisme.



seul hic pour moi : la littérature jeunesse regorge (et c'est un régal) de ce genre de mise en miroir, en parallèle, de cette mise en réseau des contes traditionnels, et c'est souvent mieux fait, plus subtil, que dans cette oeuvre de tarek (mais ce n'est que mon avis et en plus, je le répète, je n'y connais rien en BD!!!)
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L'homme-bouc

Eric Corbeyran est sans doute l'un des plus prolifiques scénaristes français de bd. Son nom est lié à des séries très apprécies par le lectorat comme Le Chant des Stryges ou Château-Bordeaux pour ne citer que quelques-unes des plus connues.

Le fantastique hante sa bibliographie et c'est justement au coeur d'un thriller fantastique que l'auteur signe son 400ème scénario en compagnie d'un génial dessinateur Aurélien Morinière. Ce dernier a séduit Corbeyran grâce à un artbook qui condense quelques moments de grâce pris en plein coeur des forêts du Limousin.

Il en résulte ce curieux thriller rural, blasphématoire, à la fois attirant et cauchemardesque.

L'Homme-bouc est un petit régal de frisson qui ravira les amatrices et amateurs d'atmosphère oppressante. Le trait soutenu presque photo-réaliste d'Aurélien Morinière nous plonge dans une enquête tendue en plein cœur d'une forêt qui semble plongée dans un perpétuel noir et blanc. C'est simple, à la lecture de L'Homme-Bouc, on se retrouve pris au piège d'une ballade nocturne au sein d'un environnement dont on ne sait totalement si le mal est humain ou autre. On a peur et en même temps, nous avons envie de frôler ce terrible secret qui hante ces bois.

Le scénario écrit par Eric Corbeyran joue tranquillement avec cette ambiguïté. L'enquête est à la fois simple et bien menée. Au point de vue rationnel de la gendarme vient se mêler celle d'une jeune "chamane" dont les visions percent à jour l'effroyable et l'indicible. C'est un thriller fantastique et nous devinons que Corbeyran n'a pas son pareil pour raconter ce type d'histoires. Toutefois, c'est vraiment sa collaboration avec Mr Morinière qui donne tout son cœur à ce roman graphique. Quelques "natures mortes" viennent donner du silence pesant et un brin de poésie noire à une enquête dont on ne souhaite pas qu'elle se termine.

Alors, certes, L'Homme-Bouc n'est peut-être pas un polar riche en rebondissements, on ne sera pas estomaqué par une avalanche de révélation mais dans ce roman graphique, c'est avant tout la ballade qui prime, cette atmosphère tendue et tremblotante qui joue sur divers tableaux allant du récit fantastique à l'enquête sinistre en passant par le folklore et la messe noire. Avis aux avides d'ambiances ténébreuses, plongez sans hésiter sur ce bel album mais n'oubliez pas de vous munir d'une lampe de poche au cas où... Il est si facile de s'égarer entre ces pages la nuit.
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Uchronie(s) - Saison 2 : Epilogue New Beiji..

Le scénariste connait bien son affaire pour surprendre et tenir en haleine le voyageur qui parcourt ses séries.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Uchronie(s) - Saison 2 : Epilogue New Beiji..

J'ai l'impression avec cet épilogue que Corbeyran se débarrasse un peu de sa série.

L'histoire de la première scission des réalités est bizarre ; comment font-ils pour revenir dans le passé ? La fusion sert à voyagé à travers les réalités, pas le temps. Pourquoi le bébé serait l'élément déclencheur des réalités ? … pourquoi Ludmila n'a pas vieilli… bref, c'est une fin trop alambiqué et pas très clair. On sent que Corbeyran veut nous proposer une révélation finale à sa série mais est complètement raté. Au lieu de cela, on a un retour au départ.

J'aurais imaginé un épilogue plus clair et une fin plus intéressante qu'un nouvelle fuite dans les méandres des réalités…
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L'homme-bouc

Petite chronique sur mon coup de coeur BD du moment : l'Homme Bouc. Cela faisait déjà quelques temps que j'envisageais d'acheter cette bande dessinée scénarisée par Éric Corbeyran

(dont je suis et apprécie tout particulièrement le travail depuis de nombreuses années ) et dessinée par le talentueux Aurélien Morinière. Et cette année, ma femme Véronique me l'a offerte pour la Saint Valentin. Je vous fais part aujourd'hui de mon ressenti concernant sa lecture. Autant vous le dire immédiatement : j'ai ADORÉ !! Le choix du noir et blanc sert admirablement un récit sombre, glaçant où se mêlent enquête policière et forces surnaturelles. La subdivision de l'histoire en chapitres ( parti-pris que j'ai rarement vu lors de mes lectures BD) offre une expérience supplémentaire, très proche d'une réalisation cinématographique. J'ai d'ailleurs le sentiment d'avoir " vu-lu" un storyboard magnifié ! Dans un style graphique différent, cela me rappelle Frank Miller, avec Sin City ! Le cahier graphique vient conclure admirablement cette oeuvre, offrant aux auteurs quelques mots sur la démarche qui les a conduit à collaborer ensemble. Mention spéciale aux magnifiques planches des recherches graphiques d'Aurélien Morinière.

Une incontestable réussite dont je vous recommande vivement la lecture !



P.S. Deux détails qui m'ont donné la banane : l'alphabet cunéiforme sumérien et le sweat shirt "Ultra Vomit" 🙂
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