"C’était ma promesse. Je serais à lui, je l’aimerais et le chérirais toute la vie… Mais combien de temps durerait la vie ? Pourrais-je la récupérer là où elle m’avait abandonnée ? Pourrais-je le récupérer là où je l’avais abandonné ? Comment y parvenir ? Tout avait tellement changé, mon corps, mon âme, lui, le monde. Mais je devais essayer. Notre amour était la seule chose qu’il m’était impossible de perdre…"
Je me sentis projetée en l'air et, en une fraction de seconde, je revins toucher le sol. Mon dos heurta le bitume en premier, suivi de très près par ma tête. Je sentis tous mes os se briser, un à un. Je ne pouvais plus bouger, paralysée par la douleur indescriptible qu'émettait mon corps. J'avais tellement mal ! J'étouffais, je sentais un poids si lourd sur mon torse qu'il me fallait fournir un effort d'autant plus douloureux pour permettre à mon cœur quelques battements, cependant irréguliers. Que m'était-il arrivé ? Qu'avais-je fait ? Je me concentrais sur mon corps. Pourquoi ne me répondait-il plus ? Mes mains, mes bras, mes jambes, même mes yeux, le reflet de mon âme, de mon amour, ne répondaient plus à ma volonté. Je me sentais telles une âme enfermée dans une pierre.
“ Jamais je n’ai vu un tel amour ! C’en est presque inhumain.”
Quand le désir de l’homme est proportionnel à la grandeur de l’objectif, il peut accomplir toutes les actions sacrées auxquelles il aspire.