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3.03/5 (sur 16 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 01/01/1981
Biographie :

Axel Roques est un écrivain français né au début des années quatre-vingt.

Il a roulé sa bosse autour du globe. Ses tribulations lui ont permis de découvrir de nombreux pays et de très belles cultures.

Aujourd’hui, Axel Roques aime passer du temps en bord de mer et se jeter à l’eau pour naviguer et surfer. A ses heures perdues, il aime se promener à Paris pour découvrir de nouvelles ruelles et y surprendre des scènes insolites.

Axel Roques se réserve des moments d’introspection et de méditation où il prend du recul sur la vie qu’il mène. Il pense que ces moments sont rares et qu’il est de plus en plus difficile de s’arracher à l’activisme ambiant.

Axel Roques ne vit pas de sa plume et travaille à côté pour se remplumer.

http://axelroques.blogspot.fr/
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Source : http://axelroques.blogspot.fr/
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Axel Roques
Angelo se dit que le système démocratique est vicié par construction. Même si tous les candidats sont des escrocs ou des incapables, la démocratie doit en choisir un et lui donner les clés du temple.

Or, dans la mesure où le ressort principal des individus politiques est l’ambition, le postulat qu’une démocratie doive systématiquement faire émerger des candidats valables lui semble bancal.

Le jeu politique faisant émerger une majorité d’ambitieux égocentriques, il est hautement probable que les démocraties soient moins bien gouvernées que d’autres régimes plus autoritaires.

Relisant ses cours d’Histoire, Angelo avait souvent eu l’impression que la France était plus redevable envers ses despotes éclairés qu’envers ses classes politiques démocratiquement élues.

Certes, la démocratie réduit le risque de dérive forte de la classe dirigeante mais elle abaisse la qualité du pouvoir exercé à un niveau extrêmement bas, et ce de manière pérenne. Il eut une pensée émue pour Napoléon Bonaparte.
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C'était ce genre de réaction qui désarmait le plus Angelo. Où est l'originalité de faire ce que l'on aime ? Il est bien plus étrange d'accepter de suivre la société les yeux fermés et de se contenter d'une place honorable, certes, mais standardisée et interchangeable.
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Maximilian avait coupé les ponts avec la plupart de ses amis viennois. Il n’avait pas cherché à se créer une nouvelle vie sociale à Berlin. Il était devenu incapable de s’impliquer dans une quelconque activité de groupe. Il fuyait les restaurants et bars. Il ne savait plus s’engager à l’avance. Il déclinait souvent, à la dernière minute, ses rares invitations. Il était effrayé par l’effort de sociabilisation à fournir. Préférant ne pas simuler, il vivait en misanthrope. Ses rares relations étaient purement mondaines : d’autres jeunes friqués amateurs de coke et de musique électronique. Il en accueillait parfois dans son loft, en after-party, pour des agapes déshumanisées. Apathiques, ils célébraient ensemble le néant de leur existence.
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Dans quelques mois, l’issue des suffrages serait défavorable à Franck Wallon malgré ses promesses enchanteresses. L’électorat, accablé par la morosité économique et écœuré par les manigances du parti de gauche, se tournerait vers les étendards rassurants du Front Patriote.

Camus avait pensé à la peste mais il avait oublié le choléra.

A l’examiner de près, la situation était affligeante mais Angelo s’en réjouissait. Plus la situation devenait instable et plus son heure approchait.
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La société telle que nous la vivons et l'entretenons est un compresseur d'originalité. Seule la rébellion peut sauver notre identité.
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Axel Roques
L'écueil suprême de la vie urbaine
Planté au coeur des flots, la marée humaine
A l'infini, mon regard les toise
A l'infini, toujours les mêmes visages grimaçants,
Censurés, menaçants
Des visages sans âme, rivés à leur écran
Aux messages sans flamme, ni coeur et ni cran
Aux yeux fatigués dont le bleu est si pâle
Comme si le ciel d'été avait perdu son hâle
Mieux vaut les fermer ces cratères vides
Respirer doucement en un souffle timide
Je vois des feuilles d'argent par milliers ondoyer
Je sens le vent puissant les faire tournoyer
Et du haut de mon écueil,
au-delà des feuillages,
Je vois enfin la mer, scintillante et sans âge,
J'entends le roulement des vagues, pourpres et mordorées,
Je tends la main vers l'onde, fraîche et adorée...
Je touche les embruns stellaires et salés
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Le jeu politique faisant émerger une majorité d'ambitieux égocentriques, il est hautement probable que les démocraties soient moins bien gouvernées que d'autres régimes plus autoritaires.
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En ce milieu d’après-midi, l’espace convivialité de l’auberge était presque vide. Seul un jeune touriste asiatique s’affairait dans un coin, déballant quasi-intégralement son énorme sac à dos. Une fois sorties du sac, il déposait ses trouvailles sur l’un des deux fauteuils environnants. Il venait probablement d’arriver à Marrakech et n’avait pas encore pu récupérer de casier pour entreposer ses effets personnels. Son sac, plein à craquer, débordait d’affaires sales et froissées dont certaines étaient conditionnées dans des petits sacs plastiques hétéroclites. Une odeur de vieilles chaussettes parvenait aux narines effarouchées d’Angelo.

L’un des sacs plastiques devait manifestement se substituer à l’habituelle trousse de toilette du voyageur car la tête brunie d’une brosse à dent en dépassait. Par ailleurs, le sac était maculé d’un résidu blanchâtre qui, de l’avis d’Angelo, ne pouvait que provenir d’un reliquat de dentifrice séché.

Le jeune asiatique continuait à déballer ses petites horreurs sans se soucier le moins du monde de la présence d’Angelo, ni manifester, par quelques gestes empruntés, une quelconque gêne. Le backpacker devait avoir l’habitude de voyager seul et de vivre en autarcie.

Dommage d’être jeune, faire le tour du Monde et se comporter comme un autiste pensa Angelo en son for intérieur. Mal à l’aise pour le voyageur, il brisa la glace :

—Hi !I am Angelo. Have you just arrived in Marrakech ?

Le chinois se redressa subitement puis après s’être légèrement incliné en signe de salutation, il répondit à Angelo :

—Hi ! I am Gao Lin from Hong-Kong. Nice to meet you.

Ils échangèrent ensuite cordialement sur leurs raisons respectives de séjourner à Marrakech. Lin était bien en tour du Monde et venait d’atterrir au Maroc. Il arrivait directement d’Amérique du Sud. Il avait pris un vol Iberia avec une connexion par Madrid et venait de se poser à Marrakech. Il avait hâte de découvrir l’Afrique. Angelo tut son occupation réelle et expliqua qu’il était venu visiter le Maroc pendant trois semaines. Il venait juste d’arriver aussi. Plus sympathique qu’il n’en avait l’air, Lin proposa à Angelo de se retrouver le soir même pour dîner ensemble. Ce dernier accepta, amusé d’avance d’écouter le récit des tribulations planétaires du jeune hongkongais. Une fois le rendez-vous fixé, chacun se remit à vaquer à ses occupations.
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Le personnel à terre d'Air France fait comme à son habitude preuve de mauvaise humeur, inefficacité et goguenardise.
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C’était souvent le problème des politiques : leur ego leur jouait des tours et l’on avait régulièrement affaire aux grenouilles de La Fontaine. Rarement, un candidat réunissait, pour le bien de la communauté publique, compétence, engagement et humilité. Les plus sérieux se limitaient malheureusement à un parcours brillant du point de vue académique, ponctué par un passage à l’Institut des Etudes Politiques (IEP Paris) de Paris et suivi de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Très rarement, ces candidats décidaient de ne pas se lancer immédiatement dans la politique pour « connaître la vie », celle des salariés, des travailleurs, des professions libérales ou même des entrepreneurs.

Au fur et à mesure du temps, leurs idéaux de jeunesse se muaient en ambition dévorante puis débordante, exacerbée par la compétition environnante. La volonté de séduire et de diriger prenait insidieusement le pas sur l’idéal politique. Pour gagner, il faut avant tout être le plus ambitieux et ne pas hésiter à écraser les autres. Le mérite n’a très vite plus aucun droit de cité et le travail laisse place au jeu politique auréolé de son cynisme le plus éclatant. Rongé d’ambition, assoiffé de reconnaissance et étourdi de flatterie, l’homme (ou la femme) politique devient alors un animal égocentrique et médiatique, passé maître dans l’art de la séduction et de la manipulation.

La politique est une machine à transformer des étudiants brillants et inexpérimentés en loups solitaires et narcissiques.
Chez Solène, le désir de plaire et de gagner semble avoir particulièrement prospéré jusqu’à la transformer en harpie ambitieuse et infantile, pense-t-il. Il lui paraissait jouissif de la voir souffrir comme une enfant dont on a confisqué le jouet.
C’était le bon côté du système, les personnages politiques les plus destructeurs se faisaient à leur tour broyer par quelques plus jeunes et ambitieux.
Au mieux, ils étaient le « vieux chêne qu’on abat ». Au pire, ils étaient servis à la « curée ». Puis, l’Histoire les engloutissait et leurs noms venaient noircir les manuels incompris de milliers d’élèves incultes.

Angelo avait conscience que la concrétisation d’une vengeance entraînait la satisfaction d’un désir primaire, où la souffrance du coupable vient apaiser celle de la victime. Mais faute de rédemption des politiques, cela lui allait plutôt bien.
Bien que cette vision l’apaisât, il n’était pas serein pour autant. D’accord, le monstre était toujours vaincu, mais le peuple était en permanence floué par la succession des Tartuffes qui le dirigeaient.
N’était-ce pas légitime de dégouliner de démagogie et de bonnes intentions pour arriver au sommet de la pyramide, puis une fois en orbite de profiter au maximum de ses pleins pouvoirs ?
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