Dans le lit, Jeanne repose. Étranger à l’animation qui pulse à quelques mètres à peine, son corps poursuit sans relâche son inlassable tâche. Vivre. Survivre. Sa poitrine se soulève avec la régularité d’un métronome. Chaque inspiration annonce un nouveau défi, chaque expiration le relève. Ses membres gisent sur le matelas, posés là comme des accessoires inutiles, abandonnés à leur torpeur. Sur son visage, l’immobilité de ses traits trahit son absence.