Vous étiez mon soleil, mon oxygène et ma nourriture, tout ce dont j’avais besoin pour vivre. Je vous couvais d’un amour immodéré qui se traduisait par nombre de mots et de gestes. Chaque jour, j’enterrais un peu plus profondément mon secret sous une bonne conduite de mère et d’épouse. Je me suis même surprise un soir à condamner haut et fort une femme qui avait trompé son mari avant de disparaître avec son amant vers d’autres horizons. La conscience en paix, je revêtais sans complexe l’habit sécurisant de la bourgeoise exemplaire.