Au final, cette histoire a bel et bien toutes les propriétés d’un cancer. Le cancer du passé. Manon en est le fruit ultime, la cellule cancéreuse qui s’est développée dans le silence de nos comportements anarchiques. Elle me bouffe de l’intérieur, elle me grignote le cœur, elle se retourne contre son propre créateur. Et lorsque le drame est enfin devenu décelable, parce qu’on l’a laissé se développer depuis de trop nombreuses années, couvé et protégé par tous les non-dits, les secrets et les mensonges, lorsqu’il est parvenu à l’apogée de sa manifestation suprême, il est déjà trop tard pour tenter de sauver ce qui peut l’être encore.