La dissolution immédiate de toutes les agoras, de tous les conseils et de tous les groupuscules où la démocratie tentait de reprendre vie, désormais identifiés comme de dangereux foyers infectieux, réalise au fond le rêve biopolitique du néolibéralisme : celui d’un monde pleine risques et de menaces, où les troupeaux, par nature irrationnels et ignorants, doivent apprendre à suivre sans résistance et dans la discipline les ordres éclairés des berges.