Dans les contrats des transactions boursières , nous lisons qu'il s'agit entre autres d'actions d'entreprises russes de grande envergure . Le fait que ces entreprises-là apparaissent ne prouve rien en soi , mais peut signifier beaucoup . Presque tous les experts de la Russie critiquant Poutine croient que ce dernier quittera ses fonctions en étant multimilliardaire . S'il les quitte un jour . Mais où se trouve sa fortune ? Une thèse circule : il s'allouerait des parts de sociétés . Vu qu'il ne tient pas à ce que cela s'ébruite il se sert du nom de son ami Sergueï Roldouguine ( le virtuose violoncelliste ) actionnaire de la banque Rossiya ( banque du cercle intime de Poutine ) où selon les désirs de Poutine de nombreuses entreprises d'état placent leur argent . Bien des proches de ce cercle intime figurent sur la liste des sanctions lancée par les Etats-Unis après l’annexion de la Crimée .
John Doe est une identité de camouflage, un monsieur Personne. Un monsieur Personne qui, ici, propose des données secrètes.
Avec ce genre de proposition, on réveille immédiatement n’importe quel journaliste d’investigation. Les données secrètes, c’est toujours bon signe. À la Süddeutsche Zeitung, ces trois dernières années, nous avons traité de nombreuses histoires sur la base de données ayant fuité – ou comme on dit aussi leaked : une fois, c’était des paradis fiscaux dans les Caraïbes (Offshore Leaks), une autre fois, des comptes secrets en Suisse (Swiss Leaks), ou encore des combines avec le fisc luxembourgeois (Lux Leaks). Le système est toujours le même : quelque part, une grande quantité de données confidentielles fuit, et atterrit dans les mains de journalistes.
On reconnaît rarement les bonnes sources au premier abord. Les mauvaises sources, en revanche, se repèrent avec des mails souvent déjantés ou confus. Bien que les histoires déjantées puissent aussi faire de bonnes histoires, mais cela reste l’exception.
L’expérience montre que l’anonymat des sociétés écrans est souvent utilisé par ceux dont l’activité est justement fondée sur l’anonymat. C’est-à-dire les trafiquants d’armes, d’hommes, de drogue et autres criminels, des investisseurs qui ne veulent pas révéler leur identité ni leurs intentions, de hauts responsables politiques qui veulent placer leurs biens à l’étranger – parce que ça n’a pas été acquis de façon bien nette dans leur pays –, d’entreprises qui souhaitent transmettre des pots-de-vin par ce biais. Cette liste est quasi sans fin.
Près de 400 journalistes de plus de 80 pays vont finir par déterrer des histoires à partir de ces données. Des histoires sur les sociétés offshore dissimulées de dizaines de chefs d'État et de dictateurs, des histoires sur des milliards gagnés avec les armes, la drogue, les diamants et bien d'autres opérations criminelles, des histoires qui expliquent aux lecteurs l'évitement de l'impôt des privilégiés et des ultra-riches de ce monde.
Fin mai, un message urgent nous tire de nos recherches: des cadres de la FIFA ont été arrêtés !...
À la veille du 65 congrès de la FIFA à Zurich, des enquêteurs arrêtent six hauts responsables de la Fédération sportive internationale du football dans un hôtel de luxe. Parmi eux, se trouvent deux vice-présidents de la FIFA: Jeffrey Webb des îles Caïman, et Eugenio Figueredo d'Uruguay.
Une des nombreuses leçons tirées du leak de Snowdeneset qu'un ordinateur est dans une certaine mesure anti-écoutes'il n'a jamais été sur le Net, c'est-à-dire quand un air gap - un espace d'air - le sépare d'autres systèmes. Les services secrets sont en effet capables de commander à distance des téléphones portables éteints.
NML cherche à obtenir de Mossack Fonseca tous les documents concernant les 123 sociétés écrans.