Bear Grylls

De nos jours, on évoque souvent le monde extérieur tel une nature "sauvage", comme si elle se montrait farouche, frustre et violente. Mais ce n'est pas le cas. En fait, plus j'en apprend sur la nature, plus je me rends compte qu'elle est en réalité la seule facette de la vie qui parait ordonnée ; lorsque l'on prend le temps de gratter sous la surface de la flore ou de la faune, lorsque l'on prend le temps d'observer les insectes, on remarque un monde silencieux, toujours en mouvement, changeant, en perpétuelle croissance, en harmonie.
De façon ironique, c'est notre monde humain, qui est vraiment "sauvage" ; il n'y a que dans la nature que l'on perçoit une véritable harmonie. Chez les hommes, on ne distingue que la désunion, l'absence d'objectif : à grande échelle, les nations s'affrontent, mais également les peuples, les croyances ; sur une échelle plus réduite, des entreprises polluent les rivières, tandis que certains individus jettent leurs ordures n'importe où. Voici la vraie "sauvagerie", la vraie cacophonie qui règne sur nos vies. Tout autour de nous, nous avons créé cette brutalité en exploitant ce qui nous était confié. Dans la nature, cependant, il n'existe rien de tel ; pas de cupidité, pas de gâchis, pas de jalousie. Et c'est au creux de cette nature que se nichent les vraies miracles de la vie.