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Critiques de Benoît Domis (182)
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Une cosmologie de monstres

Margaret, fille d’une famille aisée, va devoir subvenir elle même à ses besoins, suite à la faillite de l’entreprise familiale. Elle va alors trouver un emploi dans une librairie pour payer ses études. Elle va alors croiser la route de Harry, grand amateur de science fiction et des romans de HP Lovecraft. L’histoire de la famille Turner nous est racontée par Noah, le fils cadet de la famille.



J’ai apprécié ma lecture, mais en choisissant ce roman, je me lançais un défi pour affronter mes peurs, et je n’ai pas été autant impressionnée que ce que j’attendais. Mon trouillomètre serait-il plus haut que ce que je pensais ?!. Ça n’en reste pas moins un très bon roman, idéal pour cette période d’Halloween. L’horreur c’est la famille Turner qui va la vivre tout au long de sa vie, avec des évènements marquants, et des créatures qui vont les accompagner dans l’ombre, créant de véritables angoisses pour chacun d’un. Le père est fan de l’univers de HP Lovecraft, et la famille va se retrouver à la tête d’une maison des horreurs. Ne connaissant pas cet univers, je suis peut être passé à côté des références citées par Shaun Hamill.
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Une cosmologie de monstres

Entre un avis enthousiaste de Stephen King affiché en quatrième de couverture, et l’annonce d’une adaptation en série télévisée, le premier roman de Shaun Hamill bénéficie d’une sacrée promotion. Méritée, il faut l’admettre, car même si le texte est loin d’être exempt de défauts, il n’en demeure pas moins sacrément prenant. Le roman met en scène l’histoire chaotique d’une famille à priori tout à fait banale, mais qui va être frappée par une série de drames. L’ouvrage est divisé en plusieurs parties relatant chacune une période différente de la vie de la famille Turner dont l’histoire nous est narrée (après les faits, comprend-t-on rapidement) par Noah, le dernier de la fratrie. Difficile dans un premier temps de considérer que l’on est dans un roman fantastique tant le surnaturel n’occupe presque aucune place dans le récit. Le lecteur fait la rencontre de Margaret, une jeune fille de bonne famille ordinaire, partie faire ses études dans une ville américaine lambda. Sa vie va toutefois basculer lorsque, en dépit du bon sens, elle va se laisser séduire par un jeune homme étrange, grand amateur de récits horrifiques, mais malheureusement complètement fauché. C’est le début de l’histoire de la famille Turner qui, par la suite, va s’agrandir de trois membres : Sydney, Eunice et enfin Noah. Chaque partie relate le basculement successif des différents membres de cette famille qui ne sera pas épargnée par la vie. Dépression, maladie, disparition irrésolue… : autant d’épreuves affrontées par les Turner qui, sans le savoir, sont en fait victimes d’une entité surnaturelle à la présence quasi-indécelable mais néanmoins ravageuse. Si le pitch peut, dans un premier temps, paraître assez simpliste, on se rend rapidement compte que la construction du récit a été astucieusement pensée et que le surnaturel est amené à prendre une place de plus en plus centrale, pour le plus grand bonheur des amateurs du genre.



Personnellement, je ne suis pas particulièrement friande des récits horrifiques : autant le gore et la violence ne me dérange pas (dans la littérature, hein...), autant tout ce qui consiste à faire naître de l’angoisse chez le lecteur aurait plutôt tendance à me faire fuir. C’est donc avec une pointe de nervosité que j’ai entamé la lecture de ce roman vanté par le maître de l’horreur en personne comme un tour de force. Et bien figurez-vous que je n’ai même pas eu peur ! Déçue ? Oui et non. Non parce que le roman tient toutes ses promesses et se dévore avec une frénésie révélatrice de l’efficacité de l’auteur. Oui parce que, tout de même, je m’attendais à plus de frissons. Au nombre des réussites (et elles sont nombreuses), l’influence de H. P. Lovecraft et de son œuvre est évidemment à souligner. Les experts auront sans doute relevé bien plus de références que moi (qui n’ai découvert Lovecraft que récemment), mais sa présence se fait nettement ressentir, quand bien même il ne s’agit pas là de l’aspect le plus déterminant du roman. Outre les références directes à l’auteur par le biais des ouvrages présents dans la bibliothèque des Turner, l’auteur emprunte aussi au maître du fantastique ses cités étranges et effrayantes et surtout ses monstres qui traînent constamment à la lisière du récit sans vraiment se révéler. Du moins dans la première partie (ma préférée), car la seconde fait perdre une partie de sa force au roman en levant le voile sur un mystère qui planait depuis le début. C’est amusant d’ailleurs, de constater que l’auteur s’interroge tout au long de son roman sur ce qu’est la peur et la façon de la faire naître (la thématique des maisons hantées et de ce qui fait leur succès se situe au cœur du roman), mais échoue à la maintenir jusqu’au bout dans son propre récit. Car dès lors que la créature dont on soupçonnait jusqu’à présent tout juste l’existence se dévoile, celle-ci perd sa capacité à faire naître la crainte. Bref, si le récit reste toujours aussi passionnant dans la seconde moitié, la tension que l’auteur était parvenu à instaurer jusque là s’en trouve fortement diminuée.



Fort heureusement, l’aspect horrifique est loin d’être le seul élément sur lequel l’auteur a tenté de mettre l’accent dans son roman. La force du texte tient ainsi moins à la qualité de l’intrigue qu’à celle de ses personnages. Qu’il s’agisse des membres de la première, la deuxième, ou même la troisième génération, la plupart des Turner parvient à susciter l’empathie du lecteur qui n’aura aucun mal à s’identifier aux personnages. La métamorphose plus ou moins spectaculaire et tragique de chacun d’entre eux n’en est alors vécue que plus rudement. Difficile de ne pas être sensible à l’impuissance des personnages et à l’apparente inexorabilité de leur sort, et c’est là toute la force du roman qui parvient à nous prendre aux tripes tant le lien tissé avec les personnages est puissant. Parmi eux, j’avoue avoir un petit faible pour les deux protagonistes de départ, Margaret et Harry, tant leur histoire d’amour est touchante, de même que l’affection portée par ce dernier aux littératures de l’imaginaire et à certains de ses grands classiques. J’ai eu un peu plus de mal à accrocher à leurs enfants, à l’exception d’Eunice qui reste sans doute mon personnage favori : dans la première partie parce que sa personnalité solaire est un vrai réconfort, dans la seconde parce que son déclin n’en est que plus émouvant. Sydney est quant à elle trop arrogante et peut-être un peu moins développée que les autres, quant à Noah, le narrateur, je lui ai trouvé une froideur qui m’a empêchée d’être totalement en empathie avec lui. L’intrigue est pour sa part bien construite, l’auteur parvenant astucieusement à entretenir une partie du mystère jusqu’à la fin et à titiller la curiosité du lecteur. C’est notamment le rôle des mini chapitres intercalés entre chacune des parties et qui relatent l’errance à tour de rôle des personnages dans une mystérieuse « cité » qui nous met inexplicablement mal à l’aise. Pour le reste, le récit évolue selon un rythme plutôt constant, même si, là encore, la seconde partie se révèle un peu moins efficace.



« Une cosmologie de monstres » est un très bon premier roman qui ravira sans aucun doute les amateurs d’horreur et de fantastique, ainsi que les fans de Lovecraft ou King. Même si le suspens et la tension sont bel et bien au rendez-vous, ce sont les personnages que l’on retiendra avant tout tant l’identification avec ces derniers est forte, et le récit de leurs tourments dramatique. Une belle découverte !
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Une cosmologie de monstres

Je ne connaissais pas Shaun Hamil, ce qui est assez normal du reste, vu qu'Une cosmologie de montres est son premier roman.

Je ne manquerai pas de le suivre si j'en ai l'occasion car j'ai été impressionnée par la qualité de ce récit.



On découvre les Turner, une famille américaine par les yeux de Noah le cadet des enfants, qui retrace l'histoire de sa famille depuis la rencontre de ses parents.

De la première phrase du premier chapitre que j'ai trouvée très percutante (Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma sœur Eunice à l'âge de sept ans) jusqu'à l'épilogue, j'ai trouvé que l'histoire avait la simplicité d'une évidence.

J'ai eu l'impression de connaître les personnages à peine leur portrait esquissé et d'entrer très facilement dans leur univers où la littérature fantastique a une place de choix.

L'atmosphère singulière se met en place petit à petit, par petites touches : le bizarre n'est au départ qu'entre-aperçu ou imaginé.

Ce livre m'a également donné envie de découvrir Lovecraft, moi qui n'ai lu que l'affaire Charles Dexter Ward, il y a bien longtemps.

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Une cosmologie de monstres

"Une cosmologie de monstres" est un livre mélangeant plusieurs genres, difficile de le cantonner au "Fantastique" même si c'est sa principale ambiance, mais nous sommes également un peu dans le thriller, le suspense, l'épopée familiale, la science fiction, avec parfois un style plutôt jeunesse et frayeur à la Tim Burton et parfois dans la terreur d'un roman de Cliver Barker ou encore de Stephen King, donc vraiment inclassable, et totalement original. Je suis très agréablement surpris.



L'histoire en elle-même est assez facile à comprendre même si il n'y a pas vraiment de but on sent que plus on avance plus tout devient clair et l'intrigue prend sens pour finir en apothéose digne de Lovecraft (qui est d'ailleurs bien mis en avant dans le roman vu que toute la famille que nous suivons est accro à ce monstre de la littérature fantastique).

Plein de petits clin d'œils aux auteurs du genre sont parsemé dans le récit et c'est très plaisant.



Les personnages sont superbement travaillés, psychologiquement parlant bien-sûr, et c'est un des aspects qui m'a vraiment marqué, cette noirceur que l'ont retrouve chez les grands auteurs de l'époque du "Pulp".



Je ne vous dévoilerai rien sur le contenu lui même, mais la construction est juste parfaite, et dire que c'est un premier roman, Shaun Hamill est un auteur qu'il va falloir suivre de près.
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Une cosmologie de monstres

Lu en VO



Un très bon roman, une première publication admirable, mais un aspect horrifique qui manque un peu de tranchant



Ce bouquin nous arrive auréolé d’un buzz et d’une réputation tout à fait considérables, nimbé des louanges de Stephen King en personne et d’ores et déjà assuré de devenir une série TV. Mieux encore, vu l’hommage incessant à Lovecraft qui y est fait, il présente la caractéristique très attractive pour Gilles Dumay de pouvoir être vendu aux lectorats de King ET du génie de Providence. Je m’attendais donc à un chef d’oeuvre poussant les Lovecrafteries (qui ont été très à la mode ces dernières années) dans leurs derniers retranchements, mais j’aurais dû lire lesdites louanges de Stephen King un peu plus attentivement, notamment lorsqu’il déclare « L’horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées  ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle ». Et c’est bien là que s’est situé mon problème : oui, il s’agit globalement d’un très bon roman ; oui, pour une première publication, l’auteur fait preuve d’un talent et d’une maîtrise bluffants ; oui, Hamill fait « du Lovecraft » mais en plaçant l’humain au centre de son récit, alors que chez le maître, il est broyé par son insignifiance à l’échelle du cosmos ; MAIS (parce qu’il y en a un), ce bouquin a manqué pour moi (à part sur la toute fin) de ce frisson de terreur, d’horreur indicible, qui m’a saisi quand j’ai jadis lu King ou (surtout) Lovecraft. On est désolé pour la famille Turner, on compatit, mais on ne tremble finalement que rarement, et on n’est pris d’un vrai vertige que sur la toute fin. Il s’agit donc d’un très bon roman, mais pas d’un chef-d’oeuvre (et certainement pas d’un chef d’oeuvre de l’Horreur, en raison d’un manque de « tranchant »), à mon sens, même s’il reste très prenant et me laissera un bon souvenir.



Ce qui précède n'est qu'un résumé, retrouvez l'analyse complète sur mon blog.
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Une cosmologie de monstres

Quelle bonne surprise que ce roman !

Amateur de Lovecraft, j'ai toujours quelques réticences à lire les romans inspirés de son œuvre. C'est l'excellente critique de Kirzy qui m'a fait franchir le pas. Je la remercie pour ça car j'ai vraiment adoré ma lecture.

Ici, pas d'ambiance ni de monstres à la Cthulhu. Bien que les références à Lovecraft sont nombreuses (chaque chapitre porte le nom de l'un de ses écrits par exemple), on est pas pour autant dans l'horreur cosmique.

On suit une famille, les Turner (et particulièrement Noah), qui est régulièrement visitée par un monstre mystérieux. Mais avant cela, c'est d'abord le récit d'une famille frappée par les malheurs : maladie, précarité... et ce sur plusieurs décennies.

L'auteur a bien compris une chose que beaucoup d'autres n'ont pas acquis : pas besoin de gore pour faire une bonne histoire horrifique !

Loin du simple hommage, ce premier roman est vraiment d'une grande qualité.
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Le cimeterre et l'épée

Quelle est la vraie foi ? Celle des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ou celle des Turcs de Soliman le magnifique. La question se pose de nos jours avec autant d’acuité puisque d’aucuns sont encore portés à entrer en guerre, dite sainte, pour imposer leur réponse. On n’a aujourd’hui pas beaucoup progressé sur le sujet, même si les luttes auxquels il donne prétexte sont moins ouvertes, plus insidieuses, mais parfois toujours aussi fatales. La croyance échappe à la raison comme le rappelle Simon Scarrow dans cet ouvrage en citant le paradoxe d’Epicure :



Ou bien Dieu veut éliminer le mal et ne le peut

Et il n’est pas tout puissant.

Ou bien il le peut et ne le veut pas,

Et il est malveillant.

Ou bien il le veut et le peut,

Et d’où vient donc le mal en ce monde.

Ou bien il ne le veut ni ne le peut,

Et pourquoi l’appeler Dieu.



L’épisode qui illustre ce mal que sont les guerres de religion, évoqué par Simon Sarrow dans son ouvrage, est celui de la tentative de prise de l’île de Malte en 1565 par les troupes turques de Soliman. Île de Malte en laquelle s’étaient réfugiés les Hospitaliers en 1530 après avoir été chassés successivement de Jérusalem, de Chypre puis de Rhodes, à chaque fois bousculés par la conquête ottomane. A Malte, ils résistèrent tant et si bien sous le commandement de Jean de la Valette - lequel laissa son nom à l’actuelle capitale de Malte - que les Ottomans abandonnèrent leur projet d’anéantir L’Ordre. Ce n’est finalement que notre empereur Napoléon qui en vint à bout en 1798.



Les récits de guerre comme celui-là rebutent très vite leur lectorat, surtout lorsque l’issue du combat est connue d’avance par le féru d’histoire. C’est à n’en pas douter ce qui pousse les auteurs de ce genre, Simon Scarrow n’échappe pas à la règle, à rehausser leur récit d’une intrigue, qu’elle soit amoureuse, politique, d’un quelconque secret de filiation ou d’un autre registre. Mais si dans les guerres comme dans la vie de ce temps foi et honneur commandaient au comportement, ce savoir être n’avait d’égal que la sauvagerie des combats. Ces derniers se faisant au corps à corps, avec Le cimeterre et l’épée les amateurs de corps taillés en pièces y trouveront leur compte.



L’intrigue qui rehausse dans Le cimeterre et l’épée fait la part belle à la coïncidence et à la persistance des sentiments. La première, artifice de construction, nuit quelque peu à la crédibilité de l’intrigue. Quant à la persistance des sentiments par-delà les décennies, j’ai bien peur que notre mode de vie moderne confortable ait eu raison de toute réminiscence d’esprit chevaleresque. Pour le reste, l’amateur d’histoire appréciera le talent et le travail de documentation de Simon Scarrow.

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Une cosmologie de monstres

Depuis sa sortie, j'en ai tellement entendu parler que je ne pouvais pas résister, il me le fallait !



Cette saga familiale nous plonge dans les vies de trois générations différentes au sein d'une même famille. Ce n'est pas juste un roman de sfff, psychologie ou d'horreur, c'est un subtil mélange parfaitement maîtrisé. L'ambiance qui se dégage est excellente, et je peux vous dire que j'ai savouré chaque instant ❤



Si vous êtes fan de Lovecraft, vous serez aux anges dès le début. L'atmosphère lovecraftienne est omniprésente, le père de famille étant un véritable accro.



Nous plongeons dans l'histoire dès la rencontre des deux futurs parents, et croyez-moi, Margaret va découvrir à quel point son futur conjoint est obsédé par l'horreur. Leur relation m'a vraiment touché !



Ensuite, nous faisons la connaissance d'un petit qui va vite devenir adulte. Il se lie d'amitié avec un mystérieux monstre, et on ne sait jamais vraiment s'il est bon ou pas... Eh oui, un monstre gentil, ça ne court pas les rues 😅



Mais les monstres de la vie sont également présents dans ce récit : décès, précarité sociale, cancer, déviances sexuelles, dépression... Rien n'est épargné.



Ce roman, axé sur l'atmosphère et l'ambiance, plaira peut-être moins aux amateurs d'actions incessantes. Mais sérieusement, lisez-le tout de même !
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Une cosmologie de monstres

Je m'attendais à de l'horreur. A ma déception, ce ne fut pas le cas. Malgré tout, c'est globalement une réussite. Ça ressemble plus à un conte pour grands enfants. J'ai aimé cette histoire de famille et cette histoire de cité intrigante peuplée de monstres. Dommage que cette dernière ne soit pas plus exploitée. Il m'a manqué cette ambiance Lovecraftienne tant espérée, puriste dans le genre.
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Une cosmologie de monstres

Genre totalement différent de ce que j'ai pour habitude de lire. Voyant les critiques unanimement positives de ma communautés de lecteurs j'ai sauté le pas...... Et je me suis ramassé.

Je ne m'attarderais donc pas sur la qualité de l'histoire qui à mon goût était trop longue et sans réel intérêt.

La structure du livre est particulière et n'aide pas le lecteur dans le déroulé du récit.

Je n'ai pas du tout accroché et même à 30 pages de la fin je souhaitais mettre un terme à cette expérience monstrueuse.

Il y'a malgré tout quelques bonnes idées qui auraient mérité d'être approfondies afin de donner un côté plus effrayant à l'intrigue.

Pour une histoire sur des monstres, les sueurs froides sont inexistantes, quelle déception !
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Une cosmologie de monstres

« Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma soeur Eunice à l’âge de sept ans. »

S’il existe une meilleure première phrase de roman, je ne l’ai pas encore lue. Elle saisit immédiatement l’attention, on se dit tiens, ça va être quoi cette histoire, curieux, pas vu encore, poursuivons. Sur la même première page, quelques lignes plus loin on trouve ceci :

« Quand Eunice a découvert que je les conservais, elle a préféré me les adresser directement. Dans l’une de mes favorites, elle écrit : « Noah, un dénouement heureux, ça n’existe pas. Il n’y a que de belles escales. » »

Et on est cuit ! Qui est ce Noah de sept ans qui a une lettre *favorite* de suicide de sa soeur ? Qui est cette Eunice si philosophe qui entend ainsi mettre en garde son petit frère, et pourquoi tant de lettres de suicide, leur nombre suggérant qu’elles restent de simples lettres, sans être suivies d’effet ? Pourquoi pas de dénouement heureux possible ? Qu’ont les escales de jolies ? Bref, on est dedans en deux temps trois mouvements, et comme Noah nous le dit tout de suite, qui que nous soyons il entend nous déblayer l’histoire, ce qu’il entreprend immédiatement.



Nous faisons donc connaissance de ses parents, Margaret et Harry Turner, au moment de leur rencontre, en 1968. Elle termine vaguement des études que ses parents n’ont plus les moyens de lui offrir tout en cherchant un riche mari. Il est client de la librairie dans laquelle elle travaille tout en bossant au Macdo. Il n’a pas un sou, l’emmène voir « Rosemary’s baby » au premier RDV et lit Lovecraft. Tout en lui l’étonne et Margaret est impressionnable : bingo.

Treize ans plus tard, ils sont installés, parents de deux filles et confortablement ensemble. Ce n’est plus l’éblouissement des débuts, les :

« Je t’aime jusqu’à la fin des temps, et même après, quoi qu’il advienne. » Et même après, convint-elle. » (vous sentez la promesse de ce « convint-elle » ?….)

Mais ils sont toujours une famille. Sauf qu’Harry se met à avoir un comportement bizarre…



Il est impossible, à partir de ces indication et des cent premières pages, se savoir dans quoi on s’embarque. Il faut le vivre aux côtés des Turner, lentement accepter les éléments surnaturels et effectuer nos propres aller-retours dans des réalités alternatives. J’avoue à contrecoeur une pointe de déception (une 1/2 pointe, allez) parce que tout est expliqué. Tant qu’à y être, j’aurais aimé un tout petit peu plus de mystère, une occasion de douter. Mais l’atmosphère brumeuse, la délicieuse inquiétude permanente et les très beaux personnages qui nourrissent ces pages fiévreuses en font un roman qu’on ne lâche pas et qui se révèle à la fois divertissant et original. Du pur Fantastique comme il se fait rare, et un premier roman très recommandable.
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Une cosmologie de monstres

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant ce livre sauf, peut-être, que j'allais vers quelque chose de particulier. Et plus d'une semaine après avoir fini ma lecture, ce livre continue à me hanter (bon, hanter est peut-être un bien grand mot, mais je continue à y penser en tout cas). Ce qui est (presque) certain est que jamais plus je ne lirai un livre comme celui-ci.



Cela débute banalement par une histoire de famille on ne peut plus classique, papa qui rencontre maman, ils se marient et font des enfants, le petit dernier servant de narrateur à leur histoire. Mais très vite, on dévie vers autre chose ; on part dans le fantastique (les « monstres ») en passant par une petite case thriller. Je n'en dirai pas davantage, je crois qu'il faut vraiment lire ce roman pour comprendre. Il y a pas mal de références à Lovecraft (que pour ma part je n'ai jamais lu et qui, d'après mon amoureux, ne me plairait pas du tout) même si je sais que les mordus de cet auteur ont plutôt été déçus par la lecture de ce roman. Pour ma part, j'ai été enchantée, prenant beaucoup de plaisir à m'y plonger et trouvant le tout captivant.



J'ai trouvé le découpage réalisé par l'auteur très astucieux et ses ellipses temporelles ingénieuses. Sa plume m'a énormément plu et il a su m'embarquer dans son univers, pourtant très particulier. Là où il est très fort est qu'il a même réussi à m'emmener avec lui lors de passages où j'aurais pu sérieusement m'ennuyer. Je n'ai pas vu le temps passer et l'ai lu globalement en apnée. Un conseil que je donnerais d'ailleurs aux futurs lecteurs est de lire le roman, si ce n'est d'un seul tenant car parfois difficilement conciliable avec le quotidien, mais au moins à un moment où on a le temps d'y consacrer plusieurs heures pour réussir à s'y immerger. Je pense que c'est le genre de lecture qui ne se satisfait pas d'être parcourue une dizaine ou vingtaine de pages à la fois.



Vous l'aurez compris, c'est un roman qui m'a marquée et je serais bien incapable encore aujourd'hui de vous dire ce que j'ai lu exactement. Une série télé serait en cours actuellement, franchement, je serais très curieuse de la découvrir.



Une de mes meilleures (et des plus étranges) lectures 2020
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Une cosmologie de monstres

"Une cosmologie de monstres" est un livre curieux, sombre et mélancolique que je placerais plus dans le registre du fantastique que de l'horreur.



La famille Turner est tout ce qu'il y a de plus banal, si ce n'est son penchant pour l'horreur et la littérature fantastique. Cette obsession aboutira même à une maison hantée créée par leurs soins dans le jardin, véritable attraction pour le voisinage. Les parents, Harry et Margaret, se sont rencontrés dans une librairie et l'amour ne s'est pas déclenché au premier regard mais a pris son temps pour s'installer... Leurs filles, Sydney et Eunice, ont probablement de bons souvenirs de leurs premières années. Leur situation a dégénéré quelques mois avant la naissance de Noah, petit-frère imprévu et narrateur de cette histoire. On la sentait depuis le début, cette ombre aux yeux oranges qui rôdait autour de la famille et laissait parfois des traces inquiétantes de son passage...



Je ne m'attendais pas vraiment à ce genre d'histoire en commençant ma lecture. Je pensais sursauter, frissonner face à des choses ou des événements terrifiants. Mais l'horreur flottant sur la famille Turner est d'une autre nature, plus vicieuse et parfois plus réaliste. Comme le pense Noah, la vie est faite de belles escales mais la plupart des bonnes choses sont suivies par des malheurs. Et l'on peut dire que les Turner sont abonnés au malheur, le sort s'acharne toujours sur eux. Jusqu'à ce qu'on comprenne que tout n'est pas forcément dû à la fatalité, il y a autre chose, une influence surnaturelle. Je me suis attachée aux différents membres de la famille à force de voir leur joie et leurs déboires. Shaun Hamill est un bon observateur de la société, ses personnages sont très humains, plein de failles et ne prenant pas toujours les meilleures décisions. J'ai apprécié également la mélancolie très présente dans ce roman, autant chez les Turner que chez l'Amie de Noah (qui, la pauvre, n'a pas choisi sa condition). Je suis également satisfaite de la fin, ni trop belle pour être vraie ni trop triste. Mais le roman n'est pas parfait, il manque un petit quelque chose qui en aurait fait un coup de coeur.



"Une cosmologie de monstres" est à la croisée des univers de King et de Lovecraft, avec les petites imperfections d'un premier roman. Je me souviendrai en tout cas pendant longtemps de cette étrange histoire et je ne dirais pas non à une nouvelle incursion dans la Cité.
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Une cosmologie de monstres

J'ai trouvé cette histoire vraiment captivante, j'ai adoré. On suit tout le parcours d'un homme, de la rencontre de ses parents à son entrée dans l'âge adulte. Sauf que plus les pagent défilent et plus on se rend compte que le fil rouge de cette histoire est surtout le "monstre", toujours à la lisière de cette famille.



On s'attache énormément à Noah, le narrateur, mais aussi à ses parents et ses deux sœurs, tous profondément humains. Ces existences passées en accéléré nous font vivre les drames, les malheurs, les joies et les espoirs qui en désillusions, ne laissant que des regrets. On sent vraiment les dégâts du temps qui passe et qui emporte tout, plongeant l'histoire dans une atmosphère de nostalgie et de mélancolie vraiment marquantes.



L'élément central de ce roman, c'est la créature qui s'intéresse aux Turner et avec laquelle Noah va nouer une relation aussi trouble que fascinante. Le roman se veut clairement un hommage au genre de l'horreur et, plus particulièrement, à Lovecraft, avec la présence de cette "Cité", un univers effrayant et malsain qui existe tout près du notre, à la périphérie de notre vision, et qui hantera certains des personnages leur vie durant.

Fidèle à la tradition lovecraftienne, l'auteur laisse cet univers largement plongé dans le mystère, la brièveté de l'aperçu qu'il nous en offre ne le rendant que plus inquiétant.



En bref, ce roman en partie horrifique est surtout porté par la force de ses personnages et des émotions qu'ils véhiculent, n'oubliant pas de nous plonger au passage dans certaines scènes très dérangeantes.

On se pose des questions, on a peur parfois, on est souvent triste, et tout cela forme un roman étonnant et passionnant qui se lit en une bouchée !
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Les aigles de l'Empire, tome 2 : La conquête ..

Les légions romaines poursuivent leur avancée en terre Bretonne. Ce deuxième tome met en avant de nombreux combats et batailles. Au niveau des intrigues secondaires on retrouve les complots et les machinations que vont s'efforcer de déjouer nos deux personnages de premier plan.

Si le personnage de l'optio Cato évolue dans ce deuxième tome, celui de Macro stagne un peu.



L’écriture est simple et fluide, et avec les nombreuses phases d'action cela donne une excellente dynamique de lecture.



Un deuxième tome dans la continuité du premier qui poursuit une bonne série d'aventure historique.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Une cosmologie de monstres

Vu le nombre déjà important de critiques de qualité, je vais faire très court.

Je l'ai lu en 2 jours (il faut bien dormir un peu), et c'est un bon roman très prenant, très humain avec l'histoire d'une famille qui ne vous sortira pas facilement de la mémoire.

Une belle galerie de personnages, un style très bon, très accrocheur et j'ai eu du mal à lâcher mon bouquin quand il fallait faire autre chose.

Un auteur à suivre, très clairement.



Je m'attendais quand même à un aspect horreur plus marqué encore, surtout avec ce que suggère la couverture.

Au final, c'est plus fantastique qu'horrifique.



Je pense que c'est un livre qui peut avoir un succès aussi auprès de gens plus accro à la littérature blanche.
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Une cosmologie de monstres

C'est toujours un honneur d'être contacté pour lire un livre en avant-première, et encore plus lorsque le livre en question est un petit chef-d'oeuvre.

Donc un grand grand merci à Babelio et Albin Michel Imaginaire pour leur confiance et leur amabilité !



« Tout ce qui vit doit mourir, emporté par la nature dans l'éternité. »

- Shakespeare dans "Hamlet", cité dans "Une Cosmologie de monstres"



L'histoire commence au siècle dernier, avec la rencontre entre Margaret, jeune libraire très influencée par sa mère croyante, et Harry, l'idiot du village si l'on peut dire, qui drague lourdement Margaret et lit tous les bouquins de la librairie sur place sans en payer un seul. Ça commence comme dans Les feux de l'amour, mais ça ne dure pas puisque très vite, Margaret remarque que son client est fasciné par la mythologie lovecraftienne. Les deux étudiants commencent à sortir ensemble, mais Margaret multiplie les crises de panique bonus hallucinations. D'ellipse en ellipse, Une Cosmologie de monstres va brosser le portrait de toute une famille maudite, fresque horrifique se déroulant sur trois générations.



Tout d'abord, la prose de Shaun Hamill ressemble à s'y méprendre à celle de Stephen King (ce n'est pas pour rien qu'il y a un avis de King sur la quatrième de couverture). Les petits détails sur la vie quotidienne des personnages, l'horreur qui s'immisce progressivement dans la vie quotidienne... Ça m'a aidé à rentrer dans l'histoire, car on est sur un terrain connu. Si on veut aller plus loin, Une Cosmologie de monstres a de nombreux points communs avec Revival : un drame découpé en trois actes enfance-adolescence-âge adulte, la schizophrénie, le suicide, Lovecraft, les cités cyclopéennes, la religion... L'un est à lire si vous avez aimé l'autre !



J'ai vu passer beaucoup de chroniques déçues par le manque d'horreur du bouquin. C'est normal : nous ne sommes pas sur un livre d'horreur. Si la peur sert de ciment à l'ensemble, Une Cosmologie de monstres est avant tout un livre sur les tabous : la dépression, l'endoctrinement, l'homosexualité... Hamill mêle tous les tons et tous les thèmes, pour le plus grand plaisir du lecteur. Noah, le héros principal, n'est pas non plus dans le monde des Bisounours puisqu'il a pas mal de sang sur les mains (je n'en dirai pas plus pour éviter les spoils)... Les retournements de situation sont vraiment fantastiques, dans tous les sens du terme.



Maintenant, j'attends la série télé, et le second tome sur les aventures de Caroline ;-)



Bonnes lectures !
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Une cosmologie de monstres

Premier roman de Shaun Hamill, Une cosmologie de monstres comporte pas mal de maladresses.

Histoire contemporaine d'une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles.Noah Turner sera le narrateur de son histoire. Mais ce n'est pas seulement la sienne. Il est, difficile de résumer cette histoire.



Lorsque je vois certain dire que cela ressemble à un roman d'horreur, je dois dire que je ne suis pas vraiment d'accord, on s'attend donc a du sang, de l'horreur, du gore, et en fait il n'en est rien.

Il n'y a pas d'action non plus.

L’écriture de Shaun Hamill est pourtant assez fluide,avec un récit malgré tout prenant.Je ne sais pas trop quoi vous conseiller car ça n'a pas été un coup de coeur pour moi...
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Une cosmologie de monstres



J'ai eu la chance de pouvoir lire ce livre en avant-première, et j'en remercie ici le très sympathique Gilles Dumay, Editeur de Albin Michel Imaginaire.



Lorsque j'ai ouvert Une cosmologie de monstres, je me suis dit que j'allais aimer, tout de suite : le roman s'ouvre sur cette phrase : "Je me suis mis à collectionner les lettres de suicide de ma soeur Eunice à l'âge de sept ans". (Alors forcément, on plonge, on y va.)



D'autant plus que le livre est accompagné, sur la 4e de couverture, d'un mot du Maître : Stephen King :



« Dans Une Cosmologie de monstres, Shaun Hamill allie brillamment les univers angoissants de H.P. Lovecraft avec l’histoire contemporaine d’une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles. Il réussit son coup, parce que ces braves gens pourraient être nos voisins. L’horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées  ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle. Voilà à quoi ressemblerait un roman d’horreur signé John Irving.

J’ai adoré ce livre, et je pense qu’il vous plaira aussi. » Stephen King



La Famille Turner, de Vandergriff (Texas), se tient sur le seuil d'un monde terrifiant dominé par une cosmologie de monstres. Est-ce le leur ou est-ce le nôtre ?



Le narrateur s'appelle Noah. . Il raconte l'histoire de sa famille, la famille Turner, depuis la rencontre de son père, Harry et de sa mère, Margaret, dans la librairie où celle-ci travaille, en 1968.. Harry est fou de littérature style "pulp", et des revues dans lesquelles on commence à trouver des nouvelles de Lovecraft, par exemple. Il s'assied dans la librairie, n'achete rien mais lit tout ce qu'il veut dans le rayon science-fiction. La première fois qu'il donne rendez-vous à Margaret, il lui offre un livre qu'il adore : la Tombe, de Lovecraft. La deuxième fois, ils sont allés voir une de ces attractions que les américains adorent : la Maison de la Peur. . C'est comme le train fantôme, il y a plein de trucs qui font tellement peur qu'on croit qu'on va mourir. On se retrouve dans une pièce où la famille Adams se prépare à manger, et invitent les visiteurs. On rencontre des monstres qu'on n'imagine même pas. C'est à ce moment-là qu'ils tombent amoureux, juste en sortant de cet enfer. Et c'est à ce moment-là aussi que Harry aura cette idée de construire un jour sa Maison Hantée. Il le fera, avec ses filles, Eunice et Sydney, et sa femme Margaret.



Dans ce roman fantastique, on plonge dans une ambiance lourde, une peur diffuse, des grattements à la fenêtre, des disparitions bizarres. On vit aussi comme une famille, mais bizarre. La mère ne semble pas très maternelle. Le père a des réactions bizarres, de plus en plus. Les enfants vivent dans leur monde. Le malheur frappe. Mais la famille Turner reste au centre de tout.



Il y a des monstres, aussi. Un gentil, un drôle de chien qui a une cape et des pouvoirs magiques. Un autre monstre, plein de dents. Des disparitions inexpliquées. Des territoires interdits et innateignables, avec des "immeubles cyclopéens" (ils reviennent souvent, j'ai dû aller voir sur wiki à quoi ça pouvait bien ressembler), des failles entre les mondes, et entre les épouvantables monstres.



Un livre qui prend le lecteur d'un coup et ne le lâche pas. Même si l'on n'a jamais lu Lovecraft (c'est mon cas), ni vu La Famille Adams (c'est mon cas aussi), j'ai lu d'autres auteurs comme Ira Levin, dont on parle à l'occasion du film "Rosemary's Baby" dans l'histoire. Le récit est structuré par époques, et l'on ne comprendra pourquoi qu'à la fin. Le mystère est superbement mis en place, et j'ai adhéré à tout.



J'ai vraiment aimé. Thriller et Fantastique, avec Horreur, mais ne vous attendez pas à du sang, du gore ou des massacre. Il n'y aura pas non plus de créatures à tentacules de poulpe, contrairement à ce que promettait la couverture....... c'est autre chose. L'ambiance est absolument horriblement et délicieusement génératrice de frissons de trouille, mais ce livre m'a tenue en haleine jusqu'au bout.



Un seul mot : c'est excellent.



Une cosmologie de monstres - Shaun Hamill, editions Albin Michel Imaginaire, 400 pages, sorti le 26 Septembre 2019, 24€
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Les aigles de l'Empire, tome 2 : La conquête ..

Le premier tome terminé, je m'étais lancé dans le second avec enthousiasme, aidé en cela par la météo fraîche et pluvieuse de juillet.

Malgré mon enthousiasme, j'ai failli faire une indigestion de la suite de combats qui composent l'essentiel du roman. Personne dans la maison d'édition n'a remarqué que cela faisait beaucoup et que cela nuisait au récit et aux personnages ?



Ce roman est donc déséquilibré alors que le premier était irréprochable sur ce point.

Macro s'efface et c'est surtout Cato que l'on suit. Il faut pour cela une dose de suspension d'incrédulité. Un échalas lettré de 17 ans sans capacités ni passé athlétique et qui n'a pas terminé sa formation de légionnaire tranche dans du guerrier géant musclé sans trop de difficultés. Soit, c'est un roman de "fantasy" historique après tout et Cato est sympathique.



Pour les lecteurs militaires ou ayant servi, une faiblesse de l'auteur les ennuiera : Scarrow ne comprend pas la vie militaire ou l'esprit de corps qui anime une unité et en lie les membres. Ceux qui devraient être les frères d'armes de Macro et Cato sont traités comme des figurants juste bons à mourir autour d'eux.

Dans le même registre, la galerie de personnages est faible et se réduit au fur et à mesure. L'auteur a-t-il voulu faire place rase avant le tome 3 ?



La partie "intrigues" est réduite à la portion congrue et elle est expédiée de manière décevante.



Scarrow est de cette école d'historiens qui voit encore Claude comme un incapable et un dégénéré. Plusieurs chercheurs ont démontré que s'il avait des faiblesses, Claude s'était plutôt bien débrouillé. Même la vieille série de la BBC "I, Claudius" l'a montré il y a près de 50 ans.



Une remarque sur la traduction française : bien souvent, les termes choisis sont à côté de la plaque (tout le monde aura relevé l'erreur du mot "maïs" utilisé au lieu de "grain"). L'auteur emploie volontairement un langage moderne, mais la traduction lui ajoute des erreurs historiques qui laissent pantois le lecteur qui a triomphé de l'école primaire. Je sais qu'en 2023, il est devenu "problématique" d'exiger une certaine culture générale ou de respecter l'Histoire, mais là c'est carrément pathétique (et ça sort le lecteur du récit).



Dans ma critique, j'ai pris le parti de m'attarder sur les défauts du roman, mais cela ne m'a pas empêché de l'apprécier (voir ma note). Par contre, si le tome 3 ressemble plus au tome 2 qu'au 1, je renoncerai à lire la suite de la saga.
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