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Critiques de Benoît Domis (182)
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Une cosmologie de monstres

Gros coup de coeur pour ce roman. À la fois chronique d'une famille dysfonctionnelle, hommage à Lovecraft et King, étude de la classe moyenne américaine, variations sur le thème de l'amour et du pardon, tentative d'apprivoisement de ces monstres du placard que tous les enfants ont connus... les thèmes de ce livre sont variés et vastes. Pour autant, l'auteur ne se perd pas, ne nous ennuie pas. On entre dans Une Cosmologie des monstres comme dans une maison hantée de fête foraine : prêts à avoir peur, mais persuadés qu'il ne s'agit somme toute que d'artifices et d'effets spéciaux. Sauf que...

L'équilibre est bien trouvé entre l'intrigue dramatique et la part de fantastique et je me suis surprise à souhaiter à plusieurs reprises que le monstre de Noah soit réel et pas un effet de l'imagination d'un petit garçon mal aimé.

J'ai retrouvé également l'univers fantasmagorique de Little Nemo, la magnifique BD du début du 20e siècle.

Un premier roman percutant et réussi.
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Une cosmologie de monstres

Chronique d’un chef d’œuvre !

Pas de résumé en quatrième de couverture. L’éditeur ne nous dit quasiment rien. Il a fait le choix de reprendre l’avis du grand Stephen King pour nous mettre l’eau à la bouche :

"Dans Une Cosmologie de monstres, Shaun Hamill allie brillamment les univers angoissants de H.P. Lovecraft avec l’histoire contemporaine d’une famille menacée de destruction par des forces surnaturelles. Il réussit son coup, parce que ces braves gens pourraient être nos voisins. L’horreur ne fonctionne que lorsque nous nous attachons aux personnes concernées  ; nous nous attachons aux Turner, et leurs cauchemars deviennent les nôtres. La prose de Hamill est sobre, tout simplement belle. Voilà à quoi ressemblerait un roman d’horreur signé John Irving.

J’ai adoré ce livre, et je pense qu’il vous plaira aussi. » Stephen King

C’est Sébastien Lemaire, de la page Pour le meilleur et pour les livres qui m’a parlé de ce roman. Il me l’a décrit avec tellement d’entrain et de passion, que dès le lendemain, j’ai craqué… Je ne savais pas grand chose de ce qui m’attendait, rien sur l’histoire (en même temps je préfère), juste que l’écriture était sublime et que ce roman était le coup de coeur de Sébastien pour l’année 2019.

Je me suis donc plongée dans Une cosmologie de monstres avec avidité et j’ai été happée dans l’univers de Shaun Hamill dès les premières pages. Le style est sobre comme le relève S. King mais pas seulement. Il est très visuel, cinématographique, addictif, puissant. Les pages se tournent d’elles-mêmes, nous entraînant dans cette histoire passionnante, à la construction atypique. Côté ambiance, je me suis totalement immergée dans ce climat chargé en tension et en suspens. Quelques frayeurs mais point d’hémoglobine. Tout est dans la suggestion.

Bien que le King dise de ce roman qu’il pourrait être un roman d’horreur écrit par John Irving, j’y ai vu davantage un conte fantastique avec une portée initiatique et philosophique.

Shaun Hamill évoque la quête d’une vie idéale, la dépression, le deuil, l’amour filiale, la peur… Il décrit aussi le puritanisme américain, sa capacité à faire de la religion un pilier. L’importance de la famille, le don de soi, également. De nombreux sujets qui m’ont touchés et qui sont traités avec beaucoup de justesse mais aussi d’objectivité.

J’ai également apprécié les nombreuses références littéraires. On y retrouve certes H.P Lovecraft, mais pas uniquement.

Alors en quoi ce roman est-il un chef d’oeuvre ? Et bien pour tout ce que je viens de vous dire. Il regroupe tout ce que j’aime trouver dans un roman. De l’évasion, de l’imaginaire, des thèmes intéressants et remarquablement bien traités, une construction atypique, un style puissant. Il ne lui manque rien.

Et les personnages dans tout ça ? Chacun d’entre eux est « vivant ». Ils évoluent au grès de l’histoire, je m’y suis attachée, je les ai aimés et détestés, j’ai eu de l’empathie pour eux ou envie de les secouer… Ils ont pris vie entre les lignes de leur auteur et ce pour mon plus grand plaisir.

Une cosmologie de monstres est un roman que je relirai (ce qui est rare), parce que même après une première lecture, je suis persuadée qu’il n’a pas livré tous ses secrets. Que les messages qu’a voulu passer l’auteur sont fondamentaux.

Une cosmologie de monstres, un conte fantastique à découvrir de toute urgence !
Lien : https://quandophelit.com/202..
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Une cosmologie de monstres

Difficile de passer à coté de la déferlante Shauwn Hamill pendant cette rentrée littéraire 2019.



Alors digne d’un Stephen King ? Presque…



Vous allez faire connaissance avec la famille Turner sur plusieurs décennies : des années 60 à nos jours. J’ai adoré la première partie, et surtout le personnage de Margaret, cette jeune fille née riche , dont les parents font faillite et sa mère lui explique que son seul avenir et de faire un bon mariage ( rien que cette partie fait peur quand elle essaye de trouver des qualités à son prétendant idéal)…mais voilà elle rencontre Harry…Il n’est pas riche, il a perdu son père, sa mère est souffrante et il est fan de King et Lovecraft…et c’est lui qu’elle choisit.



Toute la partie concernant leur couple, leur rencontre, leur mariage, leurs enfants est juste géniale , on navigue entre folie et fantastique, sans jamais vraiment savoir si l’on est dans l’un de ces domaines ou dans l’autre…



Puis il y a la seconde partie, où l’intrigue se dirige plus vers leurs enfants et surtout sur Noah…j’avoue que le personnage de Margaret m’a beaucoup manqué…sur cette partie le fantastique est bien plus présent et finalement, je n’ai pas adhéré à la relation entre Noah et cette univers de Monstres…ou je ne l’ai peut être pas comprise non plus…J’ai quand même pris plaisir à découvrir cette deuxième partie…mais après le coup de cœur que j’ai eu avec l’histoire des parents…je suis restée sur ma faim.



BREF…ÇA N’A PAS ÉTÉ LE COUP DE CŒUR ESPÉRÉ …MAIS UNE BONNE LECTURE QUAND MÊME…PEUT ÊTRE QUE J AI MIS LA BARRE TROP HAUTE AUSSI APRÈS TOUS LES RETOURS DITHYRAMBIQUES ? POUR MOI, KING RESTE LE ROI.
Lien : https://lireetcourir.com/201..
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Une cosmologie de monstres

🎃 Une cosmologie de monstres - Shaun Hamill 🎃

Traduction : Benoît Domis



Ma lecture d'Halloween n'a pas été le coup de cœur espéré mais j'ai tout de même passé un très bon moment de lecture.

L'histoire commence gentiment par la rencontre de Harry Turner et Margaret avant que Lovecraft ne fasse sa première entrée via l'achat d'un livre illustrant ses histoires et le prêt d'un livre de poche écorné qui va booster l'imagination de Margaret (oh les bébêtes 🐜). À partir de là l'univers de Lovecraft ne cessera de s'étendre dans l'histoire de la famille Turner et dans nos têtes 🦑. Harry et Margaret se marient et ont deux filles Sydney et Eunice. Margaret a arrêté ses études et s'occupent des enfants bien qu'elle ne se sente pas de grands élans maternels, et Harry travaille pour les autoroutes Fort Worth, leurs vies s'enlisent dans la routine. Et puis petit à petit le comportement de Harry change, il est distrait, absent, entre dans de violentes fureurs sans raison apparente, se plaint de l'ennui sans fin qu'est devenu sa vie et devient obsédé par un projet fou : construire dans son jardin une maison hantée pour Halloween. Margaret ne sait comment réagir, se sent dépassée, effrayée et puis elle est inquiète pour son mari, pour le bébé à venir (Noah, notre narrateur) mais aussi pour ses filles. En effet une nuit Eunice a réveillé toute la maison par un cri de pure terreur, après avoir entendu un bruit de griffe contre sa fenêtre et vu une silhouette la regardant. Que se passe t-il chez les Turner? Quels genres de forces surnaturelles cohabitent avec notre monde?



Si je n'ai pas eu de coup de cœur c'est parce que je n'ai pas ressenti de peur durant ma lecture, à peine une légère angoisse par moment mais pas de quoi affoler mon pouls 😉. Mais j'ai tout de même beaucoup aimé me plonger dans l'histoire de la famille Turner. J'ai aimé les nombreuses références aux auteurs du genre comme Lovecraft évidemment, Stephen King (le Maître 😍) ou encore Anne Rice pour ne citer qu'eux. J'ai aimé l'originalité de l'histoire, j'ai adoré visité les maisons hantées imaginées par la famille et je me suis attachée à Noah, surtout le petit Noah de 6 ans que j'ai trouvé tellement touchant avec sa cape de Batman et à Eunice la sœur généreuse, attentive et responsable.

Un bon roman fantastique aux personnages touchants mais auquel il manque un peu de frissons.
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Une cosmologie de monstres

Entre ambiance dramatique et fantastique, Une cosmologie de monstres jongle avec brio entre deux univers qui se marient à la perfection et s’immiscent dans la vie de la famille Turner. Une famille qui trouve sa source dans la rencontre entre une étudiante et un passionné de littérature fantastique – de Lovecraft entre autres. De cette union, naîtront trois enfants et autant de drames venus noircir la monotonie de la vie. Maladie, enlèvement, dépression, les Turner sont ce qu’on pourrait appeler des gens maudits. Au cœur de cette intrigue à la fois inquiétante et bouleversante : la famille, traitée bien différemment de ce que l’on pourrait imaginer. On est loin des liens indéfectibles ou de la haine profonde, et on se retrouve un peu déconcerté face à tant de banalité et parfois d’indifférence, entre deux élans surprenants d’amour.

Puis, de façon tout à fait discrète, le fantastique vient se greffer à l’intrigue. Shaun Hamill a fondu son intrigue imaginaire dans le réel, le vrai, le monde et le quotidien que l’on connaît, et la vie des Turner enrobée de monstres n’a été de fait qu’embellie. Et ma lecture et la réflexion aussi, grâce à des sujets forts parfois traités en filigrane ; le sacrifice, le pardon, la mort…



Oui, l’intrigue reste classique lorsqu’on la regarde de loin, mais ce sont les petits détails qui font son originalité et sa réussite. Car oui, Une cosmologie de monstres est une réussite, autant dans ses pans fantastique et dramatique, que dans l’intrigue, les sujets traités et l’écriture du texte et des personnages parfaitement développés, soit dit en passant. Tous les ingrédients mis bout à bout offrent au lecteur une ambiance particulière, une intrigue passionnante et intrigante pour un instant de lecture cent pour-cent plaisir qui bouscule les émotions et les ressentis, jusqu’à la dernière ligne.
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Une cosmologie de monstres

Noah Turner, le plus jeune d’une fratrie raconte l’histoire de sa famille : sa mère Margaret, son père Harry, ses deux sœurs Eunice et Sidney. Une famille presque ordinaire si ce n’est une certaine fascination morbide du père à susciter délibérément l’envie de faire peur à autrui. Mais ce roman retrace également une magnifique histoire d’amour, l’attraction quasi magnétique de deux êtres qui ne pourront pas vivre séparés en dépit de leurs différences. Ainsi Noah, narrateur de cette histoire, évoque les années 60 et la rencontre de ses parents, puis les années 80 où la famille s’agrandit de deux petites filles, deux périodes où il ne faisait pas encore partie de l’histoire familiale, pour terminer en 2013. Dans la famille Turner, chaque membre semble atteint d’une forme de mal pathogène, transmise par le père, lui-même victime d’une tumeur au cerveau qui lui donne cet aspect de génie un peu fou, obnubilé par des projets bizarres et originaux, comme la création de cette gigantesque maison hantée dans son jardin. Ce projet, cette envie, provoquer la peur chez l’autre devient alors un business familial qui traversera les années, bien après sa mort, surtout porté par ses deux filles qui tentent désespérément de maintenir son souvenir vivant. À mon sens, le roman aborde surtout deux thématiques essentielles : l’existence du père a-t-elle généré l’apparition de monstres, et enfin, qu’est-ce qu’un véritable monstre ?



La grande force de ce roman réside dans la mise en place des personnages et la création d’une ambiance très particulière, basculant d’un simple récit de l’histoire familiale à un monde plus fantastique et surnaturel. Si les débuts du récit peuvent apparaître lents, il n’en reste pas moins une volonté à prendre son temps pour installer une atmosphère et des personnages à la façon de Stephen King. En cela, vous retrouverez certainement le fantôme du King rôder à travers les pages. Pour obtenir cette désagréable sensation qu’une ombre supplémentaire, omniprésente erre, Shaun Mill entre dans les secrets et les travers d’un foyer construit sur un chef de famille défaillant cérébralement, en décortiquant chaque détail, même le plus anodin, chaque réaction, chaque sensation. La psychologie des personnages en devient si détaillée que le lecteur a vraiment l’impression d’en être un témoin privilégié, comme une sorte de monstre caché dans le placard. (le lecteur est-il lui aussi une forme de monstre ? Je pose la question…)



Monstre il y a, n’en doutez pas… mais pas toujours de ceux qu’on croit… L’auteur ajoute ainsi la part de fantastique similaire aux œuvres du King, ni trop peu, ni pas assez, juste ce qu’il faut pour que l’histoire semble suffisamment originale pour qu’elle puisse emporter le lecteur.



Pourtant, et c’est un point qu’il me semble nécessaire de soulever pour apprécier cette œuvre à sa juste valeur, les références à la littérature fantastique sont multiples. Ainsi les œuvres cinématographiques ou littéraires, telle l’omniprésence des références à Lovecraft, me semblent primordiales pour apprécier l’atmosphère profonde d’épouvante sous-jacente que l’auteur a voulu insuffler à son roman. Il m’a donc manqué cette connaissance pour une appréciation plus juste de ce texte. Il me faut dire également que ce type d’ouvrage m’a complètement sortie de ma zone de confort : c’est le premier livre de la collection Albin Michel imaginaire que je lis. Devant l’enthousiasme général, il me fallait tenter cette nouvelle aventure de lecture !



Pour ne pas délibérément spoiler le contenu du roman, je ne peux dévoiler ici ce qui m’a véritablement gênée. Mais, en refermant le livre, je m’interroge sur la notion de monstre. Sommes-nous capables d’inventer un monstre de toute pièce pour faire taire les frustrations et déceptions dont nous sommes victimes dans le cercle familial ? Que sommes-nous capables d’imaginer pour collecter le peu d’amour que nous estimons être en droit de réclamer ? Incontestablement, ce roman est sujet à questionnement, surtout sur la partie fantasmagorique qui y est introduite. Certains y verront une simple plongée dans le domaine fantastique, d’autres une dimension plus psychanalytique par l’introduction de cet autre moi que je crée pour illuminer mon quotidien. Vous vous ferez votre propre idée sur le sujet si vous décidez de tenter l’aventure de cette lecture.



En éliminant volontairement la dimension fantastique de l’analyse du roman, je voudrais dire que Shaun Hamill parvient, comme le King, à susciter une véritable empathie et une affection particulière pour chacun de ses personnages. Les 200 premières pages sont éblouissantes dans la transmission des émotions liée à la découverte des personnages. Chacun trouve sa place, mais mon empathie va spontanément vers Eunice, âme torturée, vous comprendrez pourquoi. Dans cette famille particulière, dont les membres ne savent pas communiquer entre eux, chacun est un peu un monstre qui vient chatouiller les orteils de l’autre, persuadé que le monstre, c’est justement l’autre. Et pourtant, en collant les destins de Noah et de son père qui ne se connaissent pas, le lecteur prend bien conscience que chacun possède en lui, une part cachée, souvent monstrueuse.


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Une cosmologie de monstres

Normalement, la mention de tentacules ou de Lovecraft me fait plutôt fuir que donner envie de lire ce qui l’accompagne. HPL est tellement galvaudé en ce moment qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un tombereau de bouquins ne le mentionne, ce qui, au lieu de lui rendre hommage et d’attiser mon attention, me fait plutôt pester contre l’exploitation mercantile de l’auteur et la fainéantise des auteurs qui s’en réclament à tour de tentacule au lieu de le faire de façon plus subtile et de créer leur propre style (ils devraient suivre l’exemple de l’excellent Anders Fager).



Bref, Une Cosmologie de monstres coche toutes ces cases, et même plus puisqu’on y lit même des extraits de textes de Lovecraft et que les titres des parties du bouquin reprennent des noms de récits de HPL ! Pour autant, et malgré la couverture explicite, c’est plutôt vers le signataire de l’imposant et très voyant blurb, Stephen King, que le récit m’a semblé lorgner.



On y suit, sur plusieurs dizaines d’années, une petite famille américaine de condition modeste, dont le loisir vire à l’obsession : créer une « maison hantée », d’abord sous forme d’attraction pour Halloween, puis comme travail à plein temps. Mais cette famille est marquée par les drames : mort du père, disparition mystérieuse de la fille aînée, soucis psychologiques de la cadette et ami (plus ou moins imaginaire) du dernier rejeton. Des drames qui s’enchaînent avec une mère tantôt apathique tantôt colérique, et une proximité de la peur et de l’horreur qui s’immisce dans la vie de famille, jusqu’à un glissement trèèèès progressif vers un dénouement surprenant.



Car le roman est plutôt long à se mettre en place. En fait je me suis un peu ennuyé dans la première partie jusqu’à ce que le héros, Noah, soit plus présent (il l’était auparavant sous forme de narrateur distant, mais relatait la plupart du temps des événements datant d’avant sa naissance !). Et j’ai trouvé qu’il faisait plus penser à du King qu’à du Lovecraft. Certes, les mentions récurrentes citent HPL (pas toujours à son avantage, d’ailleurs), certes il y a quelques créatures occultes (mais pas de tentacules), et puis on commence à évoquer une Cité… mais pour autant, c’est bien la famille Turner qui est au centre du récit avec ses soucis du quotidien, les drames qui la marquent et ses membres, attachants, au parcours chaotique.



Et ne croyez pas que l’on verse dans l’horreur absolue ou le gore, c’est un peu sanglant par moments mais on est bien loin des (chairs à) canons du genre. Ce que j’ai surtout trouvé un peu décevant, ce sont les monstres, justement, pas vraiment effrayants, « indicibles » ou coûtant des points de santé mentale, contrairement à ce qu’on était en droit « d’espérer » vu l’abondance d’évocations lovecraftiennes. Tandis que certaines zones restent finalement floues et frustrantes. La seconde partie, et surtout la toute fin, rattrapent en partie l’ensemble et permettent de relativiser et de redécouvrir sous un autre angle (plus ou moins euclidien) certains éléments. C’est amené de façon plutôt astucieuse et on arrive, enfin, à plusieurs passages « satisfaisants ».



Accompagné de critiques très flatteuses, Une Cosmologie de Monstres s’est révélé pour moi une semi-déception qui cite abondamment Lovecraft, lorgne surtout du côté de King, et manque au final un peu de saveur, de peps, une sorte de Canada Dry au poulpe, quoi. Chez le même éditeur, et dans le même genre, American Elsewhere est nettement plus recommandable…
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Une cosmologie de monstres

Premier roman de Shaun Hamill, Une cosmologie de monstres comporte quelques maladresses. Ce qui ne l'empêche pas d'être une jolie réussite !







C'est Noah Turner qui sera le narrateur de son histoire. Mais ce n'est pas uniquement la sienne. C'est l'histoire de sa famille. Il va donc aussi passer par celle de ses parents, de leur rencontre, jusqu'à ce qu'il est aujourd'hui. Lui qui, enfant, s'est fait un ami étonnant. Un monstre venant, semble t'il d'un autre monde...







Il est, en réalité, assez difficile de résumer cette histoire. Elle qui brasse des influences allant de Lovecraft à Stephen King. Ce dernier a d'ailleurs beaucoup aimé le roman et on le comprend. Il faut dire qu'on y trouve des éléments de nombreuses de ses propres références. C'est d'ailleurs le principal reproche à faire au roman : il est encore trop dépendant de ses influences. Mais malgré cela, il parvient à créer des personnages, et des relations fortes et touchantes entre eux. Il y a dans ce livre une dose d'effroi, mais aussi de l'amour, de l'amitié et tout ce qui peut le rendre humain. S'il manque parfois un peu de rythme , il ne semble rien oublier en chemin, au point de faire trainer un peu son final. Mais que faire d'autre que de saluer un premier roman finalement sacrément bien foutu, qui plaira aux amateurs de ce genre de littérature. Plus accessible qu'un Lovecraft, et pas moins réussis que certains romans de Stephen King, voilà un auteur à suivre !
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Une cosmologie de monstres

C’est un livre difficile à cerner.



Alors oui il y a une part de fantastique, mais si vous vous attendez à lire du sanglant, ça ne sera pas vraiment le cas. Nous sommes plus sur une lecture d’ambiance, une tension qui va crescendo, des secrets, des mystères, qui s’accentuent au fur et à mesure des chapitres.



La Cosmologie des Monstres est avant tout une saga familiale. On suit la famille Turner sur plusieurs décennies, on les voit affronter les drames et on se demande pourquoi eux ? Quel est ce mystère qui les entoure, pourquoi cette famille et pas une autre ?



C’est une lecture fluide et prenante, impossible de le lâcher. Les effets de narration peuvent nous dérouter un peu mais à la fin tout s’emboîte et tout prend forme.

Un gros coup de cœur.

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Une cosmologie de monstres



La famille Turner est une famille des plus singulières. Papa n'a pas toujours toute sa tête. Maman n'est pas vraiment avec nous. Et que dire des trois enfants tous plus singuliers les uns que les autres.



Et puis un beau jour, le dernier fait une rencontre peu banale...





Quelle tension, mais quelle tension!

Pour la première fois de ma vie, mon estomac s'est retourné d'appréhension. Ce livre, c'est tout à fait ça. Shaun Hamill va progressivement nous installer dans une ambiance pesante et oppressante à souhait.



Horreur réelle ou imaginée, à vous d'en juger. Rien de gore dans ce livre. Juste un cerveau qui travaille à mille à l'heure pendant la lecture.



Je suis passée à 🤏 du coup de coeur. Ce qui est sûr c'est que cette lecture me restera bien en tête et fera partie de mes meilleures lectures de cette année.



Shaun Hamill s'empare véritablement du style Fantastique et le sublime parfaitement.



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Une cosmologie de monstres

[avis de 2020]

J'ai absolument adoré l'univers dans lequel nous plonge Shaun Hamill. Pour moi, il est indispensable de connaître un minimum l'œuvre de Lovecraft pour bien s'immerger dans ce roman si atypique.



Les personnages (surtout Noah et Leannon) sont travaillés, parfois complexes : on se sent proches d'eux et parfois si loin. On virevolte dans le temps et les évolutions des caractères et des attentes de chacun. J'ai aimé et détesté Sydney, pareil pour Eunice et Margaret... Les personnages ont tous leur part sombre.



On voit venir la fin et pourtant, j'ai espéré jusqu'au bout qu'il en serait autrement. Ceci dit, je trouve le choix de l'auteur en parfait adéquation avec son histoire qui est vraiment bien amenée et dans laquelle on plonge sans jamais se lasser.



En bref, c'est un beau roman que je vous conseille et particulièrement dans cette édition (je suis fan de cette collection malgré les prix franchement élevés des livres).
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Une cosmologie de monstres

Aujourd’hui, je vous parle de «Une cosmologie de monstres » de Shaun Hamill et c’est aux éditions Livre de Poche. Ce livre est également disponible en format broché chez albinmichel imaginaire.

L’auteur vous propose un récit fantastique très personnel et très envoutant.

*****

J'ai acheté ce livre parce que la couverture m'a attiré, bien plus que celle proposée dans la version brochée qui colle, à mon sens, beaucoup moins à l'histoire.

Cette histoire originale explore la notion de monstre de façon bien différente de ce que j'ai pu lire jusqu'alors. Ce n'est pas un récit d’horreur, ni même un pur récit fantastique. C’est un savoureux mélange entre les deux avec une intensité remarquable.

Cette histoire, c'est celle de la famille Turner qui commence par la rencontre entre Margaret et Harry. Harry est un homme qui aime les histoires de monstres et nous allons le suivre, lui et sa famille, durant plusieurs décennies. Nous allons voir à quel point leur vie est hantée par ces monstres et à quel point ces derniers peuvent influer sur leur destinée. Nous allons assister notamment à l'évolution des liens existants entre Noah l’enfant puis Noah l’adulte et ce monstre qui gratte à sa fenêtre.

Shaun Hamill joue beaucoup sur l'ambiguïté de ces monstres à savoir s'ils sont bons ou mauvais et ça, je vous laisse le soin de le découvrir.

L'auteur nous plonge également dans une Amérique très puritaine dans laquelle être soi-même et sortir du cadre peut nuire à sa santé mentale. Le fait que l'intrigue se déroule sur plusieurs années nous permet également de voir l’adaptation de cette famille aux différentes évolutions sociétales qui vont avoir lieu.

J'ai beaucoup aimé le parallèle que l'auteur a fait avec cette famille ordinaire qui fait ce qu'elle peut pour se sortir de la pauvreté et qui va vivre des choses extraordinaires et dramatiques.

Retenez que cette histoire est juste magnifique et émouvante mais aussi éprouvante. C’est encore une fois un récit dans lequel il est impossible de ne pas s'attacher aux personnages tant leur portrait, leur humanité, leur personnalité sont réussis.

La plume de l'auteur est vraiment envoûtante et vous n'aurez aucun mal à rester scotché par ce récit qui va vous emmener dans un univers fantastique. Ce dernier est teinté d'ailleurs d’une ambiance lovecraftienne, amplifiant ainsi ce sentiment de dépaysement total.

Au final, c’est une belle surprise, tout à fait le genre de lecture que l’on n’oublie pas !
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Une cosmologie de monstres

Le premier mot qui me vient à l’esprit c’est GÉNIAL, ce roman est génial ! On pourrait même dire parfait. Parfait dans le dosage du ni trop ni pas assez, dans ses dialogues d’une justesse étonnante, dans la féroce tension qu’il dégage et dans les émotions brutes qu’il parvient à transmettre avec délicatesse et génie.



Une Cosmologie de Montres c’est l’histoire d’une famille pour le moins banale. Une femme, un mari, des enfants, une maison au Texas, une mère au foyer, un père qui subvient aux besoins de sa « jolie petite » famille. L’ensemble de la construction du bouquin tourne autour du projet complètement fou du père : bâtir une maison hantée dans le jardin. Et puis d’un coup ça s’accélère, on diagnostique au père un glioblastome et tout bascule. Les liens se délitent, les faux-semblants s’installent et les masques tombent.



L’auteur nous conte ici une fable vivante où réalité et fantasme se mélangent pour ne former qu’un. La distorsion du réel nous propulse dans un délectable dédale psychédélique dont il est difficile de s’extraire. À mi chemin entre le fantastique et l’horreur et avec une référence centrale à Lovecraft, l’auteur brosse avec brio le portrait complexe et évolutif d’une famille bouleversée par des événements tragiques.



Impossible de ne pas être happé par l’étreinte de ce récit brumeux qui fait de ce roman un page turner hypnotique. Ce drame familial, ce roman fantastique inclassable ne laissera personne indifférent. Pour moi c’est un véritable coup de cœur.



Un grand merci à @albinmichelimaginaire pour ce SP, la qualité est toujours au rdv.

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Une cosmologie de monstres

Lu il y a quelques semaines, je n'en garde malheureusement que peu de souvenirs malgré que je sais l'avoir apprécié au moment de cette lecture ! Un univers dont je me souviens être très particulier, fantastique avec des zones floues et troubles et une ambiance assez malaisante. Une bonne découverte que je relirais avec plaisir.
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Une cosmologie de monstres



Une histoire que j'ai pris plaisir à lire pendant le mois d'Octobre avec cette ambiance très halloween.



Je n'étais pas forcément très familière avec l'univers de Lovecraft avant de lire ce livre mais grâce à celui ci je me suis intéressée à cette auteur culte de fantastique.



J'ai aimé prendre place au sein de la famille Turner, la voir évoluer, vivre avec ces hauts et ces bas comme n'importe quelle famille sauf que ce n'est pas une famille si ordinaire...



Shaun Hamill nous emmène dans un monde insoupçonné.

C'est mystérieux, angoissant, intriguant et passionnant!

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Le cimeterre et l'épée

J'adore Simon Scarrow (les aigles de l'empire) j'ai dons acheté le cimeterre et l'épée. Période peu connue, le siège de Malte a été pour moi une découverte. J'aime le style de l'auteur plutôt fluide. Le livre se lit facilement on veut savoir si notre héros pourra survivre à ce siège infernal et retrouver son amour de jeunesse. Les événements historiques sont bien rendus et tout en se distrayant on s'instruit même si cela ne vaut pas une étude historique. On reste cependant uniquement dans le camp maltais ce qui engendre pour mon cas une certaine frustration. Je m'attendais à avoir les deux points de vue (cf le titre) et je n'ai eu que l'épée, le cimeterre, lui n'a pas eu le moindre développement.

Le livre reste très agréable à lire mais préparez vous à n'être que du côté des chevaliers de Malte.
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Une cosmologie de monstres



Coucou mes Mystigris 😉



J'ai lu Une cosmologie de monstres de Shaun Hamill. Encore un grand merci aux éditions @albinmichelimaginaire pour cet envoi 😊



🅲🅷🆁🅾🅽🅸🆀🆄🅴 Cette histoire raconte le sort de la famille Turner qui est menacée de destruction par des forces surnaturelles. Noah le narrateur, nous raconte la rencontre de ses parents, leur vie quotidienne dans leur maison, la naissance de ses deux sœurs. Son père est passionné par le fantastique et son mentor n'est autre que Lovecraft. Noah relate avec émotion son expérience devant ces phénomènes surnaturels puis la détresse et la descente en enfer de sa famille et particulièrement et notamment de son père.



🄼🄾🄽 🄰🅅🄸🅂 Au départ je ne savais pas où l'auteur voulait m'emmener, c'est assez flou. Dans cette histoire le réel et l'irréel se côtoient jusqu'à ne former qu'un seul monde surnaturel. On se prend d'affection pour cette famille, leurs cauchemars sont horribles, leurs émotions sont fortes j'ai trouvé cette famille attachante. Je ne vous en raconterai pas plus pour ne pas gâcher tout le fantastique de ce livre.

🄲🄾🄽🄲🄻🅄🅂🄸🄾🄽 un roman horrifique mais très beau et bien décrit, une écriture fluide. Ce roman était particulier mais humain et émouvant.
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Une cosmologie de monstres

Eh bien voici un roman surprenant qui est en partie horrifique.

Je ne vous dévoilerais rien sur le contenu.

Tout ce que je peux vous dire que c’est un roman comme je l’ai dit ci-dessus horrifique porté par la force des personnages.

Nous passons par plusieurs émotions peur, tristesse…

Un roman passionnant et qui ne nous laisse pas indifférent avec une plume addictive.
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Une cosmologie de monstres

J'ai tout simplement adoré ce livre ! Angoissant, surprenant, stressant mais passionnant. Les personnages sont hauts en couleur et l'ambiance très particulière m'a transporté. Une excellente lecture que je ne peux que recommander très chaudement aux amateurs de Lovecraft et Stephen King!
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Une cosmologie de monstres

Une "Cosmologie de monstres" est un excellent roman, mais ne vous attendez pas à trouver un univers à la Lovecraft comme ressort principal de l'intrigue. Ce n'est que par petites touches que l'auteur sera cité, et plus pour rendre hommage que pour faire un lien direct avec son univers.



J'ai adoré ce roman, et ce pour plusieurs raisons:

- Le style : simple, fluide, clair, avec de petites embardées poétiques parfois, à aucuns moments je n'ai trouvé des phrases trop longues ou des dialogues trop lourds.

- La construction : le récit s'étend sur un demi-siècle, et Shaun Hamill a développé un schéma narratif original afin de relier habilement tout cela (les passages qui servent de lien aux différentes époques sont juste brillants).

- Les personnages : pardon. LES PERSONNAGES. Ils sont pour moi parfaits : c'est la première fois que je rencontre des personnages aussi vrais dans une histoire, en dehors de Stephen King, avec lesquels j'ai ressenti tellement de liens forts que je n'arrivais pas à décrocher de l'histoire. Ils sont variés, détestables ou pas, mais jamais caricaturés.

-Les descriptions : même chose que pour le personnages, jamais superflues ou lourdes, elles se permettent même parfois une pointe de poésie ou de cynisme.

Également chaque scène de rêve, qui est un liant de l'histoire, pose une ambiance hyper étrange, mais très réussie à chaque fois.



Vient cette part de fantastique... Je dirais que je n'ai pas compris toutes les ficelles et les origines du seul élément de l'histoire qui fait penser à Lovecraft (ne pas spoiler...). Tout ce qui est allusion au surnaturel sert plus pour moi à renforcer le destin tragique de la famille Turner, et à se concentrer sur eux plutôt que sur la création d'un univers fantastique à côté. Les monstres que l'on voit dans le récit sont pour moi plus à rapprocher d'un élément de conte tragique et macabre plutôt que de l'horreur qui fait frissonner. Ces éléments surnaturels ne sont en fait pas les éléments essentiels de ce récit, bien que l'histoire se concentre là-dessus ; pour moi, c'est ce que vit la famille Turner et comment elle va s'en sortir qui m'a tenu en haleine. Cette vie triste, pathétique à certains moments, horribles à d'autres....mais, hé, c'est pas censé être de l'horreur ?



C'est un excellent roman, mais pas pour les critères auxquels je m'attendais en me lançant dedans. J'ai ressenti des liens très forts avec cette histoire, et lorsque j'ai fermé le livre j'ai quitté l'univers à regret. Le style de Shaun Hamill est superbe, et pour un premier roman, c'est une réussite. J'ai hâte de lire ses prochains. En fait, je n'attends que ça.
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