Mais dès qu'on ne me regarde pas, je fais tourner mes mains sur mon ventre comme on chauffe la peau d'un tambour. Il y a là-dessous un mouvement doux qui naît sous mes doigts. Je sais que cet enfant vient de loin et qu'il a encore du chemin à faire pour parvenir jusqu'à nous. Je lui laisse tout son temps et, la nuit, j'écoute le bruit de ses pas délicats sur la glace.