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Citations de Bérengère Cournut (373)


Être un poids pour la banquise, c'est une chose ; être un poids pour soi-même et le groupe, c'en est une autre - qui n'est pas souhaitable.
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Nous découvrons ensemble, avec la même joie, le même émerveillement, le tout nouveau manteau de neige. Désormais, le jour naît de la terre. La faible clarté du ciel est généreusement reflétée par une infinité de cristaux. La neige tombée durant la nuit est si légère qu'elle semble respirer comme un énorme ours blanc.

Page 78, Le Tripode, 2019.
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Je sais maintenant, grâce à mon propre chant, me propulser hors de mon corps jusqu'au monde des esprits. J'apprends petit à petit à dialoguer avec eux sans avoir peur. Le voyage est pourtant terrifiant. J'ai chaque fois l'impression qu'on m'arrache les entrailles. Mon cœur vient taper contre mes oreilles, une sensation de vertige m'assaille.

Page 187, Le Tripode, 2019.
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L'air glacé entre dans mes poumons, descend le long de ma colonne vertébrale, vient apaiser la brûlure de mes entrailles. Au-dessus de moi, la nuit est claire comme une aurore. La lune brille comme deux couteaux de femme assemblés, tranchants sur les bords. Tout autour court un vaste troupeau d'étoiles.

Page 11, Le Tripode, 2019.
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Nous découvrons ensemble, avec la même joie, le même émerveillement, le tout nouveau manteau de neige. Désormais, le jour naît de la terre. La faible clarté du ciel est généreusement reflétée par une infinité de cristaux. La neige tombée durant la nuit est si légère qu'elle semble respirer comme un énorme ours blanc.
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Il faut aussi entretenir les lampes, car le grand froid est venu tôt cette année - bien avant la naissance des phoques annelés. C'est à cause de Pilarngaq, le vent femme qui souffle depuis les grandes glaces tout là-haut. Seuls les hommes sortent encore pour chasser, sans pouvoir rester longtemps dehors.
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Nous allons loin parfois. Au-delà de la baie, au pied des icebergs qui passent au large. Ces géants de glace sont comme des montagnes posées sur l'eau. Aux heures où le soleil monte dans le ciel, ils sont éblouissants, on ne peut pas les regarder sans se blesser les yeux. Ils parlent une langue étrange — de succion, d'écoulements et de craquements. Ils sont plus imprévisibles encore que la banquise.

Page 47, Le Tripode, 2019.
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Depuis le premier cours où Mme Élise a distribué des fonds de carte sur papier calque, je ne peux plus m’arrêter d’en dessiner… J’ai commencé sur mon grand cahier de travaux pratiques pendant les heures de permanence – quel beau mot, la « permanence »… Ça se passe dans la grande salle du réfectoire, rendue silencieuse par la vigilance des surveillants. Les élèves sont assis chacun à une table, empêchés d’être bêtes par les règles du silence… C’est merveilleux.
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Naja m’a aidée à atteindre cet état d’extase qui permet de rejoindre l’espace céleste. Je sais maintenant, grâce à mon propre chant, me propulser hors de mon corps jusqu'au monde des esprits. J’apprends petit à petit à dialoguer avec eux sans avoir peur. Le voyage est pourtant terrifiant.
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Le quatrième jour, je commence à mâcher la peau de mes bottes, qui est la plus fraîche, la plus mangeable de tous mes vêtements. J’ai si froid que mes jambes commencent à durcir.
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« Tata ? » Elle sursaute. « Mais qu’est-ce que tu fiches, à pleurer dans la rocaille ?
- Oh, oh ! Je ne pleure pas, esquive-t-elle en souriant. J’arrose simplement les pensées que j’ai mises en terre récemment... »
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C'est étrange comme, parfois, " rien " a l'air d'être quelqu'un.
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Maman racontait souvent que papa et elle avaient grandi en ville, mais comme deux fleurs des champs. C’est-à-dire qu’ils n’avaient pas d’attaches, pas de racines dans le béton.
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La neige tombée durant la nuit est si légère qu'elle semble respirer comme un énorme ours blanc.
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Sur la toundra, les fleurs forment de grands tapis jaunes, rouges et violets, qui commencent juste à roussir. Les baies foisonnent, j'en fais grande provision. C'était un délice, l'autre jour, que de pouvoir les tremper dans le sang de phoque encore chaud. Ça change des oiseaux à la chair fine et aux os craquants.
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La lune brille comme deux couteaux de femme assemblés, tranchants sur les bords.
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Durant ma longue nuit d'Inuit, j'ai appris que le pouvoir est quelque chose de silencieux. Quelque chose que l'on reçoit et qui - comme les chants, les enfants - nous traverse. Et qu'on doit ensuite laisser courir.
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"Tu es triste, Zéline?
- non ma fille...juste mélancolique"
Le mot ne me disait rien
- "Tu as en toi des fleurs à cornettes
les grandes, là, avec des cloches violette?
- Tu confonds avec l'ancolie, mon Élise
mais il est vrai qu'avec la t^te qui tombe
les ancolies ont quelque chose de chagrin"
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"Chant du vent et de l'orage"

Nous sommes l'été
Nous sommes le Nord et le Sud
Nous sommes les vents violents
Qui soulèvent la terre et l'eau

Nous sommes la chaleur et la fièvre
Nous sommes l'air vibrant dans la lumière
Nous sommes le sang qui coule
Dans tes veines et sous ta peau

Nous sommes les esprits puissants
Dans des corps encore débiles
Que personne à part toi
Ne sent ne palpe,
Ni ne voit

Notre présence va tout emporter
Tout bouleverser
Nous allons briser les pierres
Transformer ta chair
Faire de toi un chemin
D'étoiles et de poussière

Tu seras toi-même
Et plus que toi-même
Tu ne t'appartiendras pas
Ton temps dépassera l'horizon
Tu sauras voyager en deçà
Et au-delà
Pour nourrir
Et pour guérir
Tu pourras aussi faire souffrir

Les liens ne pourront rien contre toi
Tu seras fluide et sensible
Aux choses qui échappent
Et qui écrasent parfois

Parmi tous tes esprits
Nous sommes les plus puissants
Nous sommes le Nord et le Sud
Nous sommes les vents violents
Qui soulevons la terre et l'eau

Nous sommes la chaleur et la fièvre
Nous sommes l'air vibrant dans la lumière
Nous sommes le sang qui coule
Dans tes veines et sous ta peau.
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Qu’il est donc difficile d’être seule – sans père, sans époux, sans famille. Sans raison de vivre, finalement.
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