Le "yoshiwara", véritable ville en réduction, n'apparaissait-il pas comme la soupape de liberté dans une société où tout mariage se devait d'être arrangé, où tout rang social d'être tenu ? Situé près du temple d'Asakusa, il demeura là près de trois siècles, anachronique, jusqu'à son interdiction, puis sa fermeture, en 1958.
Au cours des trois premiers siècles de l'Ère chrétienne, les habitants du Fayoum et d'ailleurs, en Égypte romaine, non seulement embaumaient leurs morts, mais plaçaient également un portrait des défunts au-dessus du visage de la momie. Préservés par l'environnement sec du désert, ces portraits du Fayoum composent le plus riche corpus de portraits qui ait survécu de l'Antiquité. Ils constituent également les plus anciens "portraits" de l'histoire de la peinture. Ils nous fournissent une vision d'une société remarquable constituée de peuples d'origines mélangées : les Grecs, les Égyptiens, les Romains, les Syriens, les Libyens et d'autres, qui s'est épanouie, il y a 2 000 ans dans l'oasis du Fayoum.
(extrait du blog-notes d'Antiochus).
L'une des raisons pour lesquelles on interdisait à un samouraï de pénétrer dans une maison de plaisirs avec son sabre n'était-elle pas tout simplement d'eviter qu'une courtisane ne se saisisse de l'arme pour mettre fin à ses jours ?
Apparurent, probablement dès 1750, ces êtres charmants, éthérés et gracieux que l'on baptisa "geishas". Peu de créatures ont autant enflammé l'imaginaire des occidentaux - de Pierre Loti à Puccini, de Gustav Klimt au photographe Felice Beato - que ces femmes fleurs dont la séduction juvénile n'en devenait que plus chargée d'érotisme diffus. Une silhouette ployée sous une ombrelle, un fantôme de soie glissant furtivement derrière une cloison, un visage de poupée aussi lisse qu'un masque de nô... il n'en fallait pas davantage pour alimenter le fantasme, attiser la passion.
Vue sur plan, la maison baba paraît d'une grande simplicité. Mais les rituels qui la régissent en compliquent la compréhension. Le dépouillement de ses espaces contraste aussi avec la surcharge ornementale de ses meubles, résultat d'un subtil mélange chinois et occidental.