Le regard du père quitta la grille du foyer pour chercher vers la fenêtre le premier signe de ce jour qui ne se décidait pas à paraître. Désormais, il savait que la mère et lui demeureraient ainsi, côte à côte, mais plus éloignés l'un de l'autre qu'ils ne l'avaient jamais été.
Ils allaient vivre dans l'attente, mais que pourraient -ils encore attendre de bon de cette interminable nuit ouverte devant eux ?
Ce ciel de suie écrasant l'aube sans chaleur n'annonçait pas de vraie lumière.
C'était l'hiver.
C'était le silence.
C'était partout sur la terre comme une odeur fade, pareille à celle qui vous pénètre et vous glace, lorsque vous entrez dans la chambre où repose un mort.