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Citation de AuroraeLibri


Dès l’âge de trois ou quatre ans, Ludwig est contraint par Johann de s’asseoir au clavier pour commencer son apprentissage. La mode est aux enfants prodiges. La célébrité de Mozart, dont la gloire juvénile a ébloui l’Europe quelques années auparavant, a fait des émules. Johann lui-même, enfant, a été présenté par son propre père à des concerts publics, avec des succès modestes. Un enfant prodige dans une famille peut être la garantie de revenus substantiels. Johann décèle vite chez son aîné des dons hors du commun, et un goût passionné pour la musique et les instruments. C’est pourquoi il décide d’accélérer son apprentissage. Non sans le rudoyer. Car il a la main lourde, Johann, surtout quand il entreprend de s’occuper de son prodige de fils au sortir de la taverne, où il s’enivre de plus en plus souvent. Telle est l’enfance de Ludwig : un mélange d’attrait fasciné pour la musique et de brutalité paternelle. Johann n’est pas un grand pédagogue au contraire de Leopold Mozart. L’ivrognerie, la cupidité en font un maître de musique irascible et impatient. Mais l’idée d’exhiber son fils en public fait son chemin : il falsifie même la date de naissance de Ludwig, le rajeunissant de deux ans. Longtemps le compositeur vivra dans la certitude qu’il est né en 1772 et non en 1770…

Une ténébreuse enfance
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