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3.85/5 (sur 99 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1955
Biographie :

Bernard Fauconnier est professeur de littérature, chroniqueur au Magazine Littéraire et à Témoignage Chrétien. Il est l’auteur de plusieurs romans et essais dont : L’être et le géant, L’Incendie de la Sainte-Victoire et Kaïros. Il vit en Provence,dans la région d’Aix.


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Un star : le mot n'est pas trop fort si l'on accepte l'anachronisme sémantique : sa façon de jouer du piano, qui s'accorde avec la sensibilité tumultueuse d'un temps prompt aux emportements des passions, démode la manière ancienne. C'est cela qu'on attendait. On vient voir le phénomène, prêt à toutes les émotions, à tous les sanglots. On ne hurle pas encore, mais c'est parce qu'on se retient. Beethoven au piano, toutes proportions gardées et les amplis en moins, c'est Jerry Lee Lewis et sa fureur, Elvis Presley et ses déhanchements, les Beatles à l'Olympia. : un ouragan.
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Platon nous oblige à penser au delà de nous-mêmes. La loi n'est pas toujours contradictoire avec la nature. Il faut habiter cette terre avec mesure et hauteur.
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Bernard Fauconnier
Les interprètes renâclent devant ses compositions révolutionnaires.
Le violoniste Radicati va même jusqu'à déclarer que ces quatuors ne sont plus de la musique et s'attire cette réponse du maître : " On ! Ce n'est pas pour vous ! C'est pour les temps à venir ! "
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Cette jeune fille dont Ludwig rst éperdument amoureux, c’est Giulietta Guicciardi. La belle italienne, qui fait des ravages dans les cercles viennois, est entrée dans son cœur, la cristallisation a opérée jusqu’à lui faire envisager sérieusement le mariage. […].
Beethoven donne des leçons de piano à Giulietta. Il se montre, selon les dires de la belle elle-même bien des années plus tard, un professeur exigeant, sinon colérique, qui jette la musique par terre et la piétine quand la donzelle ne joue pas à sa convenance, ce qui n’est pas le meilleur moyen de séduire une aristocrate capricieuse, adulée par tous les mâles des alentours.
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Il est frappant de constater que chaque entreprise d’importance, chez cet artiste bouillonnant, prend le visage d’une femme aimé, comme s’il s’agissait de s’éprouver. […] Il a ébauché la composition d’une sonate qui deviendra la sonate Appassionata, dédiée à Franz von Brunsvik, le « chevalier glaçon », sans doute pour cimenter les liens avec la famille. Est-ce à Joséphine qu’il pense ? Création et désir vont de pair, comme si le don de soi qu’impose le travail cherchait sa raison d’être dans la possible récompense de l’amour ― et à l’inverse, comme si les désastres amoureux rendait nécessaire le refuge dans le travail.
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Gerhard von Breuning rapporte : (de Beethoven)

Quand il était resté longtemps assis à composer à sa table et qu’il se sentait la tête échauffée, il avait toujours l’habitude de se jeter des brocs d’eau sur sa tête. […]. Rapidement, il se remettait au travail ou faisait une promenade au grand air. L’eau dont il avait inondé sa tête dégoulinait sur le plancher en telle quantité qu’elle y pénétrait et transperçait le plafond des locataires du dessous.
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L’impressionnisme est une étape, un renouvellement, une bouffée d’air pur. Mais cela ne suffit pas. Il ne suffit plus de peindre la beauté de la nature, la lumière, le plein air et de se laisser guider par ses sensations : tout artiste est dépositaire d’une vision du monde, donc d’une architecture.
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Mais dans son cas, la surdité ne gêne en rien le travail de la composition. La musique est pour Beethoven ce que la peinture est pour Léonard de Vinci : "una cosa mentale". Des constructions prodigieuses naissent dans son esprit, qu'il n'a plus besoin d'entendre. Telle est la force d'une pensée tout entière confondue avec un univers dont la réalité sonore, si elle lui manque cruellement, n'est pas indispensable ; c'est au moment où sa surdité devient totale qu'il conçoit ses œuvres les plus profondes.
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Il ne le sait pas encore, mais il le sent : au Klondike, dans ce monde de neige et de boue, il est venu chercher un trésor littéraire. Filles de joie, Indiens, pisteurs, trappeurs, aventuriers sans avenir, récits horribles de violence et de mort, tout un univers de cauchemar et de beauté bientôt transfiguré par son génie narratif durement conquis.
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Avant que […] Napoléon n’entreprenne, d’abord contraint par la menace des coalitions monarchiques européennes puis, y ayant pris goût et dans sa jouissance éperdue de lui-même et de son pouvoir, une calamiteuse politique de conquête, une fuite en avant suicidaire, le bonapartisme à ses débuts suscite une fascination que l’on a peine à imaginer. Le destin de Napoléon semble celui d’un dieu vivant descendu de l’Olympe, Christ séculier investi d’une mission messianique. Le buste de napoléon orne le cabinet de travail de Goethe. Selon Hegel, Napoléon est « une âme à l’échelle de l’univers ― un individu qui embrasse le monde et le domine ». Beethoven n’est pas en reste, qui voit dans le Premier consul « l’égal des plus grands consuls romains », Profondément républicain, démocrate, il pense avec beaucoup d’autres que la jeune République française réalise les idéaux platoniciens dont il est nourri. Et que l’épopée napoléonienne est de nature à attirer l’avènement d’une humanité fraternelle et libre.
Tout au long de sa vie, l’attitude de Beethoven vis-à-vis de Napoléon oscilla entre admiration et détestation, fascination et répulsion. Toujours, il éprouva un fort sentiment d’identification avec le vainqueur d’Austerliz, ce contemporain dont l’ambition démesurée, le désir de pouvoir, le sens du destin lui renvoient comme l’image de lui-même
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