AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Bernard Fauconnier (134)


Platon nous oblige à penser au delà de nous-mêmes. La loi n'est pas toujours contradictoire avec la nature. Il faut habiter cette terre avec mesure et hauteur.
Commenter  J’apprécie          140
Bernard Fauconnier
Les interprètes renâclent devant ses compositions révolutionnaires.
Le violoniste Radicati va même jusqu'à déclarer que ces quatuors ne sont plus de la musique et s'attire cette réponse du maître : " On ! Ce n'est pas pour vous ! C'est pour les temps à venir ! "
Commenter  J’apprécie          130
Un star : le mot n'est pas trop fort si l'on accepte l'anachronisme sémantique : sa façon de jouer du piano, qui s'accorde avec la sensibilité tumultueuse d'un temps prompt aux emportements des passions, démode la manière ancienne. C'est cela qu'on attendait. On vient voir le phénomène, prêt à toutes les émotions, à tous les sanglots. On ne hurle pas encore, mais c'est parce qu'on se retient. Beethoven au piano, toutes proportions gardées et les amplis en moins, c'est Jerry Lee Lewis et sa fureur, Elvis Presley et ses déhanchements, les Beatles à l'Olympia. : un ouragan.
Commenter  J’apprécie          130
Cette jeune fille dont Ludwig rst éperdument amoureux, c’est Giulietta Guicciardi. La belle italienne, qui fait des ravages dans les cercles viennois, est entrée dans son cœur, la cristallisation a opérée jusqu’à lui faire envisager sérieusement le mariage. […].
Beethoven donne des leçons de piano à Giulietta. Il se montre, selon les dires de la belle elle-même bien des années plus tard, un professeur exigeant, sinon colérique, qui jette la musique par terre et la piétine quand la donzelle ne joue pas à sa convenance, ce qui n’est pas le meilleur moyen de séduire une aristocrate capricieuse, adulée par tous les mâles des alentours.
Commenter  J’apprécie          120
Il est frappant de constater que chaque entreprise d’importance, chez cet artiste bouillonnant, prend le visage d’une femme aimé, comme s’il s’agissait de s’éprouver. […] Il a ébauché la composition d’une sonate qui deviendra la sonate Appassionata, dédiée à Franz von Brunsvik, le « chevalier glaçon », sans doute pour cimenter les liens avec la famille. Est-ce à Joséphine qu’il pense ? Création et désir vont de pair, comme si le don de soi qu’impose le travail cherchait sa raison d’être dans la possible récompense de l’amour ― et à l’inverse, comme si les désastres amoureux rendait nécessaire le refuge dans le travail.
Commenter  J’apprécie          100
Gerhard von Breuning rapporte : (de Beethoven)

Quand il était resté longtemps assis à composer à sa table et qu’il se sentait la tête échauffée, il avait toujours l’habitude de se jeter des brocs d’eau sur sa tête. […]. Rapidement, il se remettait au travail ou faisait une promenade au grand air. L’eau dont il avait inondé sa tête dégoulinait sur le plancher en telle quantité qu’elle y pénétrait et transperçait le plafond des locataires du dessous.
Commenter  J’apprécie          100
L’impressionnisme est une étape, un renouvellement, une bouffée d’air pur. Mais cela ne suffit pas. Il ne suffit plus de peindre la beauté de la nature, la lumière, le plein air et de se laisser guider par ses sensations : tout artiste est dépositaire d’une vision du monde, donc d’une architecture.
Commenter  J’apprécie          100
Il ne le sait pas encore, mais il le sent : au Klondike, dans ce monde de neige et de boue, il est venu chercher un trésor littéraire. Filles de joie, Indiens, pisteurs, trappeurs, aventuriers sans avenir, récits horribles de violence et de mort, tout un univers de cauchemar et de beauté bientôt transfiguré par son génie narratif durement conquis.
Commenter  J’apprécie          80
Mais dans son cas, la surdité ne gêne en rien le travail de la composition. La musique est pour Beethoven ce que la peinture est pour Léonard de Vinci : "una cosa mentale". Des constructions prodigieuses naissent dans son esprit, qu'il n'a plus besoin d'entendre. Telle est la force d'une pensée tout entière confondue avec un univers dont la réalité sonore, si elle lui manque cruellement, n'est pas indispensable ; c'est au moment où sa surdité devient totale qu'il conçoit ses œuvres les plus profondes.
Commenter  J’apprécie          80
Il existe à Vienne un secteur d’études érudites bien particulier : les recensements des demeures que Beethoven occupa tout au long de sa vie dans cette ville. Les spécialistes les plus avisés en dénombre pas moins d’une quarantaine, ce qui permet de poser des plaques sur les bâtiments encore debout, et quelque fois entretenir un petit musée. Parmi toutes ces demeures, celle de Heiligenstadt est particulièrement émouvante et évocatrice. Etrange parcours que celui de ces demeures beethoviennes : on suit les traces d’une vie errante, même dans le périmètre réduit de la ville impériale, comme une fuite permanente, une quête jamais achevée.
Commenter  J’apprécie          60
Avant que […] Napoléon n’entreprenne, d’abord contraint par la menace des coalitions monarchiques européennes puis, y ayant pris goût et dans sa jouissance éperdue de lui-même et de son pouvoir, une calamiteuse politique de conquête, une fuite en avant suicidaire, le bonapartisme à ses débuts suscite une fascination que l’on a peine à imaginer. Le destin de Napoléon semble celui d’un dieu vivant descendu de l’Olympe, Christ séculier investi d’une mission messianique. Le buste de napoléon orne le cabinet de travail de Goethe. Selon Hegel, Napoléon est « une âme à l’échelle de l’univers ― un individu qui embrasse le monde et le domine ». Beethoven n’est pas en reste, qui voit dans le Premier consul « l’égal des plus grands consuls romains », Profondément républicain, démocrate, il pense avec beaucoup d’autres que la jeune République française réalise les idéaux platoniciens dont il est nourri. Et que l’épopée napoléonienne est de nature à attirer l’avènement d’une humanité fraternelle et libre.
Tout au long de sa vie, l’attitude de Beethoven vis-à-vis de Napoléon oscilla entre admiration et détestation, fascination et répulsion. Toujours, il éprouva un fort sentiment d’identification avec le vainqueur d’Austerliz, ce contemporain dont l’ambition démesurée, le désir de pouvoir, le sens du destin lui renvoient comme l’image de lui-même
Commenter  J’apprécie          60
Un jour, il est convoqué par le directeur de l'institution. Ce dernier, un certain M. Anderson, lui reproche d'apprendre trop vite, d'avaler en quelques semaines un programme de deux années de lycée. Mauvais exemple. Si tout le monde faisait comme lui, plaide-t-il, l'école risquerait de fermer boutique. Et puis, est-il bien convenable qu'un garçon d'origine plus que modeste fasse preuve de dispositions aussi exceptionnelles, quand tant de jeunes gens bien nés peinent à étudier ? Voilà de quoi mettre en péril tous les préjugés de classe... Le directeur le renvoie, ou bien c'est Jack, écœuré, qui démissionne. En tout cas, M. Anderson lui rembourse sans barguigner ses frais de scolarité.
Commenter  J’apprécie          40
L’étude réelle et prodigieuse à entreprendre, c’est la diversité du tableau de la nature.
Les causeries sur l’art sont presque inutiles. Le travail qui fait réaliser un progrès dans son propre métier est du dédommagement suffisant de ne pas être compris des imbéciles.
Commenter  J’apprécie          40
Bernard Fauconnier
Tout au long de sa vie, l'attitude de Beethoven vis-à-vis de Napoléon oscilla entre admiration et détestation, fascination et répulsion.
"Dommage que je ne comprenne pas l'art de la guerre aussi bien que celui de la musique, dit un jour Beethoven, je le battrais !"
Commenter  J’apprécie          40
Désespérément, il cherche dans les livres des autres les clefs de la réussite littéraire, vidant les rayons de la bibliothèque d'Oakland pour dévorer encore et encore, à la recherche du grand secret. Il doit bien y avoir, sinon une recette, du moins des "trucs" de métier.
Commenter  J’apprécie          40
(...) les leçons du nouveau vont avoir sur lui une réelle influence, (...).
Une influence notamment sensible dans l’accès à la musique religieuse et à un large choix du répertoire baroque en ce domaine : Allegri, Bach, Caldara, Fux, Haendel, Lassus, Palestrina, toute la culture musicale qui manque encore au jeune Ludwig pour en faire un maître accompli, recueillant les héritages pour les dépasser.

Papa Haydn
Commenter  J’apprécie          30
Il s’imprègne des idées et de son temps, reçoit les échos des événements qui se déroulent en France. Et il lit tout ce qui lui tombe sous la main : littérature allemande, Goethe et Schiller, auteurs grecs et latins, traités ésotériques sur la théologie et les sciences. Quant à la philosophie, celle d’Emmanuel Kant en particulier qui domine à cette époque la conscience intellectuelle allemande, il y accède surtout par la vulgarisation, tout comme en France, après la Seconde Guerre mondiale, on se disait volontiers existentialiste sans avoir lu une ligne de Sartre.

Un jeune homme en cour
Commenter  J’apprécie          30
Zola patiente. Sa situation s’améliore quelque peu. Il est entré chez Hachette comme manutentionnaire ; on a repéré ses talents et on l’a transféré au service de la publicité. Bonne école quand on veut se rompre aux mécanismes putassiers qui font les carrières.
Commenter  J’apprécie          30
Ses colères ne sont pas feintes, pourtant : en réalité, il déteste jouer en public quand il éprouve le sentiment de n'être qu'une des attractions de la soirée, et qu'on le traite sur le mode du "vous allez bien nous jouer quelque chose". Sa fierté renâcle, la haute idée qu'il se fait de son art se révolte s'il ne doit servir que d'ornement et de distraction. Il lui arrive de se lever rageusement, de fermer le piano, de sortir en bougonnant de la pièce quand le public se montre inattentif ou bavard. Beethoven n'est pas un fond sonore !
Commenter  J’apprécie          30
Les toits de Bonn s’éloignent dans la brume. Il ne sait pas qu’il ne retournera jamais dans sa ville natale.

Papa Haydn
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bernard Fauconnier (177)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter en 20 questions

Quel train prend Harry pour aller à Poudlard ?

Un RER
Thomas le train
Poudlard Express
Le TGV

20 questions
1314 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}