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Citation de coco4649


25.


Cet après-midi là, nous avons constaté un calme brusque.
Les insectes ne vibraient plus. Il languissait une fadeur
de temps venu des montagnes. Nos sèves avaient pris
une lenteur d'automne. Vers la mer, de longues couches
de nuages se superposaient, plus ou moins opaques.
Depuis assez longtemps, nous ne parlions plus tout
seuls. Écoutions-nous, même ? Oui, sans doute, puisque
la rumeur grégorienne des racines, toute en longueur,
montait, et inondait l'herbe. Puis, au-dessus, un blaisement
continu la haussait, sulfurisée. Au-dessus encore, mais
plus élastique, en soprano, une vigne de chant, souple
comme les lignes des dunes, toujours relancée et régressée,
éternisait des racines aériennes. Depuis longtemps, nous
ne parlions plus qu'au point mort.

p.55
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