Bernard Nicolas (II)

« En cette période hivernale, la décoration de Noël comprend de la lumière et de la verdure. Ces deux éléments sont destinés à conjurer l’obscurité et le manque de végétation. Ils sont symbolisés par le sapin, les bougies et autres illuminations. »



Une lecture de saison que ce sympathique petit album qui, en une trentaine de pages, revient sur les origines de Noël, sa signification, les rituels et traditions qui l’entourent, de l’Avent à la Chandeleur.



Une vraie mine d’infos qui n’occulte pas la « frénésie de consommation » qui accompagne cette période et revient sur la tradition des couronnes de l’avent, la crèche et ses santons, la préparation du sapin, les cadeaux, Saint Nicolas, le père Noël, le réveillon, la messe de minuit puis le nouvel an, l’épiphanie et pour finir la Chandeleur.



Un bon moyen d’en apprendre un peu plus ou de se rafraichir la mémoire sur le sens premier d’une fête tant attendue par les petits et parfois tant redoutée par les plus grands.

Environ 40 000 ans avant notre ère, dans les gorges du Verdon, la petite Naï est sauvée des griffes d’un ours par le jeune Ombre. Elle présente le garçon à sa tribu, mais au lieu de l’accueillir, les hommes de Cro Magnon enferment le « petit d’homme-drôle » (nom qu’ils donnent aux Néandertaliens) car ils craignent ces êtres qui ne leur ressemblent pas. Il faudra toute l’ingéniosité de Naï et de son frère, et l’intervention chamanique de l’esprit de l’ours, pour leur faire entendre raison et rendre Ombre aux siens.



Cette bande dessinée imaginée par Jean Gagnepain et Bernard Nicolas s’adresse aux enfants à partir de 8 ans. Elle s’accompagne d’un poster qui reprend au recto l’image de couverture et représente au verso les grandes étapes de l’évolution de l’homme, depuis l’australopithèque jusqu’à l’Homo Sapiens. Cet ouvrage soutenu par le Conseil Général des Alpes de Haute-Provence est un mélange réussi de littérature de terroir et de vulgarisation scientifique. L’intrigue est fondée sur la coexistence, à cette époque et dans ce territoire, de l’Homme de Neandertal et de l’Homme de Cro Magnon. Elle s’appuie sur les dernières découvertes archéologiques et anthropologiques, montrant les Néandertaliens sous un jour plus flatteur que leur représentation habituelle.



Dommage, cependant, que les dessins ne soient pas plus soignés. Les traits et les couleurs sont assez grossiers et le style pas toujours homogène. Il en va de même pour le texte des bulles, ce qui n’est pas un atout pour séduire les enfants. Ma fille de 10 ans, pourtant toujours à l’affût des mes cadeaux babéliens, a bien aimé le poster mais n’a pas spécialement envie de lire la BD.



Demeure un bel éloge de la tolérance, ainsi résumé dans la postface : « Ce livre est un message d’amitié et de paix dans le respect de la différence, ô combien d’actualité ! » Merci à Babelio et aux éditions Le Sablier pour ce rappel essentiel.

Le peuple de l'eau verte, c'est, raconté de manière juste et simple, l'un des grands moments de l'histoire (ou plutôt de la préhistoire) de l'humanité : la cohabitation entre Cro-Magnon et Neandertal. Outre l'intérêt scientifique de cette histoire racontée aux enfants (petits et grands), on y trouve également un bel appel à la tolérance et à la paix, tout à fait d'actualité en ces moments chaotiques.

Si les dessins ne m'ont pas transportée plus que ça, le fond de cette jolie petite histoire fait tout le reste, et en fait une BD très accessible, agréable et émouvante, qui mérite d'être mise entre les mains de tous les enfants, qu'ils s'intéressent ou non à nos lointains ancêtres.

Un petite BD qui se lie vite et qui est très intéressante :)

Une très belle bande dessinée, avec peu de mots mais très explicite. J'ai beaucoup aimé le contraste entre la violence contenue, sous-jacente des adultes, et la gentillesse et la douceur des enfants. On s'immerge très facilement dans cette période de la préhistoire