complice du patronat, le clergé a bien compris que, désormais, c'est la foi capitaliste qu'il s'agit de mettre dans le cerveau de la France ouvrière au lieu de la foi chrétienne, pour la plus grande sécurité et pour le plus grand profit des exploiteurs économiques et politiques.
L'industriel est, sans doute, le citoyen qui court tous les jours le risque de perdre à la fois un capital, son fonds de roulement, son bénéfice... il court ces trois risques à la fois, ce qui le distingue d’autres spéculateurs. Le paysan ne perd jamais que sa récolte, et une revanche lui viendra, pourvu qu'il veuille ou puisse attendre. L'ouvrier ne sacrifie que son salaire. Le commerçant n'expose, en principe, que son fonds de roulement. L'intermédiaire ne met en jeu que son crédit. Paysan, ouvrier, commerçant et intermédiaire ont la faculté plus ou moins large de se retourner !
Mais l'industrie, poursuit-elle, dans la même journée, une invention nouvelle, un droit de douane, un tarif de transport, un décret, un accident, voir un manque d'eau peut frapper à mort son entreprise, rendre ses immobilisations stériles ou plus lourdes, détruire son capital, une chute de prix peut déprécier les stocks et annihiler les fonds de roulement, une erreur quelconque de fabrication ou de vente peut transformer en perte le bénéfice escompté. En tant qu'industriels, nous n'avons aucun moyen de "nous retourner".
Le mardi matin, à 5h10, Alphonse arrive chez sa tante. Il frappe, en vain. Les coups donnés dans la porte restent sans réponse, alors que d'habitude, Marguerite s'empresse de venir ouvrir. Intrigué, il se rend chez sa soeur, rue Charles Quint, qui possède une clé de la maison. Le verrou est fermé d'un simple tour, ce sui paraît d'emblée curieux, car les deux femmes s'enferment à double tour.
Que s'est-il donc passé ?