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Citation de enjie77


Dans l'espoir de déclencher une révolte générale des esclaves de la région, John Brown, l'abolitionniste illuminé qui s'était déjà sinistrement illustré au Kansas, avait attaqué l'arsenal de Harper's Ferry, petite bourgade située le long du Potomac. Aidé financièrement dans son entreprise par des abolitionnistes de Nouvelle-Angleterre et assisté de dix-huit compagnons (treize hommes blancs dont trois de ses fils et cinq hommes noirs), il s'était emparé des armes et munitions stockées dans l'arsenal et avait pris en otages quarante citoyens de la ville.

page 180

Le jour de son exécution, John Brown s'écria "Moi, John Brown, j'ai aujourd'hui l'absolue certitude que jamais les crimes de cette terre coupable ne se laveront autrement que dans le sang".

En exil à Guernesey, Victor-Hugo fit cause commune avec le héros malheureux de Harper's Ferry et en vint aux mêmes conclusions que lui "Dès aujourd'hui, écrivit-il, le 1er mars 1860, l'Union américaine peut être considérée comme rompue. Je le regrette profondément mais cela est désormais fatal ; entre le Sud et le Nord, il y a le gibet de Brown."
Le jour même de l'exécution, il avait, dans une autre lettre, comparé le sort de John Brown à celui d'un célèbre gladiateur thrace, lui aussi libérateur d'esclaves, lui aussi mort pour sa cause : "Que l'Amérique le sache et y songe, il y a quelque chose de plus effrayant que Caïn tuant Abel, c'est Washington tuant Spartacus".

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