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4.04/5 (sur 82 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 17/09/1941
Biographie :

Bernard Vincent est professeur émérite d'histoire et civilisation américaines à l'Université d'Orléans et enseigne à l'Université à Foscari de Venise. Directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales. Directeur du Centre de recherches historiques (EHESS-CNRS)


Ancien président de l'Association française d'études américaines, il a consacré de nombreux ouvrages à l'histoire du XVIIIe siècle, plus particulièrement à celle des Etats-Unis : Thomas Paine ou la religion de la liberté (Aubier-Montaigne, 1987), Amistad : les mutins de la liberté (Archipel, 1998), Le sentier des larmes : le grand exil des Indiens cherokees (Flammarion, 2002), Présent au monde : Paul Goodman (Bordeaux, L'Exprimerie, 2003).


Source : amazon.fr
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"C'est lorsqu'il est abattu qu'on mesure le mieux la grandeur d'un arbre"

Carl Sandburg. Abraham Lincoln, The War Years.
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Opposant 36 000 soldats mexicains à une armée américaine principalement composée de volontaires et finalement forte de quelque 100 000 hommes, le conflit fut long et meurtrier. Au total, 25 000 Mexicains et 12 000 Américains y perdirent la vie, la guerre se terminant par la victoire de ces derniers et par la signature, le 2 février 1848, du traité de Guadalupe Hidalgo. Au terme de cet accord, le Mexique dut abandonner aux Etats-Unis, en échange d'une "indemnité" de 18 millions de dollars, le Texas (cette fois définitivement perdu), La Californie, les territoires de l'Utah, du Nevada, de l'Arizona et du Nouveau-Mexique, soit le tiers de sa superficie. La "destinée manifeste" des Etats-Unis était bel et bien accomplie. Un bonheur n'arrivant jamais seul , on apprit quelques jours avant la signature du traité qu'un pionnier américain , James W. Marshall, venait de découvrir de l'or en Californie.

page 95/96
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Dans l'espoir de déclencher une révolte générale des esclaves de la région, John Brown, l'abolitionniste illuminé qui s'était déjà sinistrement illustré au Kansas, avait attaqué l'arsenal de Harper's Ferry, petite bourgade située le long du Potomac. Aidé financièrement dans son entreprise par des abolitionnistes de Nouvelle-Angleterre et assisté de dix-huit compagnons (treize hommes blancs dont trois de ses fils et cinq hommes noirs), il s'était emparé des armes et munitions stockées dans l'arsenal et avait pris en otages quarante citoyens de la ville.

page 180

Le jour de son exécution, John Brown s'écria "Moi, John Brown, j'ai aujourd'hui l'absolue certitude que jamais les crimes de cette terre coupable ne se laveront autrement que dans le sang".

En exil à Guernesey, Victor-Hugo fit cause commune avec le héros malheureux de Harper's Ferry et en vint aux mêmes conclusions que lui "Dès aujourd'hui, écrivit-il, le 1er mars 1860, l'Union américaine peut être considérée comme rompue. Je le regrette profondément mais cela est désormais fatal ; entre le Sud et le Nord, il y a le gibet de Brown."
Le jour même de l'exécution, il avait, dans une autre lettre, comparé le sort de John Brown à celui d'un célèbre gladiateur thrace, lui aussi libérateur d'esclaves, lui aussi mort pour sa cause : "Que l'Amérique le sache et y songe, il y a quelque chose de plus effrayant que Caïn tuant Abel, c'est Washington tuant Spartacus".

Page 181
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La première rencontre de Lincoln avec Harriet Beecher-Stowe (La case de l'Oncle Tom) date de 1862. A cette occasion, Lincoln lui aurait dit sur un ton badin : "C'est donc vous la petite femme à qui on doit le livre qui a déclenché cette grande guerre ? " (Cindy Weinstein, "The Cambridge Companion to Harriet Beecher-Stowe").
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"La vérité, c'est que, si je suis, sans fausse modestie, le plus humble de tous les personnages qui ont avant moi accédé à la présidence, la tâche que j'ai à accomplir est plus difficile que celle de n'importe lequel d'entre eux."

Il ne fut donc pas surpris des malheurs qui allaient suivre. Comme l'a noté un chercheur éclairé, Matthew Pinsker, "les président médiocres fuient les mauvaises nouvelles, les grands présidents y font face". De ce point de vue, la propension dépressive de Lincoln à voir les choses en noir allait se révéler un atout, non un handicap : sa vie intérieure tourmentée, toutes les crises traversées, toutes les victoires remportées sur lui-même, l'avaient mentalement préparé à affronter le pire et à y survivre. Dans la crise, collective cette fois, et schizophrénique qui allait déchirer l'Amérique, il serait, si l'on peut dire, en terrain familier et paradoxalement mieux armé que d'autres pour y "faire face".

Pages 235/236
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Ann était une fille charmante. Elle était naturelle et cultivée. Elle aurait été pour moi une bonne et tendre épouse. Je l’aimais vraiment de tout cœur, et aujourd’hui je pense souvent, oui souvent à elle
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En 1816, alors que le petit Abraham n'avait que sept ans, son père décida de quitter le Kentucky "devenu trop civilisé à son gré pour un pauvre diable comme lui". Mais il avait aussi, et peut-être surtout, des raisons à la fois religieuses et notariales de partir. Il était, avec sa femme, membre d'une branche séparée de l'Église baptiste qui professait une morale extrêmement stricte, condamnait l'ivrognerie, les courses de chevaux, la danse... et rejetait l'esclavage.
Or le Kentucky, annexe de la Virginie, était un territoire ouvertement esclavagiste. Cette opposition familiale à "l'institution particulière", comme on disait alors dans le Sud, dut profondément marquer le jeune Lincoln. Elle explique sans doute, du moins en partie, les propos qu'il tint plus tard, en 1864, tandis qu'il gérait la guerre de Sécession : "Je suis naturellement antiesclavagiste. Si l'esclavage n'est pas un mal, rien ne l'est. Je ne me souviens pas d'avoir jamais pensé ni senti les choses autrement."
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Mary Lincoln, ouverte et accueillante, ne se contentait pas de vivre en épouse discrète dans l'ombre de son auguste mari. Elle partageait ardemment, et souvent publiquement, ses combats et le soutenait sans faiblir dans les moments difficiles, lesquels ne manquaient pas. Mais elle s'occupait en même temps, et avec brio, de la demeure présidentielle, recevait admirablement et devint en quelques mois la femme la plus en vue de la capitale. C'est pour elle, indique David Donald, que fut inventée l'expression, désormais entrée dans la langue anglaise, de "First Lady".
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Préparant ses dossiers le week-end, il plaidait donc sans cesse et dans tous les secteurs de la vie judiciaire : droit commun, affaires commerciales ou criminelles, cours d'assises, Cour suprême. Rien ne le rebutait, du cas le plus anodin au procès le plus complexe, et il était très recherché, car peu cher, rigoureux et efficace, respectueux de l'adversaire, et d'une honnêteté si scrupuleuse et si généralement reconnue qu'on l'affublait, comme nous l'avons déjà indiqué, d'un sobriquet qui résume tout : "Honest Abe".
Dans une conférence datée du 1er juillet 1850 et destinée aux futurs hommes de loi, voici d'ailleurs le conseil à la fois éthique et déontologique qu'il prodigua : "Choisissez d'être honnêtes en toute circonstance et, si vous estimez ne pouvoir être un avocat honnête, alors optez pour l'honnêteté et abstenez-vous de devenir avocat !"
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Le gouvernement confédéré s'apprêtant pour la première fois à enrôler dans son armée plusieurs dizaines de milliers de Noirs, le président s'étonna, dans sa brève allocution, qu'on puisse demander à un esclave de "se battre pour pouvoir rester esclave". Chaque fois, ajouta-t-il, "que j'entends quelqu'un plaider en faveur de l'esclavage, j'ai une très forte envie qu'on lui impose d'en faire personnellement l'essai."
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