Bertrand Galimard Flavigny

Quelques érudits au siècle dernier s'amusèrent à conjuguer non pas le verbe collectionner, mais le mot grec biblion, c'est à dire le livre. Le mot Bible vient de là : il n'a pas attendu les linguistes fouineurs pour apparaître. Le terme bibliophilie a fait fortune ; celui de bibliographie est devenue une nécessité ; le bibliomane fait encore sourire. L'auteur se promène dans les arcanes de ce monde qui n'est pas si fermé qu'on le prétend. De l'alchimie aux voyages en passant par la gastronomie, le jardinage et même la médecine, il raconte la petite histoire des livres. " La bibliophilie est un art en continuel renouvellement. Si l'on veut se réclamer d'elle, il faut sans trêve se rajuster à ses progrès ".

Les Sœurs Hospitalières du XIIème siècles ne pouvaient imaginer que, près de 900 ans plus tard, la croix à 8 pointes qui ornait leur habit protégerait encore les jeunes mères dans la maternité de la sainte Famille, financée en partie par les Œuvres hospitalières française de l’Ordre de Malte.

La croix à huit branche
"blanche comme la pureté et avec huit pointes en remembrance des huit béatitudes signifiant chacune : le contentement spirituel, vivre simplement sans malice, vivre en humilité, pleurer ses fautes et ses péchés, aimer la justice, être miséricordieux, être net et sincère de cœur et de pensée, et enfin, endurer les afflictions et les persécutions pour la justice."

Prière quotidienne du chevalier de Malte
Seigneur Jésus, qui avez daigné m’appeler dans les rangs des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem je vous supplie humblement par l’intercession de la très Sainte Vierge de Philerme, de Saint Jean-Baptiste, du bienheureux Gérard et de tous les saints, de m’aider à rester fidèle aux traditions de notre ordre, en pratiquant la religion catholique, apostolique et romaine, en la défendant contre l’impiété et en exerçant la charité envers les prochains, avant tout envers les pauvres et les malades. Donnez-moi les forces nécessaires pour pouvoir mettre en exécution ces désirs, selon les enseignements de l’Évangile, avec un esprit profondément chrétien, pour la gloire de Dieu, la paix du monde et le bien de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.

Les hôpitaux de Malte seront marqués par une véritable recherche médicale et seront considérés comme les plus modernes d’Europe.

En 1725, la Sacrée Infirmerie de Malte était le plus grand hôpital d'Europe et le plus moderne sur le plan clinique. On y publia d'importants travaux scientifiques, notamment en ophtalmologie. A la fin du XVIII siècle, on évalua à environ quatre mille par an le nombre d'entrées et à huit pour cent seulement le taux de mortalité.

Le savoir médical des Hospitaliers s'était beaucoup enrichi au contact de la médecine arabe durant les deux siècles passés en Terre sainte. A Rhodes, ils mirent en pratique leurs nouvelles connaissances, innovant et anticipants bien souvent sur leurs temps.

Auréolé de gloire en raison des campagnes qui l'avaient souvent conduit sur des mers lointaines, le "commandeur de Malte" devint une figure de légende. Au XVIII siècle. certains cadets de famille sans fortune virent là un moyen de vivre selon leur rang.

La forteresse de Margat (actuelle Marqab) fut érigée par les Hospitaliers en plein pays des Assassins, secte de fanatiques très hostiles aux chrétiens. Elle couvrait quatre hectares d'un contrefort montagneux et pouvait héberger mille combattants.

Jérusalem délivrée, un grand nombre de croisés estiment avoir rempli leur mission repartirent en Occident, ne laissant pour défendre le nouveau royaume que deux cents chevaliers et mille fantassins. Les pèlerins qui débarquaient en Terre sainte (le transport par mer étant devenu le plus courant) furent très vite exposés à toutes sortes de dangers car les routes d'accès à jérusalem étaient peu sûres.

« Nous nous retrouvions là, chacun apportant son dernier chapitre. Antoine Blondin écrivait L’Europe buissonnière, Michel Déon, Je ne veux jamais l’oublier, et moi L’Amour vagabond.