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Citation de Charybde2


otre film Le Juge et l’Assassin est dédié à Abraham Polonsky...
J’ai eu envie de le saluer car j’avais adoré travailler avec lui quand j’étais attaché de presse. J’avais été impressionné par Tell Them Willie Boy Is Here (Willie Boy, 1969) et la manière dont il captait de manière synthétique l’essence d’une situation historique, politique et sociale au travers d’une œuvre qui était d’abord un film de poursuite et d’aventures. Voilà une qualité propre au cinéma américain mais qu’il aiguisait, allant sans pathos au cœur des émotions.
Même si ce goût pour l’Histoire, on le sent chez des gens comme Becker, Ophuls, Grémillon ou le Renoir du Crime de Monsieur Lange (1936) qui brasse des tas de personnages, j’ai été marqué par ce cinéma qui respire, qui évoque les pionniers, les classes populaires. J’admire chez Ford qu’on se souvienne de la moindre silhouette dans un plan large ou du forgeron de She Wore a Yellow Ribbon (La Charge héroïque, 1949) : un personnage qu’on découvre fugitivement et qu’on retrouve ensuite au bar en sachant parfaitement qui il est. Quand j’ai commencé à réaliser, j’avais envie de conjuguer ce que j’aimais de ce grand cinéma, cette emprise sur le monde, sur le décor, l’Ouest de Ford et de Daves mais aussi les rues de Losey ou Polonsky avec ce qui venait du cinéma français des années soixante, caméra légère, pellicule ultrasensible, décors naturels, des plans filmés à l’épaule, son direct.
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