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Thierry Frémaux (Autre)
EAN : 9782330131456
96 pages
Actes Sud (08/10/2019)
3.7/5   5 notes
Résumé :
«Quand j'avais vingt ans, j'ignorais si je parviendrais à devenir réalisateur mais aimer le cinéma et m'y dévouer corps et âme, je savais que c'était en moi. La cinéphilie m'a permis de trouver ma place dans l'existence.»
Bertrand Tavernier

Voici la conversation que Thierry Frémaux a menée avec Bertrand Tavernier pour ouvrir la nouvelle édition d'Amis Américains, qui reparait en ce mois d'octobre 2019. Pour ceux qui possèdent déjà l'ouvrage, e... >Voir plus
Que lire après L'amour du cinéma m'a permis de trouver une place dans l'existenceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un exceptionnel entretien de 80 pages à propos de cinéma américain, de cinéma en général, de vie et de bien d'autres choses essentielles.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/08/15/note-de-lecture-lamour-du-cinema-ma-permis-de-trouver-ma-place-dans-lexistence-bertrand-tavernier/

Pour ouvrir la nouvelle édition d'Amis américains en 2019, la somme exceptionnelle qu'il consacre à son expérience personnelle du cinéma des États-Unis et de ses motrices et moteurs, Bertrand Tavernier a conduit une longue conversation avec Thierry Frémaux, conversation que Actes Sud a eu la bonne et généreuse idée de publier également séparément en octobre 2019 en pensant à celles et ceux qui ne souhaiteraient pas acquérir la nouvelle édition du monument originellement paru en 1993, dans sa version épuisée de 2008, reconduite à l'identique en dehors de ce post-scriptum.

Profonde érudition et cinéphilie intense, bien entendu : les marques de fabrique de la relation du réalisateur de « Coup de torchon » aux grands maîtres du western (rappelons qu'il a aussi dirigé jusqu'à son décès en mars 2021 la belle collection de western littéraire créée pour lui chez Actes Sud), aux autrices, auteurs, actrices et acteurs du film américain, à Hollywood et ailleurs, irriguent ces 80 pages de bout en bout.

Mais à travers les anecdotes personnelles et les incises qui renvoient déjà au contenu de l'ouvrage principal, Bertrand Tavernier livre aussi d'importants pans de son âme de spectateur insatiable curieux, qui n'est jamais très loin, par delà les spécificités de chaque art, d'une âme de lectrice ou de lecteur. Sa manière de « relire » notamment, humble et progressive, sa manière aussi de tenir compte des jugements extérieurs tout en poursuivant un sillon qui lui demeure toujours propre, entrent certainement en résonance avec beaucoup de pratiques s'étendant largement en dehors de la seule cinéphilie. Nous touchant ainsi par plusieurs angles parfois inattendus, ces 80 pages sont à la fois précieuses pour elles-mêmes et pour tout ce qu'elles donnent à désirer et à espérer.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Pour cinéphiles avertis. Tavernier parle en historien du cinéma, qui continue à voir des films, à être curieux, à recouper les mentions aux génériques. Il rencontre de nombreux réalisateurs américains à une époque où ceux-ci étaient encore accessibles, prenaient le temps de recevoir ce jeune Français qui avait vu et aimé leurs films, et en parlait avec chaleur. Ces grands noms ont été invités plus tard au Festival Lumière à Lyon, ils se souvenaient des heures agréables passées avec ce passionné de cinéma. Un cinéma regardé en salle de préférence, défendu en province, lors de tournées mémorables. Tavernier confie aussi à Thierry Frémaux, l'ami de toujours, son projet de tourner un dernier film, tiré d'une nouvelle de Russell Banks. le scénario a été écrit en collaboration avec l'écrivain. C'est l'histoire d'une femme qui surmonte un deuil en compagnie d'une jeune amie. Adieu Monsieur Tavernier.








Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
otre film Le Juge et l’Assassin est dédié à Abraham Polonsky...
J’ai eu envie de le saluer car j’avais adoré travailler avec lui quand j’étais attaché de presse. J’avais été impressionné par Tell Them Willie Boy Is Here (Willie Boy, 1969) et la manière dont il captait de manière synthétique l’essence d’une situation historique, politique et sociale au travers d’une œuvre qui était d’abord un film de poursuite et d’aventures. Voilà une qualité propre au cinéma américain mais qu’il aiguisait, allant sans pathos au cœur des émotions.
Même si ce goût pour l’Histoire, on le sent chez des gens comme Becker, Ophuls, Grémillon ou le Renoir du Crime de Monsieur Lange (1936) qui brasse des tas de personnages, j’ai été marqué par ce cinéma qui respire, qui évoque les pionniers, les classes populaires. J’admire chez Ford qu’on se souvienne de la moindre silhouette dans un plan large ou du forgeron de She Wore a Yellow Ribbon (La Charge héroïque, 1949) : un personnage qu’on découvre fugitivement et qu’on retrouve ensuite au bar en sachant parfaitement qui il est. Quand j’ai commencé à réaliser, j’avais envie de conjuguer ce que j’aimais de ce grand cinéma, cette emprise sur le monde, sur le décor, l’Ouest de Ford et de Daves mais aussi les rues de Losey ou Polonsky avec ce qui venait du cinéma français des années soixante, caméra légère, pellicule ultrasensible, décors naturels, des plans filmés à l’épaule, son direct.
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La cinéphilie à la française n’a jamais été avare de généralités sur tel ou tel cinéaste…
On veut trop trouver de la cohérence tout le temps, on aime parfois la déceler dans des films qui se suivent alors que, parfois, un cinéaste peut revenir un jour à quelque chose présent au début de son oeuvre. Godard avait mis le doigt là-dessus quand il disait que découvrir Man of the West (L’Homme de l’Ouest, 1958) l’amenait à revoir The Tin Star (Du sang dans le désert, 1957) et des films antérieurs sous-estimés d’Anthony Mann. C’est un exercice auquel on devrait se livrer régulièrement. Cela demande une certaine humilité car il n’est pas facile d’avouer ses erreurs. Moi, je suis passé à côté de pas mal de films, de pas mal de réalisateurs…
… comme qui ?
William Wyler, par exemple. Il est l’un des grands absents de ce livre parce que je n’avais pas vu certains de ses films. Je l’ai rencontré deux fois mais je ne connaissais pas assez son travail. Il n’était pas à la mode, il n’était pas montré à la Cinémathèque. Alors ses films des années trente furent une grande découverte, hélas trop tardive.
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Je préfère parler de ce que j'aime, pas de ce que je n'aime pas. Je parle surtout des films que je vois et que d'autres n'ont pas vus. D'avoir travaillé sur le cinéma américain et récemment sur le cinéma français me met dans un état de grande admiration vis-à-vis de ceux qui font des films. Ça me donne envie de continuer, de me tourner vers d'autres pays, d'aller chercher cette grande respiration qu'est la connaissance de l'Histoire.
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Je ne suis pas une "bête à génériques". Les informations de ce type ne m'intéressent que si elles sont révélatrices, qu'elles donnent de la chair et du sang au processus de création des films. Ça n'est pas qu'une querelle technique. Il s'agit parfois de révéler le nom de gens ignorés par l'Histoire alors qu'ils ont pesé de manière fondamentale sur certains films.
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Les scénaristes étaient rarement interrogés et, d'ailleurs, ils ne le sont jamais assez. Or, c'est souvent grâce à eux qu'on approche la complexité de l'élaboration des œuvres. Étudier le processus d'écriture des films dit beaucoup du système des studios et parfois de l'importance du contexte politique.
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Tribunes de la Presse - Rencontre avec Bertrand Tavernier
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