Bleue Roy

Lu dans le cadre du jury Librinova.

500 ème lecture, de l année mais je ne la fêterai pas.



Un genre de littérature qui ne me sied pas, j’ai quand même terminé la lecture pour en faire la critique; la note donnée n’étant que mon ressenti.

Le style et l’ecriture sont une succession de mots comme un inventaire à la Prévert qui ne facilitent pas la lecture voire ni invite pas

. Mots grossiers et orduriers qui sont utilisés pour marquer l’ambiance et le ressenti du personnage principal mais que je ne cautionne pas.

On comprend les descriptions des atmosphères avec force détails, couleurs, odeurs du fait de la biographie de l’auteur, artiste peintre et plasticienne.

Des personnages bien décrits mais pour aucun on ne ressent d’empathie ou de sympathie, même pour Josephine et ses galères .

L’histoire d’emprise à plusieurs niveaux n’arrive pas non plus à nous rendre compréhensifs ou bienveillants car les ressorts qui devraient se mettre en place face à une telle situation n’existent pas.

Une coquillesdans la phrase température minimale"compromise" ou je n’ai pas bien saisi le sens.

Une lecture épuisante et malaisante, mais ce n’est que mon avis car le thème de l’emprise aurait mérité un développement plus étayé.

Titre tout à fait adapté et cohérent.

Livre étrange, ce qui est un compliment car il sort clairement des chemins balisés par les livres à écriture « neutre » ou « tendance ». Il est clair que la volonté de l’auteure n’est pas de rester prudemment dans la norme du roman de genre, mais de restituer jusque dans la langue la « déglingue » et la dérive de son personnage principal. Ce n’est pas du Céline, ni du Bukowski, mais il y en a dedans. Alors c’est parfois brutal. Parfois cru. Parfois violent et souvent inconfortable, ce qui n’est pas gratuit pour un thriller dont le but est de hérisser le poil du lecteur plutôt que de le caresser. Le personnage de Joséphine existe, j’en croise parfois dans la rue, des femmes imprévisibles qui vaticinent à haute voix, des femmes blessées, atteintes dans leur santé mentale et en colère, qui semblent hallucinées, sans pour autant être des toxicomanes. Notre société produit cela : du harcèlement familial, social, mental, sexuel. Alors dans le roman, on évolue dans un monde sans issue, mélange de sexe dévoyé, de violence incontrôlée, de rock’n’roll heavy metal et ce mélange est toxique. Lire Déglinguées c’est accepter de s’aventurer dans un voyage sur une écriture agitée. On s’en souviendra. Ce n’est pas un livre à offrir à sa maman pour Noël, mais les amateurs de curiosités audacieuses seront séduits ou au moins intéressés par le caractère expérimental du livre.