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Citation de VALENTYNE


- Où vais-je , bourgeois? demanda le chauffeur, un Russe ukrainien à en juger par son accent.
- Fais le tour du pâté de maison…dit Aulne.
- Combien de fois ?
- Autant de fois qu’il faut pour te faire biglouser par les flics.
- Ah ! Ah ! … réfléchit le chauffeur de façon audible. Bon…eh bien….voyons…comme je ne peux pas possiblement faire d’excès de vitesse, je roule à gauche? hein?
- D’ac, dit Aulne.
Il baissa la capote et s’assit le plus haut possible pour qu’on voit le sang de ses vêtements ; ceci, combiné au chapeau d’honnête homme, prouverait qu’il avait quelque chose à dissimuler.
Ils firent douze tours et il passa un de ces poneys de chasse immatriculés au numéro de police. Le poney était peint en gris fer et la légère charrette d’osier qu’il tirait portait l’écusson de la ville. Le poney renifla la Bernazizi et hennit.
- ça va dit Aulne, il nous prennent en chasse ; roule à droite, car il ne faut pas risquer d’écraser un gosse.
Afin que le poney, pût suivre sans se fatiguer, le chauffeur régla son allure au minimum. Impassible, Aulne le dirigeait ; ils se rapprochèrent du quartier des maisons hautes.
Un second poney peint en gris lui aussi, rejoignit bientôt le premier. Comme l’autre charrette, celle-ci contenait un flique en tenue de gala. Les deux fliques, d’une voiture à l’autre, se concertèrent en chuchotant et en montrant Aulne du doigt, tandis que les poneys trottaient côte à côte, au même pas, en relevant les pattes et en agitant la tête comme des petits pigeons.
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