Citations de Boris Vian (1780)
Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne.
"Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai."
- Et vous, que faîtes-vous dans la vie ?
- Moi, j'apprends des choses, et j'aime Chloé
"Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun."
C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.
-Les gens ne changent pas. Ce sont les choses qui changent.
- Il me faudra des mois, des mois, pour que je me rassasie des baisers à vous donner. Il faudra des ans de mois pour épuiser les baisers que je veux poser sur vous, sur vos mains, sur vos cheveux, sur vos yeux, sur votre cou...
« Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai. »
On n'oublie rien de ce qu'on veut oublier : c'est le reste qu'on oublie.
On se rappelle beaucoup mieux les bons moments; alors, à quoi servent les mauvais?
À quoi bon soulever des montagnes quand il est si simple de passer par-dessus ?
La connerie, ce n'est pas grave ; ce qui est terrible, c'est la connerie militante.
Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes c'est celui de chacun.
Les livres sont très chers, et tout cela y est pour quelque chose; c'est bien la preuve que les gens se soucient peu d'acheter de la bonne littérature; ils veulent avoir lu le livre recommandé par leur club, celui dont on parle, et ils se moquent bien de ce qu'il y a dedans.
Je voudrais que tu sois là,
Que tu frappes à la porte,
Et tu me dirais c'est moi,
Devine ce que j'apporte,
Et tu m'apporterais toi .
A tous les enfants
A tous les enfants
Qui sont partis le sac au dos
Par un brumeux matin d’avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument
Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert
Sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé
Plein de rires, pleins d’oiseaux bleus
Soudain griffé d’un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
Qui va tomber
Grandit une tache de sang
Mais à tous ceux qui sont restés
Les pieds au chaud sous leur bureau
En calculant le rendement
De la guerre qu’ils ont voulue
A tous les gras tous les cocus
Qui ventripotent dans la vie
Et comptent comptent leurs écus
A tous ceux-là je dresserai
Le monument qui leur convient
Avec la schlague, avec le fouet
Avec mes pieds avec mes poings
Avec des mots qui colleront
Sur leurs faux-plis sur leurs bajoues
Des masques de honte et de boue.
Je ne sais pas ce qui est beau, mais je sais ce que j'aime et je trouve ça amplement suffisant.
- J'ai le sentiment que toute ma vie dépend de cet instant précis. Si je le rate...
- Moi je pense le contraire. Si on rate ce moment, on essaie celui d'après, et si on échoue on recommence l'instant suivant. On a toute la vie pour réussir.
La vie, c'est comme une dent
La vie, c'est comme une dent
D'abord on y a pas pensé
On s'est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ça vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et les soucis
Et pour qu'on soit vraiment guéri
Il faut vous l'arracher, la vie
Terre-lune
Terre Lune, Terre Lune
Ce soir j'ai mis mes ailes d'or
Dans le ciel comme un météore
Je pars
Terre Lune, Terre Lune
J'ai quitté ma vieille atmosphère
J'ai laissé les morts et les guerres
Au revoir
Dans le ciel piqué de planètes
Tout seul sur une lune vide
Je rirai du monde stupide
Et des hommes qui font les bêtes
Terre Lune, Terre Lune
Adieu ma ville, adieu mon cœur
Globe tout perclus de douleurs
Bonsoir.
Je voudrais pas crever
Avant d’avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J’en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux